Analyse d’avant-saison : Atlanta Falcons

Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2015. Au programme aujourd’hui : les Atlanta Falcons. Changement de décor en Géorgie. Après sept ans à la tête des...

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Vic Beasley espère booster le pass rush des Géorgiens.

Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2015. Au programme aujourd’hui : les Atlanta Falcons.

Changement de décor en Géorgie. Après sept ans à la tête des Falcons, Mike Smith a été remercié, après avoir montré certaines limites, notamment sur la gestion des moments clés. Pour le remplacer, Thomas Dimitroff s’est une nouvelle fois tourné vers un spécialiste de la défense, l’ancien coordinateur des Seahawks, Dan Quinn. Ce dernier reste sur deux participations au SuperBowl. Un objectif que visent les Faucons depuis maintenant 17 ans.

La saison dernière : 6 victoires – 10 défaites

Mouvements à l’intersaison : La reconstruction démarre bien sûr par l’arrivée d’un nouveau coaching staff. Si l’ancien coordinateur offensif, Dirk Koetter, avait fait du bon travail ces dernières années, Kyle Shanahan pourrait apporter un nouveau souffle à cette offense, concernant le jeu au sol notamment. Rappelons que le fils de Mike a par exemple permis l’éclosion d’Alfred Morris à Washington, ou d’Isaiah Crowell à Cleveland. En défense, c’est l’ancien coach des linebackers, chez les Broncos, Richard Smith, qui devient coordinateur. Il sera épaulé dans sa tâche par Raheem Morris, spécialiste du jeu contre la passe, à l’image de Rocky Seto, ces dernières saisons, à Seattle.

Côté free agency, s’il y a eu du mouvement au sein du roster, tout semble s’être fait par petites retouches dans un premier temps. Le plus gros bouleversement concerne le poste de linebacker, avec les arrivées de Brooks Reed, Justin Durant ou O’Brien Schofield, pour renforcer un deuxième rideau défensif fragilisé depuis le départ de Curtis Lofton et les blessures à répétition de Sean Weatherspoon. Des soucis de santé qu’essaiera d’éviter Adrian Clayborn, coutumier du fait, et signé cet été pour renforcer un pass rush inexistant depuis la fin de l’ère John Abraham. En attaque, Jacob Tamme et Tony Moeaki intègrent une escouade de tight ends très souvent précieuse dans le système de Shanahan. Le coordinateur s’appuie également sur des hommes de confiance pour redresser le niveau de la ligne offensive, avec les arrivées des deux anciens Redskins, Chris Chester et Tyler Polumbus.

C’est globalement par la draft qu’Atlanta a réussi les meilleures opérations. Fan des Falcons, Vic Beasley pourrait vite devenir un pion essentiel, étant souvent comparé à Von Miller par le coaching staff géorgien. Jalen Collins, Tevin Coleman et Grady Jarrett apparaissent comme des « steals », bien que le principal point d’interrogation concerne leur santé. Enfin, Justin Hardy devrait rapidement faire oublier Harry Douglas dans le slot, s’il reste en forme.

Arrivées notables : Leonard Hankerson (WR), Jacob Tamme (TE), Chris Chester (G), Adrian Clayborn (DE), O’Brien Schofield (LB), Brooks Reed (LB), Justin Durant (LB).
Re-signatures : Antone Smith (RB), Eric Weems (WR), Kroy Biermann (DE), Nate Stupar (LB), Charles Godfrey (S), Matt Bryant (K).
Draft : Vic Beasley (DE), Jalen Collins (CB), Tevin Coleman (RB), Justin Hardy (WR), Grady Jarrett (DT), Jake Rodgers (OT), Akeem King (DB).
Pertes notables : Steven Jackson (RB), Harry Douglas (WR), Sam Baker (OT), Justin Blalock (G), Osi Umenyiora (DE), Corey Peters (DT), Sean Weatherspoon (LB), Dwight Lowery (S).

