Analyse d’avant-saison : Seattle Seahawks

Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2015. Au programme aujourd’hui : les Seattle Seahawks. Champions en 2013-2014 aux dépens des Denver Broncos, les Seahawks sont passés près du...

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Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2015. Au programme aujourd’hui : les Seattle Seahawks.

Champions en 2013-2014 aux dépens des Denver Broncos, les Seahawks sont passés près du doublé, seulement vaincus par les New England Patriots dans les ultimes secondes du Super Bowl XLIX (28-24). Pour la campagne à venir, Pete Carroll et ses troupes vont avoir l’objectif d’effacer cette déception en récupérant le trophée Vince Lombardi.

Peuvent-ils atteindre le grand rendez-vous pour la 3e fois consécutive ? Avec un effectif toujours très complet et extrêmement talentueux, c’est une mission réalisable. Simplement, la franchise basée à Renton (Washington) va devoir intégrer les nouveaux arrivants et gérer des personnalités parfois difficiles. Une fois ces situations réglées, il sera alors temps d’enclencher la machine de guerre.

La saison dernière : 12 victoires – 4 défaites.

Mouvements à l’intersaison : Et si, sur la pelouse de l’University of Phoenix Stadium, ils avaient opté pour une course… Comme ils n’ont pas pour habitude de se lamenter, les responsables de Seattle se sont tournés vers l’avenir avec un dynamisme franc. Ils ont ainsi réalisé l’un des mouvements les plus surprenants en envoyant le centre Max Unger chez les New Orleans Saints contre Jimmy Graham. Avec la venue du tight end, les dirigeants se donnent les moyens de leurs ambitions et montrent qu’ils ne se reposent pas sur leurs lauriers.

Si le recrutement de la star de 28 ans est une excellente nouvelle, la décision de Marshawn Lynch de continuer l’aventure dans le Nord-Ouest des États-Unis en est une autre, d’autant que ce n’était pas gagné d’avance. Le running back de 29 ans devrait être un peu moins sollicité cette saison, soulagé par l’arrivée d’un Fred Jackson qu’il a côtoyé à Buffalo. Le vétéran pourrait être efficace sur les tracés extérieurs et les systèmes aériens. Sélectionné en 69e position de la Draft 2015, l’électrique Tyler Lockett représente lui une menace profonde en développement.

En défense, quelques départs sont à noter. D’abord celui du cornerback Byron Maxwell, enrôlé par les Philadelphia Eagles pour six ans et 63 millions de dollars. Pour le remplacer, Cary Williams a fait le chemin inverse et Tye Smith a été appelé au 5e tour. Barré par des linebackers exceptionnels, Malcolm Smith s’est engagé avec les Oakland Raiders, où ses capacités vont certainement être davantage exploitées.

Le front a également subi plusieurs modifications. Le vieillissant Tony McDaniel a été libéré et a rejoint les Tampa Bay Buccaneers. Destin similaire pour Kevin Williams, qui a décidé de se relancer en Louisiane. Le polyvalent O’Brien Schofield a renforcé les rangs des Falcons en suivant son ex-coordinateur Dan Quinn, promu entraîneur principal à Atlanta. Le mastodonte Ahtyba Rubin, en provenance des Cleveland Browns, et Frank Clark, 63e choix du dernier repêchage, tenteront d’apporter leurs qualités pour compenser ces pertes.

Enfin, l’organisation est parvenue à satisfaire son chef d’orchestre Russell Wilson et les deux parties sont désormais liées jusqu’à la fin de l’exercice 2019-2020. Cerise sur le gâteau, l’indispensable Bobby Wagner a aussi prolongé son contrat au-delà de la prochaine décennie.

Arrivées notables : Fred Jackson (RB), Jimmy Graham (TE), Ahtyba Rubin (DT), Cary Williams (CB), Mohammed Seisay (CB), Kelcie McCray (S).
Re-signatures : Russell Wilson (QB), Tarvaris Jackson (QB), Marshawn Lynch (RB), Jermaine Kearse (WR), Ricardo Lockette (WR), Demarcus Dobbs (DT), Bobby Wagner (LB).
Draft : Frank Clark (DE), Tyler Lockett (WR), Terry Poole (OT), Mark Glowinski (G), Tye Smith (CB), Kristjan Sokoli (G).
Pertes notables : Christine Michael (RB), Zach Miller (TE), Tony Moeaki (TE), James Carpenter (G), Stephen Schilling (G), Max Unger (C), O’Brien Schofield (DE), Tony McDaniel (DT), Kevin Williams (DT), Malcolm Smith (LB), Byron Maxwell (CB), Jeron Johnson (S).

