Finale NFC : les Seahawks renversent les Packers dans un match de folie !

Seattle Seahawks – Green Bay Packers : 28-22 (OT) Dans un match de légende, menés de 12 points à quatre minutes de la fin, et alors qu’ils semblaient perdus, les...

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Seattle Seahawks – Green Bay Packers : 28-22 (OT)

Dans un match de légende, menés de 12 points à quatre minutes de la fin, et alors qu’ils semblaient perdus, les Seahawks ont réussi à décrocher une victoire complètement improbable.

Malgré quatre interceptions lancées par Russell Wilson et une attaque atone, les champions en titre sont restés dans la partie grâce à leur défense, avant d’enchaîner les actions décisives en fin de rencontre : deux touchdowns et un onside kick recouvert leur permettant de décrocher la prolongation. In extremis. Fidèle à lui-même, Marshawn Lynch a signé quelques actions capitales, avant de voir Wilson et Jermaine Kearse boucler l’affaire dans la période supplémentaire.

Les Packers peuvent se mordre les doigts. Cette rencontre leur tendait les bras, mais ils n’ont jamais su tuer le match.

Le moment clé
À une minute 43 de la fin, Russell Wilson file dans la endzone et les Seahawks retrouvent l’espoir (14-19). Sur le coup d’envoi, les Packers cafouillent l’onside kick et Seattle récupère le ballon. C’est l’hystérie dans les tribunes. Russ a retrouvé ses jambes, Marshawn Lynch ne les a jamais perdues. Le coureur finit le travail et file dans la peinture. Renversant. Willson est à la conclusion d’une improbable passe de Wilson pour 2 points bonus (22-19). Jeu, set et match ? Non, sur le drive de la dernière chance, Mason Crosby continue son récital et de 48 yards permet aux Packers d’égaliser. Direction les prolongations. Dans la vague d’un Russ retrouvé, les Seahawks l’emportent dans un comeback inespéré.

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Ces Seahawks sont possédés.

Le film du match
Dans un CenturyLink Field survolté, balayé par le vent et arrosé par la pluie, les Packers monopolisent le cuir en début de rencontre. Avançant à petits pas et profitant de l’indiscipline de la défense de Seattle. Mais la Legion of Boom n’est pas prête à se faire transpercer d’entrée de jeu. Sur une longe passe vers Davante Adams dans la peinture, Richard Sherman surgit et s’empare du ballon. La foule rugit, le cornerback jubile, Aaron Rodgers (19/34, 178 yards, un touchdown et 2 interceptions) baisse la tête. On comprend pourquoi le passeur n’avait pas lancé dans sa direction en semaine 1. Pas le temps d’en profiter pour les Seahawks. Trois jeux plus tard, Russell Wilson (14/29, 209 yards 1 touchdown et 4 interceptions) envoie une passe au milieu du terrain, le ballon est détourné et atterrit dans les mains de Ha Ha Clinton-Dix. Le rookie s’envole à toutes enjambées jusqu’aux portes de la endzone. La défense sort les crocs et stoppe John Khun et Eddie Lacy (21 courses, 73 yards) sur la ligne (0-3).

Sur le coup d’envoi, Brad Jones fait sauter le cuir des bras de Doug Baldwin, Morgan Burnett plonge dessus et les Packers récupèrent la possession. Les Seahawks ne veulent décidément pas du ballon en cette entame de match. Eddie Lacy enfonce la défense de Seattle, mais une nouvelle fois, les hommes de Pete Carroll bombent le torse et ferment les portes de la endzone (0-6). Le soleil perce à travers les nuages, mais les choses ne s’arrangent pas pour une attaque locale transpercée de toute part et incapable d’avancer. En face, Eddie Lacy avale les yards, la ligne offensive donne à Rodgers mille ans pour lancer le cuir et le quarterback trouve un Randall Cobb (7 réceptions, 62 yards et un touchdown) seul au monde dans la peinture (0-13).

Toujours pas de first down pour Russell Wilson et les Seahawks en début de 2e quart temps. Les Packers profitent d’un long retour de punt de Micah Hyde et de l’indiscipline de la Legion of Boom pour creuser l’écart (0-16). Le cauchemar se poursuit : Earl Thomas rentré aux vestiaires, Ha Ha Clinton-Dix joue les acrobates et intercepte une seconde fois un Russ méconnaissable. Malgré le soleil, la pluie s’abat sur le CenturyLink Field et les turnovers aussi. Byron Maxwell stoppe la progression des Packers en interceptant Aaron Rodgers et garde les Seahawks en vie. Après 23 minutes de jeu, Marshawn Lynch (25 courses, 157 yards et un touchdown) offre aux siens leur premier first down, Wilson réussit enfin une passe et Seattle franchit la ligne médiane. L’espoir revient, jusqu’à ce que le quarterback ne se fasse intercepter une troisième fois. Dans la endzone. L’oeuvre de Sam Shields, au nez et à la barbe de Jermaine Kearse. Les Seahawks restent fanny à la pause.