Les points forts : Incontestablement, la valeur sûre de la franchise reste le duo Matt Ryan-Julio Jones. Les deux hommes ont figuré dans le top 5 des yards obtenus en 2014 dans leur catégorie respective. Depuis maintenant trois ans, Matty Ice dépasse les 4 500 yards par saison, et Jones a battu son record de yards à la réception sur un match, l’an passé, avec une performance stratosphérique (259 yards !) à Green Bay. A n’en pas douter, si les deux compères sont au sommet de leur art, Atlanta ne sera pas loin des playoffs. Parmi les autres points forts, citons une partie du backfield défensif. Sans faire trop de bruit, Desmond Trufant s’impose peu à peu comme le leader de l’escouade, en compagnie du safety William Moore, quand ce dernier est en forme. Si Robert Alford parvient à corriger ses problèmes d’interférence, le dernier rideau pourrait avoir fière allure. Citons enfin les équipes spéciales, qui ont souvent donné satisfaction depuis l’arrivée de Keith Armstrong, avec les beaux restes des vieux briscards Devin Hester et Matt Bryant.

Les points faibles : Sur 113 matches possibles, Matt Ryan n’en a manqué que deux ! Rien d’extraordinaire, me direz-vous ! Sauf quand on possède l’une de lignes offensives les plus poreuses de la ligue depuis quelques saisons. Le dos de Sam Baker a eu raison de sa carrière, et Lamar Holmes et Joe Hawley ont tous les deux finis la saison 2014 plus tôt que prévu, sur blessure. La protection de la poche sera donc un élément clé du renouveau des Dirty Birds, d’autant qu’un système de bloc en zone a été mis en place, avec une ligne amenée à être plus mobile. Drafté au premier tour, l’an passé, Jake Matthews devra limiter les pénalités pour holding, afin de devenir le meilleur ami de Ryan. Jon Asamoah avait fait du bon boulot l’année dernière, et les jeunes James Stone et Ryan Schraeder sont prometteurs, faute de mieux. Tout n’est donc pas à jeter, si Chris Morgan, le nouveau coach OL, arrive à rassembler le puzzle. Les tranchées restent globalement la problématique majeure d’Atlanta, avec un front seven, et surtout un pass rush à améliorer. L’intérieur de la ligne est scruté de près, avec un duo Paul Soliai-Ra’Shede Hageman amené à faire des étincelles. Au poste de linebacker, Paul Worrilow faisait partie des meilleurs plaqueurs de la ligue en 2014. Mais il devra perfectionner sa capacité de couverture, lui qui entre dans sa dernière année de contrat.

Facteur X : Avec une attaque aérienne déjà redoutée, les Falcons n’espèrent qu’une chose : améliorer le jeu au sol, pour rendre l’offense locale inarrêtable. Devonta Freeman est un running besogneux et dur à plaquer, alors qu’Antone Smith incarne l’explosivité, avec son aptitude à réaliser des big plays. Le troisième larron, Tevin Coleman, jouit d’une excellente pointe de vitesse, mais n’a pas démontré beaucoup d’assurance sur ses lectures de blocs, en universitaire.

Calendrier : Eagles, @Giants, @Cowboys, Texans, Redskins, @Saints, @Titans, Buccaneers, @49ers, Colts, Vikings, @Buccaneers, @Panthers, @Jaguars, Panthers, Saints

En résumé : Une ligne offensive irrégulière, une attaque au sol médiocre, une défense aux abois … Dan Quinn et son staff ont pas mal de choses à reconstruire en Géorgie. Pour un résultat visible dès cette année ? Rien n’est moins sûr. Si les nouveaux systèmes pourraient permettre une amélioration, un certain manque de playmakers, notamment en défense, pose question dans l’optique d’un titre de division, par exemple. Avec le niveau relatif de la NFC Sud, une saison entre 6 et 10 victoires parait envisageable pour la franchise sudiste.

Pronostic : 8 victoires – 8 défaites

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