NFL Draft 2015 : le Top 5 des grands perdants

Suite de notre bilan de la Draft 2015. Après avoir évoqué les équipes qui semblent gagnantes à la sortie du week-end à Chicago, voici le Top 5 des franchises qui...

NFL: 2015 NFL Draft

Suite de notre bilan de la Draft 2015. Après avoir évoqué les équipes qui semblent gagnantes à la sortie du week-end à Chicago, voici le Top 5 des franchises qui pourraient légitimement se sentir déçues.

Rappelons une fois de plus que ce classement est une estimation jugée « sur le papier » et que le terrain sera le seul indicateur réellement fiable.

colts_logo131. Indianapolis Colts

Les choix : Phillip Dorsett (WR, 29e), D’Joun Smith (CB, 65e), Henry Anderson (DT, 93e), Clayton Geathers (S, 109e), David Parry (DT, 151e), Josh Robinson (RB, 205e), Amarlo Herrera (LB, 207e), Denzell Goode (OL, 255e).

Après une free agency solide basée sur le recrutement de joueurs d’expérience, les Colts entraient dans cette Draft avec deux missions importantes : renforcer la ligne offensive et la secondary. À la fin du week-end, force est de constater qu’ils ont échoué.

Dès le premier tour, Ryan Grigson a jeté son dévolu sur Phillip Dorsett. L’ancien joueur de Miami n’est pas un mauvais choix à proprement parler, sauf lorsqu’il est sélectionné bien trop tôt, que l’escouade de receveurs est déjà blindée et qu’il y a d’autres besoins bien plus urgents. Lorsque l’opinion parle de donner des armes à Andrew Luck, le manager ne semble pas savoir que cela ne se limite pas qu’aux receveurs…

La seconde journée a été de bien meilleure facture pour les Colts. D’Joun Smith est un cornerback capable de tout faire et Henry Anderson est excellent contre la course. Ils pourraient trouver rapidement des places de titulaires. Malheureusement, le front office est reparti dans ses travers lors de la dernière journée.

Il aura fallu attendre le 4e tour pour voir les Colts drafter un safety. Pas trop tôt pour un besoin si important et sachant que la cuvée était très pauvre à cette position. L’heureux élu, Clayton Geathers, est un strong safety avec du talent mais qui possède encore beaucoup trop de lacunes pour avoir un impact immédiat. L’autre grand besoin, lineman offensif, sera seulement adressé avec le 255e choix, soit l’avant dernier du week-end ! Bref, on pensait les Colts dans une philosophie de « win now » après les ajouts de Franck Gore et Andre Johnson lors de la free agency, mais le doute s’installe après cette Draft.

bills_logo132. Buffalo Bills

Les choix : Ronald Darby (CB, 50e), John Miller (OL, 81e), Karlos Williams (RB, 155e), Tony Steward (LB, 188e), Nick O’Leary (TE, 194e), Dezmin Lewis (WR, 234e).

Les Bills n’avaient pas de choix au premier tour cette année puisqu’il faisait partie de l’échange permettant l’acquisition de Sammy Watkins en 2014. C’est donc avec un nombre de choix restreint que le front office s’est présenté à la Draft. Il fallait donc bien les utiliser et cela n’a pas été forcément le cas.

Avoir sa première sélection au second tour n’est pas toujours évident et il est plus que jamais important de mélanger meilleur joueur disponible et besoin réel. Et si Ronald Darby a un vrai talent, il n’était pas forcément utile de sélectionner un cornerback dès le second tour et d’autres choix auraient eu plus de sens.

En vrai fan des Seminoles, Rex Ryan a également mis la main sur Karlos Williams et Nick O’Leary. Là aussi, d’autres choix auraient été plus judicieux pour améliorer l’équipe. Le premier aura des miettes derrière LeSean McCoy et Fred Jackson tandis que le second devra se battre pour se faire une place face à Charles Clay et Chris Gragg, qui possèdent des profils similaires.