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Les points forts : Aux Seahawks, c’est l’escouade défensive dans son ensemble qui donne le ton. Michael Bennett, qui a réclamé une augmentation pendant cette intersaison, et Cliff Avril ne produisent pas des statistiques incroyables mais sont des chasseurs redoutables. Pour les soutenir, l’imposant Brandon Mebane revient aux affaires après une sérieuse blessure contractée en novembre 2014. Derrière eux, Bruce Irvin est opportuniste, Bobby Wagner et K.J. Wright sont toujours plus intenses et agressifs. Dans les airs, Earl Thomas et Richard Sherman règnent en maîtres absolus et sont craints par de nombreux coaches. Cela fait maintenant deux années que ce groupe domine la NFL en étant le seul à encaisser moins de 300 yards en moyenne par rencontre. Une véritable assurance tous risques.

Cette équipe peut ensuite compter sur le duo formé par un Russell Wilson optimiste et Marshawn Lynch. Le premier ne cesse de progresser depuis ses débuts professionnels en 2012. En 48 titularisations, le quarterback de 26 ans a complété 794 passes pour 9 950 yards, 72 touchdowns et 26 interceptions. La puissance du second dévaste continuellement les remparts adverses. Infatigable, le coureur a encore avalé 1 306 yards et inscrit 13 touchdowns l’an passé. Son impact est déterminant puisqu’il faut souvent plusieurs éléments pour le plaquer. Réunis, les compères portent l’attaque de Seattle.

Les points faibles : La principale faiblesse de ce bataillon, c’est sa ligne offensive. Déjà moyenne par le passé, cette section a vu partir les tauliers Max Unger et James Carpenter. Le staff a bricolé et la configuration actuelle est inquiétante. Le médiocre Justin Britt passe de tacle droit à guard gauche, laissant son poste à l’inexpérimenté Garry Gilliam. En attendant la possible éclosion de Mark Glowinski, le faiblard J.R. Sweezy conserve son rôle par défaut. Au milieu, Drew Nowak n’a jamais commencé un match NFL et Patrick Lewis n’a pas vraiment fait ses preuves. À gauche, Russell Okung est un protecteur correct mais fragile et s’il devait avoir un ennui, la catastrophe serait proche. Dans ce secteur, faire mieux que les 42 sacks concédés au cours de la campagne précédente tiendrait donc du miracle.

À surveiller bien sûr, les prestations des receveurs. Doug Baldwin et Jermaine Kearse pondent quelques gros jeux mais ne sont pas constants. Ricardo Lockette ou Chris Matthews ne sont pas des options fiables et B.J. Daniels est en pleine transition. Cette brigade peut être transcendée par le jeune et explosif Tyler Lockett (22 ans) qui, après avoir achevé sa formation à Kansas State, a montré de très belles choses en présaison, notamment sur les retours. Cependant, les doutes subsistent et il sera compliqué de tous les lever.

Facteur(s) X : Kam Chancellor va-t-il revenir ? C’est une question primordiale, tant le leadership du safety est précieux. Le joueur de 27 ans souhaite obtenir plus de billets et continue de bouder. Jusqu’ici, aucun des deux camps n’a cédé. Il y a pourtant un monde d’écart entre lui et ses suppléants, Dion Bailey et Kelcie McCray, et lorsque l’on sait que Jeremy Lane a des soucis physiques, il vaudrait mieux pour la Legion of Boom qu’un arrangement soit bientôt trouvé.

Autre facteur sans doute capital, l’intégration de Jimmy Graham. La cible de 28 ans s’est certes réconciliée avec Bruce Irvin, mais Michael Bennett a réitéré ses critiques. Si l’attaquant se fond dans le collectif et prouve qu’il est capable de bloquer avec régularité, il peut vite devenir le jouet fétiche d’un Russell Wilson qui affectionne les tight ends. En 78 participations NFL, celui-ci a enregistré 386 réceptions pour 4 752 yards et 51 touchdowns. Sans dénigrer Luke Willson ou Cooper Helfet, l’ajout de ce chaînon est une véritable amélioration, si toutefois son adaptation se déroule sans accroc.

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Calendrier : @Rams, @Packers, Bears, Lions, @Bengals, Panthers, @49ers, @Cowboys, Repos, Cardinals, 49ers, Steelers, @Vikings, @Ravens, Browns, Rams, @Cardinals.

En résumé : Avec des déplacements à Green Bay, Cincinnati, Dallas, Minnesota, Baltimore et Arizona, le parcours de Seattle est semé d’embûches. Les hommes de Pete Carroll vont donc devoir engranger un maximum de succès dans leur bruyant CenturyLink Field et voyager en restant soudés et conquérants. Pour ce faire, les Seahawks possèdent une défense redoutée, une attaque qui paraît consolidée et un Steven Hauschka précis dans les moments chauds. La route est longue, mais voir cette équipe au Levi’s Stadium le 7 février 2016 serait tout sauf une surprise.

Le pronostic : 12 victoires – 4 défaites.

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