Analyse d’avant-saison : Miami Dolphins

Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2015. Au programme aujourd’hui : les Miami Dolphins. Une fois de plus, les Dolphins ont bouclé la saison 2014 avec...

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Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2015. Au programme aujourd’hui : les Miami Dolphins.

Une fois de plus, les Dolphins ont bouclé la saison 2014 avec 8 victoires pour 8 défaites. Une fois de plus, ils n’ont pas été en mesure d’accrocher les playoffs et, une fois de plus, ils n’ont pas enregistré le bilan positif qui les fuit depuis 2008. Bref, une longue traversée du désert…

Les dirigeants veulent donc logiquement passer à la vitesse supérieur et au regard des moyens mis à disposition lors de l’intersaison, l’objectif est on ne peut plus clair pour le prochain exercice : retrouver les joies des playoffs. Réaliste ou utopique ?

La saison dernière : 8 victoires – 8 défaites.

Mouvements à l’intersaison : Comme souvent à cette période de l’année, les Dolphins ne sont pas passés inaperçus et ont sorti le carnet de chèques ! Ils ont ainsi offert le plus gros contrat de l’histoire pour un joueur défensif à Ndamukong Suh lors de la free agency et ont prolongé Ryan Tannehill à prix d’or. Pour entourer leur quarterback, ils ont également fait venir Kenny Stills via un échange avec les Saints, Greg Jennings et Jordan Cameron. Rayon départs, Mike Wallace ne s’est jamais véritablement entendu avec Tannehill et a pris la direction du Minnesota tandis que Charles Clay a rejoint Buffalo.

Non contents d’avoir frappé un grand coup lors de la free agency, les dirigeants ont aussi effectué une draft de bonne facture avec la sélection du receveur de Louisville DeVante Parker au premier tour, suivie par celle de Jordan Phillips, defensive tackle au potentiel impressionnant. Jamil Douglas pourrait bien s’imposer très rapidement en Floride grâce à ses qualités techniques. Coureur star en NCAA, Jay Ajayi rejoint également Miami avec les genoux en compote, mais avec du talent plein les baskets.

Arrivées notables : Ndamukong Suh (DT), Kenny Stills (WR), Greg Jennings (WR), Jordan Cameron (TE), Jeff Linkenbach (OL), Jacques McClendon (OL), C.J. Mosley (DT), Jason Fox (OT), Zack Bowman (CB), LaMichael James (RB), Josh Freeman (QB), Derrick Shelby (DL), Matt Moore (QB).
Re-signatures : Ryan Tannehill (QB), Mike Pouncey (C), Jordan Kovacs (S), A.J. Francis (DT), Louis Delmas (S), Kelvin Sheppard (LB).
Draft : DeVante Parker (WR), Jordan Phillips (DT), Jamil Douglas (G), Bobby McCain (CB), Jay Ajayi (RB), Cedric Thompson (S), Tony Lippett (CB).
Pertes notables : Mike Wallace (WR), Brian Hartline (WR), Cortland Finnegan (CB), Brandon Gibson (WR), Charles Clay (TE), Dannell Ellerbe (LB), Shelley Smith (G), Philip Wheeler (LB).

Les points forts : Ryan Tannehill est en progression constante et va pouvoir bénéficier du meilleur supporting cast qu’il ait connu depuis son arrivée en NFL. En effet, ses principaux problèmes l’an passé se situaient au niveau des passes profondes et de la finition dans la red zone. Les Dolphins se sont donc attachés à entourer leur maître à jouer de cibles capables de gommer ces défauts. Avec DeVante Parker, Greg Jennings, Jarvis Landry, Kenny Stills et Jordan Cameron, il devrait avoir de quoi faire. De plus, il pourra compter sur le jeu au sol efficace de Lamar Miller pour le soulager, qui sera lui-même assisté par le rookie Jay Ajayi, à condition d’éviter les pépins physiques. Cerise sur le gâteau, tout cela sera sous le contrôle du très bon Bill Lazor.

