On se marre bien avec Cam Newton

Savez-vous pourquoi beaucoup de gens ont du mal à supporter Cam Newton ? Parce qu’il est difficile à cerner. Est-il prétentieux ? Naturel ? Sympathique ? Un peu tout ça...

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Savez-vous pourquoi beaucoup de gens ont du mal à supporter Cam Newton ? Parce qu’il est difficile à cerner. Est-il prétentieux ? Naturel ? Sympathique ? Un peu tout ça à la suite.

Il suffisait d’assister à sa conférence de presse de mercredi pour le sentir. Une sorte de one-man show.

Dès l’entrée en piste, on sent que les choses vont être spéciales. Le pas est lent. Très lent. Le regard en coin. Le soupir prononcé. Les premières réponses s’enchainent sur un ton presque agacé.

« Vous savez ce qui est étrange ? Comment je pourrais trouver une nouvelle tournure pour répondre à des questions qui m’ont été posées tellement de fois ? Mon dieu. Quasiment rien n’a changé depuis que je vous ai vu il y a 24 heures. J’ai incroyablement bien dormi, mais je suis encore là. »

On est tendu. Les choses changent un peu lorsqu’un confrère lui parle d’un match de son adolescence contre une équipe mexicaine. Un match perdu.

« Mais c’était un match d’exhibition, ça ne comptait pas », rétorque-t-il, un peu plus souriant.

Lucide, mais (trop ?) direct

Le ton se détend carrément lorsqu’on le compare à Usain Bolt. Les yeux s’ouvrent en grand.

« Vraiment !? J’ai eu l’opportunité de rencontre Usain l’an dernier. C’était un gars cool. Il était vraiment cool. Vraiment cool international. Je ne suis que cool localement, vous savez ? »

L’essentiel de Cam Newton sort quelques questions plus tard, lorsqu’on lui parle de la pression médiatique du Super Bowl.

« Ce n’est pas forcément la pression médiatique. Ce sont les exigences médiatiques qui embêtent certains. Je crois que je dois vous voir une autre fois, et rien n’aura changé. Je vais sortir de cette pièce, monter ces marches, aller à une autre réunion, aller à l’entrainement, peut-être faire quelques parties de jeux vidéos, parler à mes parents, m’assurer qu’ils seront là à temps, me réveiller, me brosser les dents, évidemment, et aller à une autre réunion. Selon ce qu’il y aura au petit-dej, j’en prendrais un ou pas. J’irai à une réunion, je reviendrai vous voir pour parler. Je ne comprends pas. Je ne comprends pas ce que vous voulez savoir, mais c’est comme ça. »

À ce moment là, on a franchement ri devant l’énumération. Et encore un peu plus lorsque Superman a été relancé sur son petit-déjeuner du matin, expliquant qu’un aliment lui avait donné mauvaise haleine.

Newton n’a pas tort. Les deux équipes voient les journalistes quatre jours de suite. Le système est répétitif. Il n’a pas peur de le dire. C’est aussi ça qui tranche. La plupart des joueurs en général, et des quarterbacks en particulier, sont plats. Au moins dans leur personnage public. Ils font le boulot.

Newton répond, et il reste lui-même. D’une minute à l’autre, son attitude peut vous faire passer de l’agacement au rire. Il est dur à cerner. Donc, dur à aimer.

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