Au retour des vestiaires, les hommes de Pete Carroll gardent leurs bonnes habitudes : un rapide three-and-out et les Packers récupèrent le ballon. Après un sack de Clay Matthews, les Seahawks se retrouvent face à un 2e et 30. Une course percutante de Lynch, une bombe en direction d’un Doug Baldwin (6 réceptions, 106 yards) totalement oublié et voilà Seattle dans la redzone. La défense fait front et les Seahawks doivent se contenter de trois points. Ou pas. Sur la tentative de field goal, Jon Ryan, le punter/holder, laisse Steven Hauschka frapper dans le vide, se redresse avec le cuir, file vers l’extérieur, patiente, patiente et envoie une passe lobée vers Garry Gilliam, dans le dos de la défense. Dans la endzone. Le CenturyLink Field retrouve sa voix, Seattle ouvre enfin son compteur (7-16). L’audace a payé. Les Packers stoppent un Russell Wilson toujours aussi peu inspiré et cassent le momentum à l’orée du dernier quart-temps.

Un first down clé de Lacy, un déboulé de 32 yards de James Stark, un nouveau first down déterminant de Richard Rodgers et les Packers frappent aux portes de la endzone, mais doivent à nouveau se contenter d’un coup de pied (7-19). Russell Wilson s’offre un quadruplé, mais trouve le chemin de la endzone sur la série suivante profitant d’une course tout en puissance de Marshawn Lynch (14-19). Le match est relancé. Sur l’onside kick qui suit, Brandon Bostick cafouille et Seattle récupère le ballon. Le miracle est en marche. C’est l’hystérie générale dans les tribunes. Russ a retrouvé son mojo, Marshawn Lynch reste fidèle à lui-même. Le coureur finit le travail et file dans la peinture. En marchant. Willson est au bout d’une improbable et périlleuse passe de Wilson pour 2 points supplémentaires (22-19). Jeu, set et match ? Pas encore. Sur le drive de la dernière chance, Mason Crosby poursuit son 100% et de 48 yards permet aux Packers d’égaliser. Direction les prolongations.

Retour aux fondamentaux pour Seattle : la read option. Une tactique payante. Sur une troisième tentative, Russell Wilson envoie une ogive de 35 yards vers Doug Baldwin. La clameur s’élève. Sur le jeu suivant, rebelote. Une nouvelle passe de 35 yards, cette fois-ci vers Jermaine Kearse. Cette fois-ci dans la endzone. Tremblement de terre à Seattle. Hystérie collective. Les Seahawks sont revenus du néant. Ils défendront leur titre à Glendale dans deux semaines.

Le MVP : Jermaine Kearse
Visé sur les 4 interceptions de Russell Wilson, souvent maladroit, Jermaine Kearse est le héros de ce match au suspense hollywoodien. Ciblé à 6 reprises, il a attendu la prolongation pour enfin attraper une passe : une passe millimétrée de 35 yards dans la peinture.

Si Kearse est le héros, le MVP émotionnel, Marshawn Lynch est l’homme du match. Encore énorme, auteur d’une réception clé sur le drive de l’avant dernier touchdown et d’une course folle pour son touchdown en fin de match, il a surnagé dans une attaque souvent en panne d’inspiration. Sa fiche de statistiques parle d’elle-même : 25 courses, 157 yards, un touchdown et une réception de 26 yards en prime.

Le (presque) flop : Russell Wilson
D’habitude si appliqué et prudent, Russell Wilson a réalisé le pire match de sa jeune carrière. 4 interceptions, pas le moindre touchdown avant les ultimes minutes, aucun timing, pas de précision, une incapacité chronique à faire avancer son équipe. Et ses jambes n’étaient pas plus inspirées que son bras. Résultat, un rating anémique de 18,4 à la fin du temps réglementaire. Puis Russ a repris ses habitudes : deux passes ajustées à la perfection en prolongation et le quarterback, en pleur, peut exulter.

La stat : 5
5 comme le nombre de ballons perdus. Plus habitués à les forcer qu’à les concéder, les Seahawks ont multiplié les pertes de balles dans une première période cauchemardesque. Interceptions, fumbles, ils ont offert aux Packers des occasions supplémentaires d’aggraver la marque, mais les Cheeseheads n’ont su en profiter. Butant sur une défense venue au secours d’une attaque méconnaissable.

La suite
Inarrêtables depuis plusieurs semaines, les Seahawks ont frôlé la correctionnelle. Dans deux semaines, dans l’Arizona, ils tenteront de réaliser le premier doublé depuis les Patriots, il y a près de 10 ans.

Après avoir débuté la saison par un revers à Seattle, les Packers concluent leur campagne 2014 de la même manière, dans un match qu’ils auraient dû plier dès la première période. Une désillusion, mais les hommes de Mike McCarthy seront de nouveau dans la course au titre la saison prochaine. Et avec un Aaron Rodgers de nouveau à 100% cette fois-ci.

La feuille de match

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