[preview] Wild Card weekend : les choses sérieuses commençent

Dimanche dernier, vingt franchises sont rentrées à la maison pour regarder le reste de la saison à la télé. Les douze autres n’ont plus qu’un seul objectif : soulever le...

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Dimanche dernier, vingt franchises sont rentrées à la maison pour regarder le reste de la saison à la télé. Les douze autres n’ont plus qu’un seul objectif : soulever le trophée le 7 février. Pendant que six d’entre elles profitent d’une semaine de repos acquise au profit d’un meilleur bilan, les huit autres rentrent en scène dès ce week-end. Les fameuses « Wild-cards ». Les champions de divisions auront l’avantage d’être à domicile, les autres se déplaceront. Petite particularité cette année, la NFL a décidé de regrouper les matchs par conférence. Samedi sera ainsi le théâtre de la bataille de l’AFC, alors que les quatre équipes de NFC attendront dimanche pour démarrer leur post-saison.

Coup d’envoi samedi à 22h35
Houston Texans (4) – Kansas City Chiefs (5)

Ce week-end, vous ne trouverez pas d’équipes plus similaires que ces deux-là. À Kansas comme à Houston, c’est la défense qui est l’atout principal. Les lignes défensives, chacune portée par une grosse star, sont effrayantes. En plus de J.J. Watt d’un côt,  et de Justin Houston de l’autre, les Texans peuvent compter sur Withney Mercilus et Jadeveon Clowney pendant que Kansas aligne des joueurs tels que Tamba Hali ou Dontari Poe. Les quarterbacks adverses ont de quoi avoir peur. Surtout que derrière ces fous du sacks, linebackers et defensives backs sont plus que satisfaisants.

Mais la comparaison ne s’arrête pas seulement à la défense. De l’autre côté du ballon aussi, certains points les rapprochent. Le jeu au sol par exemple. Ces deux franchises ont su créer des yards au sol même en ayant perdu leurs coureurs titulaires qui faisaient accessoirement partie des meilleurs de la ligue à leur position (Arian Foster et Jamaal Charles). C’est aussi pourquoi ces deux attaques ne peuvent pas se permettre d’avoir un quarterback qui commet des erreurs. Force est de constater qu’Alex Smith l’a compris et remplit son rôle à merveille depuis 10 matchs.

Une dizaine de matchs couronnés de succès pour Kansas qui pourrait faire la différence. Les Chiefs débarquent dans le Texas en pleine confiance. Certes, le calendrier n’était pas des plus durs, mais les hommes d’Andy Reid ont su être irréprochables. Toutefois, Bill O’Brian a un atout dans sa manche que les visiteurs n’ont pas : DeAndre Hopkins. Même si Jeremy Maclin a été bon cette année pour aider Alex Smith, Hopkins évolue cette saison à un niveau incroyable. Sans un gros match de l’ancien de Clemson, les chances pour les locaux seront amoindries.

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Coup d’envoi dans la nuit de samedi à dimanche à 2h15
Cincinnati Bengals (3) – Pittsburgh Steelers (6)

Pittsburgh est arrivé en playoffs par un trou de souris. Toutefois, bien que sixième tête de série, l’équipe fait clairement partie des plus dangereuses de la conférence. Le potentiel de l’attaque est tellement élevé que même si les deux derniers matchs peuvent inquiéter, les Steelers ne sont pas à prendre à la légère. Samedi, se sera déjà la troisième rencontre entre ces deux équipes cette année. Les Bengals ont emporté la première avant de chuter à domicile, dans les conditions que l’on connaît. La belle n’en sera que plus excitante.

On se rappelle surtout que le dernier match était très tendu entre deux franchises qui jouent dans la même division. Les Bengals arriveront-ils enfin à enregistrer une victoire en playoffs ? La tâche est compliquée, mais pas impossible. On l’a rabâché toute l’année, mais l’effectif à la disposition de Marvin Lewis est l’un des plus riches et équilibrés de la ligue. En attaque, c’est la seule équipe à avoir un receveur (A.J Green), un tight end (Tyler Eifert) et un coureur (Jeremy Hill) à plus de 10 touchdowns cette saison. En défense, c’est très homogène. Et quand Vontaze Burfict joue à ce niveau, il est clairement dans le groupe des meilleurs linebackers de la ligue.