En fait, le seul réel bon choix semble concerner John Miller, sélectionné au troisième tour. L’ancien guard de Louisville devrait pouvoir s’intégrer parfaitement au schéma offensif et correspond au style de joueurs qu’apprécie Rex Ryan. Pour le reste, rien de bien excitant à l’horizon et certains trous dans l’effectif ne sont toujours pas comblés.

panthers_logo1313. Carolina Panthers

Les choix : Shaq Thompson (LB, 25e), Devin Funchess (WR, 41e), Daryl Williams (OL, 102e), David Mayo (LB, 169e), Cameron Artis-Payne (RB, 174e).

Comme l’année dernière, le front office des Panthers se présentait à la Draft avec comme mission d’entourer efficacement leur franchise quarterback Cam Newton. Il fallait donc mettre l’accent sur la ligne offensive et le corps de receveurs. Cela a été exécuté en partie, mais il y avait nettement mieux à faire.

Comme un symbole, Thomas Davis a appelé le nom de Shaq Thompson pour le 25e choix. À l’instar de son ainé, l’ancien Husky n’avait pas de position véritablement définie au moment de sa sélection, jonglant entre le poste de linebacker et celui de safety. Il sera peut-être amené à prendre la place de Davis sur le long terme. Et si Thompson a indéniablement du talent, il ne semble pas mériter un premier tour. Il y avait donc sûrement un choix plus judicieux à faire à cet instant.

Mais le pire est à venir. Les Panthers ont dû monter dans l’ordre de sélection en sacrifiant plusieurs choix pour prendre Devin Funchess au second tour. Et là aussi, il y a peut-être erreur de casting. En effet, si son gabarit peut provoquer des match-ups avantageux, il n’en demeure pas moins très proche de celui de Kelvin Benjamin. Un receveur plus petit et rapide aurait permis de multiplier les options pour Cam Newton. C’est donc très cher payé.

Les additions de Daryl Williams et de Cameron Artis-Payne permettent aux Panthers de terminer bien mieux le week-end que ce qu’il n’a commencé. Mais cela reste une maigre consolation. Au final, les Panthers donnent la sensation d’avoir sabordé leur Draft pour sélectionner leur chouchou Shaq Thompson. Espérons pour eux qu’ils n’aient pas à le regretter.

49ers_logo134. San Francisco 49ers

Les choix : Arik Armstead (DL, 17e), Jaquiski Tartt (S, 46e), Eli Harold (DE/OLB, 79e), Blake Bell (TE, 79e), Mike Davis (RB, 126e), DeAndre Smelter (WR, 132e), Bradley Pinion (P, 165e), Ian Silberman (OL, 190e), Trenton Brown (OL, 244e), Busta Anderson (TE, 254).

L’intersaison ses 49ers se résumait jusque là à un cauchemar sans fin, entre les pertes de la free agency et les retraites imprévues de Patrick Willis et Chris Borland. Le front office avait donc une foule de postes à combler.

Leur premier choix, Arik Armstead, était lié avec la franchise depuis des semaines. Sa sélection correspond à un besoin mais c’est aussi et surtout un choix très risqué. En effet, l’ancien joueur d’Oregon a le profil typique d’un « boom or bust ». Vu le grand nombre de besoins des Niners, il aurait été plus judicieux de prendre le meilleur joueur disponible et qui représentait une solution plus sûre.

Jaquiski Tartt a lui aussi été sélectionné très tôt. Certes, le joueur a du potentiel mais il a bénéficié du manque de qualité à son poste lors de cette cuvée. Issu de la petite fac de Samford, il reste à savoir s’il peut évoluer à un niveau bien supérieur. Les autres joueurs n’offrent pas plus de garanties : Blake Bell est un excellent athlète mais il est relativement novice au poste de tight-end et il va falloir attendre pour voir évoluer DeAndre Smelter puisqu’il est en convalescence pour une rupture des ligaments croisés. Enfin, si Rich Eisen disait « punters are people too », cela paraît étrange d’en sélectionner un dès le 5e tour.

