Vis ma vie de journaliste au Super Bowl 50

Journaliste au Super Bowl, c’est une aventure. Au final, le match n’est qu’une petite partie d’un parcours long et riche. Le meilleur moment, mais presque le plus court. Récit, exceptionnellement à...

DSC00982Journaliste au Super Bowl, c’est une aventure. Au final, le match n’est qu’une petite partie d’un parcours long et riche. Le meilleur moment, mais presque le plus court.

Récit, exceptionnellement à la première personne, d’une semaine dans la grosse machine.

Le Media Center, le QG

Bienvenue dans la Media workroom. Pendant une semaine, cette grande salle sans fenêtres (mais avec du wifi) sera votre camp de base. Chips, brownies et canettes sont mis à disposition gracieusement.

Attention, tout le monde ne se mélange pas dans la Media Workroom. Les espaces entourés de rideaux noirs ? Ils sont réservés aux grands médias comme CBS ou le New York Times. NFL Network a carrément une pièce séparée. Ne vous attendez pas non plus à croiser ici toutes les grosses pointures de la sphère médiatique NFL. John Clayton est celui qu’on voit le plus souvent dans les bus ou la salle de travail. Mais c’est normal, John Clayton est le plus cool.

Vive le bus

Vous aimez le bus ? Tant mieux. Navette entre l’hôtel et le Media Center. Nouvelle navette pour aller voir les joueurs à San Jose. Et la même chose dans l’autre sens. La dernière fois que j’avais passé autant de temps dans les transports en commun, j’étais un étudiant qui remontait une ligne de RER pour aller en cours. La petite différence, c’est que les sièges en cuir du bus sont plus confortables.

La police avec nous !

Autre différence avec le banlieusard moyen, nos déplacements ont lieu à grands renfort d’escortes policières. Le balais est impressionnant. Les officiers remontent l’autoroute à toute vitesse, bloquent les entrées, écartent les voitures… On s’amuse même à griller les feux rouges, quitte à se faire flasher !

À vos notes… ou pas

C’est un petit secret, mais sachez que nous sommes parfois un peu fainéants. Il y a beaucoup de conférences de presse, beaucoup de joueurs. Il est difficile de tout capter, et il faut prendre beaucoup de notes. Mais la NFL pense à tout. Pour ceux qui ont le stylo un peu lourd, des retranscriptions de toutes les conférences de presse sont envoyées par email et/ou imprimées pour mise à disposition de la presse. Pour les anglophones, il n’y a plus qu’à copier-coller. Pour nous, un peu de traduction. L’assurance de ne rien rater.

La Media Party, incontournable

Le mardi avant le Super Bowl, c’est la fête ! Le comité d’organisation convie tous les détenteurs d’une accréditation à la « Media Party. » Cette fois, la fête avait lieu à l’exploratorium, une sorte de Cité des Sciences locale, avec des tonnes d’expériences et de jeux à disposition. L’open bar et les stands proposant tacos, frites et sandwiches étaient également de la partie, avec l’habituel DJ pour mixer un peu.

Pour moi, c’était l’occasion aussi de passer à la radio. Attirés par la vue de mon pantalon orange (rouille, c’est plus fashion), un duo m’aborde en me prenant pour un supporter des Broncos. Il s’agit de l’équipe de KOA, une radio de Denver. Un Français qui parle de NFL, ça n’arrive pas souvent, alors c’est parti pour une petite interview. Un bon souvenir.

À la recherche du bon angle

Cela fait trois ans que je couvre le Super Bowl pour Touchdown Actu. Il faut être honnête, on cherche parfois comment se renouveler un peu. L’idée cette saison était de se concentrer sur des sujets un peu différents. La lecture de plusieurs livres (chronique à venir sur TDA !) avait attiré mon attention sur les linemen qui ont des problèmes à prendre du poids. Je voulais également faire un focus sur le métier de kicker. L’idée était donc d’aller voir ces joueurs en priorité, et d’apprendre de nouvelles choses, que ce soit pour moi ou les lecteurs.

Les infos générales sur le match, tout le monde allait de toute façon le faire. Il a donc fallu réaliser plusieurs interviews, les dérusher et faire le tri. Ce qui prenait forcément un peu de temps sur d’autres papiers possibles.

En espérant que vous appréciez le résultat ici et .

Au cœur de l’action

Le bonheur lorsqu’on travaille sur le Super Bowl, c’est d’avoir droit à un accès plus que privilégié. Cette fois, les joueurs étaient tous disponibles pour la presse mercredi et jeudi. Le Media Day avait lieu lundi, et les principales vedettes parlaient aussi mardi. Vous êtes au plus près en permanence.

Dans les faits, cette proximité permet de mieux prendre de l’ambiance dans les deux camps. On se sent aussi un peu en colonie de vacances, dans un autre monde pendant une semaine.

Au rythme des conférences

Joueurs des Panthers. Joueurs des Broncos. Panthers. Broncos. Coldplay. NFL Network. ESPN. Roger Goodell. NFL International. Walter Payton man of the year… Les conférences de presse s’enchainent à un rythme d’enfer pendant la semaine qui précède le match.

C’est quand, le match ?

Toutes ces disponibilités presse et ces conférences finissent quand même par amener une question vitale : quand est ce qu’on passe au match ! Vraiment, à partir du jeudi, l’impatience commence à se faire sentir, aussi bien chez les équipes que chez les journalistes.

Le bonus NBA

Coup de chance pour moi, les Golden State Warriors jouent à quelques minutes de train de San Francisco. Samedi soir, ils recevaient le Thunder dans un choc de la Conférence Ouest. L’occasion de voir le MVP Stephen Curry en action face à l’ancien MVP Kevin Durant. Un régal.

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Game Day !

La libération. Une journée entière pour l’évènement qu’on attendait le plus. La raison pour laquelle on a passé 12 heures dans un avion. Cette saison, c’est depuis la section 207 du Levi’s Stadium que nous avons pu suivre la rencontre. Plus bas que l’an dernier, puisqu’il fallait nous protéger d’une éventuelle averse.

Le mieux : arriver avec le premier bus, passer les contrôles de sécurité sans trop faire la queue et profiter le plus longtemps possible de l’ambiance, des échauffements, de chaque petite chose, mais surtout du match.

Transport rapide sous escorte. Fouille rapide. Tout a été fluide cette année. Une petite collation très diététique et c’était parti vers notre place au second niveau. Comme d’habitude, tout le confort était là pour travailler dans les meilleures conditions, avec une petite boite contenant de quoi grignotter, et des frigos pleins dans une petite pièce réservée. Très pratique pour éviter d’avoir à se payer des bouteilles d’eau à 7 dollars !

Après la rencontre, c’est la descente dans la salle des interviews, pour le vestiaire. Toujours plus près de l’action.

C’est fini. Comme d’habitude, c’était fou.

Le point culinaire

Oui ! Il y a eu de la nourriture ! Une délicieuse glace montée à l’hydrogène liquide, notamment. Mais aussi un très bon burger ou d’excellentes frites de patates douce. Pizza et autres douceurs égalelement au programme. Mention spéciale à des gnocchis au gorgonzola et à une pizza blue cheese/oignon/noix/poire que j’ai malheureusement oublié de prendre en photo.

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