Mais c’est bel et bien de l’autre côté du ballon que se situe le véritable atout des Dolphins. Grâce à l’arrivée de Ndamukong Suh, la ligne défensive devrait franchir un nouveau palier, aussi bien face à la passe que face à la course (24e défense contre le jeu au sol en 2014). L’ancien joueur de Detroit devrait continuer de dérégler les lignes offensives adverses et sa seule présence facilitera le travail de Cameron Wake et d’Olivier Vernon. Dans un premier temps, Suh sera certainement accompagné dans l’axe par Earl Mitchell, pas terrible l’an passé. Il devra faire mieux s’il ne veut pas perdre sa place au profit du rookie Jordan Phillips, dont le potentiel semble énorme.

Les points faibles : Après avoir autorisé 104 sacks les deux dernières saisons, la ligne offensive semble être sur la bonne voie. Sur le papier tout du moins… En effet, il demeure toujours deux principales interrogations. La première est l’état de santé de ses cadres, Branden Albert et Mike Pouncey, qui ont contracté de sérieuses blessures ces derniers mois et rien ne dit qu’ils reviendront à leur meilleur niveau. La seconde concerne la paire de guards qui évolueront à leurs côtés. Dallas Thomas et Billy Turner semblent tenir la corde pour l’instant mais n’ont jamais fait preuve d’une grande fiabilité. Derrière eux, le rookie Jamil Douglas et Jeff Linkenbach, qui a impressionné lors des entraînements estivaux, ont leur carte à jouer.

En défense, le principal souci concerne les defensive backs. Brent Grimes est indéboulonnable tout comme Reshad Jones, mais c’est plus compliqué pour les deux autres postes. En effet, la franchise floridienne manque d’un vrai cornerback numéro 2, et même si Jamar Taylor montre de belles choses depuis quelques semaines, ce n’est que la présaison et cela ne suffit pas pour effacer ses piètres prestations en saison régulière. De même, la blessure de Louis Delmas est un véritable coup dur pour les Dolphins. L’ancien joueur des Lions a déjà manqué la fin de la saison dernière pour une rupture des ligaments. Suite à cela, Miami a encaissé 41 points contre les Patriots, 35 contre les Vikings et 37 contre les Jets. Coïncidence ?

Facteurs X : Après avoir signé une prolongation de contrat jusqu’en 2020 pour 96 millions de dollars, Ryan Tannehill sera plus que jamais attendu au tournant. Ces chiffres astronomiques sont la preuve que le front office pensent détenir le quarterback qui leur permettra d’atteindre les sommets dans un futur proche. Il faut dire que Tannehill n’a fait qu’augmenter ses stats depuis 2012, aussi bien au nombre de yards qu’en pourcentage de complétion, ratio touchdown/interception et évaluation générale, et malgré une protection parfois plus que douteuse. Entouré comme jamais dans sa carrière, il aura encore plus de pression sur les épaules. A lui de justifier son salaire.

Le calendrier aura aussi une importance cruciale dans la saison des Dolphins. En effet, l’équipe se déplacera à 6 reprises lors des 9 premiers matches et il faudra absolument bien négocier l’entame de la saison, qui semble favorable. Si les troupes de Joe Philbin n’engrangent pas au moins 4 ou 5 victoires lors des 6 premières rencontres, alors il leur sera à nouveau très difficile de décrocher une place en playoffs.

Calendrier : @Redskins, @Jaguars, Bills, Jets, @Titans, Texans, @Patriots, @Bills, @Eagles, Cowboys, @Jets, Ravens, Giants, @Chargers, Colts, Patriots.

En résumé : Après une intersaison réussie aussi bien à travers la draft que la free agency, les Dolphins semblent avoir les cartes en main pour enfin décrocher une place en playoffs. Ils pourraient également profiter de la suspension de Tom Brady pour se rapprocher des Patriots en tête de la division AFC East. En tout cas, Joe Philbin n’a pu trop le choix s’il veut pouvoir conserver son poste. Ses dirigeants lui ont donné les armes, à lui d’en faire bon usage.

Le pronostic : 10 victoires – 6 défaites

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