Mais si beaucoup de choix ont été douteux, il faut quand même rendre à César ce qui appartient à César en saluant la sélection d’Eli Harold au troisième tour. Le joueur a le talent d’un choix de première journée et correspond parfaitement au système défensif de San Francisco. En somme, les 49ers ont joué à quitte ou double en tentant des paris risqués alors que d’autres solutions semblaient apporter beaucoup plus de garanties.

rams_logo135. St. Louis Rams

Les choix : Todd Gurley (RB, 10e), Rob Havenstein (OL, 57e), Jamon Brown (OL, 72e), Sean Mannion (QB, 89e), Andrew Donnal (OL, 119e), Bud Sasser (WR, 201e), Cody Wichmann (OL, 215e), Bryce Hager (224e), Martin Ifedi (DE, 227e).

Durant l’intersaison, les Rams ont échangé leur quarterback souvent blessé contre un autre. Les priorités absolues lors de la Draft étaient donc de le protéger efficacement et de lui offrir des cibles de qualités. Et dès le premier tour, la franchise a semblé se laisser distraire.

Certes, Todd Gurley est un fantastique coureur, certainement le plus grand talent à se présenter à la Draft depuis Adrian Peterson et Marshawn Lynch en 2007. Mais le joueur ne correspondait pas à un besoin pressant vu la présence du tandem Tre Mason / Zac Stacy, sans parler des problèmes de blessures récurrents de l’ancien Bulldog. Dans une NFL qui évolue tous les jours un peu plus vers la passe, choisir un coureur aussi haut, aussi bon soit-il, était un luxe que les Rams ne pouvaient pas forcément se permettre.

La suite n’est pas vraiment meilleure pour la franchise de St. Louis. Alors oui, la ligne a été adressée en masse avec Rob Havenstein, James Brown, Andrew Donnal et Cody Wichmann, mais tous ont été sélectionné bien plus haut que ce qui était attendu. Si Fisher voulait expressément ces joueurs, il aurait très bien pu descendre dans l’ordre de sélection et les obtenir quand même. De la même façon, vouloir un quarterback supplémentaire est tout à fait concevable mais Sean Mannion au 3e tour est un gros reach.

Il aura fallu attendre le sixième tour pour voir enfin un receveur sélectionné en la personne de Bud Sasser. L’ancien joueur de Missouri peut tout à fait avoir un impact sur le long terme, mais pour le besoin pressant, il faudra repasser. Nick Foles devra se contenter de Tavon Austin, Kenny Britt et autres Stedman Bailey… Ça fait très mince pour espérer sortir de cette division. Il y avait bien mieux à faire ce week-end.

Mentions spéciales :

– Les Broncos ont également raté leur week-end. Ils sont montés dans l’ordre de sélection pour prendre un joueur très talentueux, mais aussi blessé, avec des problèmes hors du terrain et qui ne correspondait pas à un besoin essentiel. La ligne offensive a été adressée avec Ty Sambrailo mais leur 3e journée a été vraiment bâclée.

– Les Giants voulaient absolument un tackle pour protéger Eli Manning. Ils l’ont eu avec Ereck Flowers mais l’ancien joueur de Miami ne méritait sûrement pas un 9e choix. Si la seconde journée a été meilleure avec les venue de Landon Collins et d’Owamagbe Odighizuwa, la troisième a été la foire aux reachs.

– Enfin, petite citation pour les Eagles et les Browns. Les deux franchises n’ont pas fait une mauvaise Draft dans l’ensemble, mais ont échoué à ramener un franchise quarterback dans leurs villes respectives, à savoir Marcus Mariota. Les deux managers ne doivent pas être complètement satisfaits de leur week-end.

Tags →  
Partagez cet article sur : Twitter Facebook
Afficher les commentaires