Deflategate : pourquoi le juge Richard Berman a désapprouvé la NFL

Le juge Richard Berman a donc annulé la suspension de quatre matches prononcée par la NFL contre Tom Brady, et cette décision est justifiée par de nombreux points dans un...

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Le juge Richard Berman a donc annulé la suspension de quatre matches prononcée par la NFL contre Tom Brady, et cette décision est justifiée par de nombreux points dans un rapport de 40 pages.

Tout d’abord, c’est l’indépendance de l’enquêteur Ted Wells qui est remise en cause. Il est noté que le processus a été déloyal envers le quarterback des Patriots, puisque le conseiller général de la NFL Jeff Pash a été autorisé à éditer le rapport Wells, alors que le MVP du dernier Super Bowl n’a pas pu interroger celui-ci.

« Puisqu’il n’a pas eu le droit de questionner (Jeff) Pash lors des auditions, (Tom) Brady a été lésé. Il n’a pas été en mesure de vérifier, entre autres, si l’investigation Pash/Wells a vraiment été ‘indépendante’ et comment et pourquoi le conseiller général de la NFL est venu pour éditer un rapport supposé être indépendant », a écrit Berman.

Il faut donc comprendre qu’il est difficile pour un homme de contredire l’organisme qui le paye des millions pour effectuer une mission.

L’exemple du Bountygate

Ensuite, la Cour fédérale a donné raison au lanceur de 38 ans et à la NFLPA dans un domaine crucial. Elle a ainsi constaté que la grande ligue ne peut pas suspendre un joueur pour la connaissance de plans de dégonflements de ballons, puisqu’aucune règle ne mentionne une telle sanction dans ce cas de figure.

« Parce qu’il n’existe aucune notification d’une suspension de quatre rencontres dans ces circonstances, on peut dire que le commissionnaire (Roger) Goodell a dispensé sa propre marque de justice industrielle », peut-on encore lire.

Elle s’est également inspirée du Bountygate et des observations de l’ex-commissionnaire Paul Tagliabue pour expliquer que la NFL n’a jamais suspendu quelqu’un pour avoir entravé une enquête.

Le principal intéressé peut donc être condamné à une ou plusieurs amendes pour ces deux infractions, mais il ne peut pas être privé d’exercer son métier.

Le témoignage de Jay Feely

Enfin, le juge s’est appuyé sur plusieurs autres dossiers pour rendre son verdict. L’un d’entre eux concerne Jay Feely. En 2009, celui qui était alors kicker des Jets a essayé d’utiliser des ballons non approuvés contre New England.

Un employé a certes été suspendu à la suite de cette affaire, mais aucun joueur n’a été poursuivi pour avoir été généralement ou spécifiquement au courant de quelque chose. Pourtant, Feely, principal bénéficiaire de ce stratagème et donc le plus à même d’être impliqué, était dans une situation proche de celle de Brady aujourd’hui.

Présent lundi au tribunal en tant que membre du comité exécutif de l’association des joueurs, le spécialiste de 39 ans a révélé avoir discuté avec celui qu’il défend.

« Nous avons parlé des ressemblances de nos cas et des différences dans les agissements de la NFL », a-t-il confié. « Je n’ai pas été ennuyé. Je n’étais pas coupable. »

Le témoignage de l’ancien de New York a visiblement eu une grande importance pour Richard Berman, puisqu’il met en avant des disparités inexplicables.

Entre des règlements incomplets ou inexistants, un réel manque de constance dans l’application des sanctions et une impartialité loin d’être évidente, la National Football League a donc été trahie par son incohérence.

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