Reste la question d’A.J. McCarron. Supportera-t-il la pression, surtout en prime time ? Andy Dalton par exemple n’en a jamais été capable. Une chose est sûre en tout cas, Ben Roethlisberger portera son équipe sur ses épaules. Le quarterback aux deux Super Bowls passe rarement à travers un grand rendez-vous. Est-ce que ce sera suffisant, surtout avec un DeAngelo Williams incertain ? Il faudra se lever (très) tôt, ou se coucher (très) tard pour avoir toutes les réponses à ces questions. En tout cas, quoiqu’il arrive, Bengals comme Steelers connaissent déjà leur adversaire du prochain tour en cas de victoire. Cincinnati irait à New England, alors que Pittsburgh se déplacerait à Denver.

Coup d’envoi dimanche à 19h05
Minnesota Viking (3) – Seattle Seahawks (6)

Depuis trois ans, Seattle est tout ce que Minnesota aimerait/pourrait devenir. Un jeu au sol dominant (acquis), une défense ultra-dominante (en cours d’acquisition) et un quarterback multidimensionnel qui trouve souvent un moyen de faire gagner son équipe (peut mieux faire). Les derniers finalistes sont certainement des exemples à suivre pour les nouveaux maîtres de la NFC Nord. En attendant, il faut les affronter, et ce n’est vraiment pas un cadeau. En ce moment, les Seahawks font figure d’épouvantails en NFC. Demandez aux Cardinals, corrigés la semaine dernière.

Russell Wilson marche sur l’eau. Il distille les touchdowns depuis la poche et ce n’est pas Doug Baldwin qui va s’en plaindre. Même quand les blessures sont tombées sur Seattle, notamment au poste de coureur, Pete Carrol a trouvé les solutions. La marque des grandes équipes. Marshawn Lynch devrait d’ailleurs être sur pied pour ce match. Ce qui pourrait donner un beau duel à distance avec Adrian Peterson de l’autre côté.

Les Vikings ont l’avantage d’être à domicile. Surtout que les conditions s’annoncent très difficiles ! Mais Teddy Bridgewater devra élever son niveau de jeu car AP ne pourra pas porter l’équipe tout seul. La dernière fois que ces deux équipes se sont rencontrées, le coureur a été cantonné à 18 yards pour 8 courses. Et Minnesota s’était incliné 38 à 7. Au final, même si la victoire à Green Bay n’est peut-être pas la meilleure chose qu’il soit arrivé aux Vikings, quoiqu’il se passe dimanche, la saison sera déjà une réussite pour Mike Zimmer et les siens.

Coup d’envoi dimanche à 22h40
Washington Redskins (4) – Green Bay Packers (5)

Si on n’y regardait pas de plus près, on pourrait imaginer que le match est déséquilibré. D’un côté, une équipe championne de division un peu par défaut tant le niveau en NFC Est était faible. De l’autre, une équipe menée par Aaron Rodgers qui sait quand élever son niveau de jeu, notamment en playoffs. Pourtant, il ne faut pas longtemps pour comprendre que la vérité n’est pas si irréfutable que cela.

Washington a bien fini la saison. Kirk « You Like That » Cousins joue le meilleur football de sa vie et la franchise de la capitale suit dans son sillage. À l’inverse, Green Bay deçoit cette année. La paire Randall Cobb-DeVante Adams est l’une des plus décevantes de la ligue, on ne compte plus les fois où Eddie Lacy a dit qu’il était enfin revenu à son meilleur niveau de l’année dernière et forcément tout cela impacte fortement les performances de Rodgers, lui qui semble parfois impuissant. Le retour de Mike McCarthy au play-calling n’a pas changé grand-chose et la défense, bien que très correcte, n’est pas assez dominante pour gagner les matches à elle toute seule.

Toutefois, Green Bay reste Green Bay et quand on a l’un des meilleurs lanceurs dans son équipe, on reste extrêmement dangereux. Mais le fait de recevoir constitue un vrai avantage pour les Redskins qui sont particulièrement performants à domicile depuis le début de la saison. Le match semble donc bien indécis et c’est tant mieux. On connaîtra en tout cas à son terme le dernier des quatre candidats qui auront passé l’étape des « Wild-cards ».

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