Analyse d’avant-saison : Miami Dolphins

Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2016. Au programme aujourd’hui : les Miami Dolphins. Les Dolphins sont en perpétuelle reconstruction depuis l’arrivée de Ryan Tannehill. Et...

Ndamukong Suh

Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2016. Au programme aujourd’hui : les Miami Dolphins.

Les Dolphins sont en perpétuelle reconstruction depuis l’arrivée de Ryan Tannehill. Et la prochaine saison va exiger encore beaucoup du désormais-plus-si-jeune quarterback. Lui qui était attendu comme le sauveur à Miami n’est toujours pas parvenu à sortir son équipe du ventre mou de la NFL. L’an dernier, le coach Joe Philbin en a fait les frais. Mais jusqu’où ira la patience du staff des Dolphins avec Tannehill ?

L’arrivée d’Adam Gase au poste d’entraîneur, lui qui murmurait aux oreilles de Peyton Manning à Denver, peut être la clé pour déverrouiller Tannehill. Mais ils ont perdu bon nombre d’éléments fondateurs de l’équipe cet été. Et N’Damukong Suh n’a pas semblé en mesure de porter la défense à lui seul l’an dernier. Il va y avoir du travail pour Miami en 2016.

La saison dernière : 6 victoires – 10 défaites.

Mouvements à l’intersaison : Les Dolphins ont, de l’avis des observateurs de la NFL, perdu au change lors de la free agency. Pas que leurs recrutements soient mauvais mais plutôt qu’ils ne semblent pas pouvoir compenser les pertes subies. Lamar Miller, coureur numéro 1 l’an dernier, est parti à Houston avec ses 872 yards et ses 8 touchdowns inscrits en 2015. En retour, les Dolphins ont fait venir Arian Foster de chez les Texans. Mais l’ancien Pro Bowler enchaîne les blessures et semble peu fiable sur une saison complète. Ce qui fait de Jay Ajayi le nouveau titulaire avec seulement une saison d’expérience. Toujours en attaque, au revoir Rishard Matthews et Greg Jennings. Si le dernier n’était plus au niveau de ses années à Green Bay, Matthews (11 matches, 662 yards, 4 TD) était un solide receveur n°2 avant d’être blessé à la hanche en milieu de saison. Pour les remplacer, Leonte Carroo, drafté au troisième tour, et Jordan Cameron arrivé l’an dernier des Browns. Encore une fois, des joueurs difficiles à cerner dans un rôle aussi important.

En défense, l’énorme perte c’est celle d’Olivier Vernon. Auteur de 25,5 sacks en trois saisons, le defensive end est parti faire les beaux jours des Giants. Et le vrai problème, c’est que les Dolphins ont choisi de le remplacer par Mario Williams, qui vient de réaliser la pire saison de sa carrière chez les Bills. En une saison, il a quasiment le même rendement qu’il avait eu en 2011 sur une saison à cinq matches à Houston. Ils ont également perdu leur vétéran Brent Grimes au poste de cornerback. Un joueur sur le déclin qu’ils ont remplacé par Byron Maxwell qui a également connu une saison terrible chez les Eagles. Enfin, Kiko Alonso vient renforcer cette escouade défensive. Le linebacker, également arrivée de Philadelphie, a connu une saison 2015 compliquée mais excusable après avoir raté une bonne partie de la saison 2014 blessé au genou.

Des arrivées qui sont donc difficilement évaluables en début de saison. Beaucoup de nouveaux joueurs sortent d’une saison ratée mais que certains expliquent par une mauvaise utilisation. Reste aux Dolphins d’en faire meilleur usage. Mais avant le premier match de la saison, il est difficile de juger ce que ces joueurs vont pouvoir apporter pour compenser les pertes.

Arrivées notables : Arian Foster (RB), Jermon Bushrod (OT), Kraig Urbik (G), Mario Williams (DE), Jason Jones (DE), Andre Branch (DE), Kiko Alonso (LB), Byron Maxwell (CB), Isa Abdul-Quddus (S), Chris Culliver (CB)
Re-signature : Spencer Paysinger (LB), Matt Moore (QB)
Draft : Laremy Tunsil (OT), Xavien Howard (CB), Kenyan Drake (RB), Leonte Carroo (WR), Jakeem Grant (WR), Jordan Lucas (S), Brandon Doughty (QB), Thomas Duarte (TE)
Pertes notables : Lamar Miller (RB), Rishard Matthews (WR), Greg Jennings (WR), Olivier Vernon (DE), Derrick Shelby (DE), Quinton Coples (DE), Brent Grimes (CB)

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Les points forts : La ligne offensive apparaît comme l’un des rares postes auxquels les Dolphins se sont renforcés solidement. Ils ont réussi à drafter Laremy Tunsil tombé jusqu’au 13 rang vraisemblablement à cause d’une vidéo compromettante diffusée sur internet en même temps que la draft. Le lineman était considéré comme le meilleur joueur de cette draft et le voici à Miami aux côtés d’une ligne offensive qui s’est stabilisée avec le temps. Tunsil est plutôt un tackle gauche mais les deux postes extérieurs sont pris par Branden Albert et Ja’Wuan James. Il jouera donc sûrement guard à côté du centre Mike Pouncey et du guard droit Billy Turner. Si tous restent en santé cette année, ils pourront offrir les meilleures conditions de jeu possible à Tannehill. Et il en aura besoin.

Notons aussi les défenses arrières portées par un brillant Reshad Jones au poste de safety l’an dernier. Le jeune cornerback Xavier Howard drafté au second tour ne sera peut-être pas à son meilleur niveau dès sa première saison mais il peut-être un bon renfort. Les ajouts d’Isa Abdul-Quddus ou de Chris Culliver font de cette escouade arrière une défense intéressante mais qui risque de manquer de mordant face aux meilleurs receveurs.

Les points faibles : L’énorme point d’interrogation, et donc faiblesse, de cette équipe des Dolphins se situe au poste de coureur. Lamar Miller était une sécurité au mieux, à défaut d’être le meilleur coureur de la NFL. Mais son départ complique énormément le jeu de course de Miami. Jay Ajayi n’a eu que 3,8 yards par course en moyenne lors de sa saison rookie. Et Arian Foster enchaîne blessure sur blessure depuis quelques temps. La draft de Keynyan Drake au troisième tour cette année compense à peine cette inexpérience ou ce manque de fiabilité.

Autre gros problème : le pass rush. N’Damukong Suh est terriblement seul à s’en sortir et il n’a pas la condition physique pour tenir toute une saison sans soutien. Mario Williams semble cuit et Cameron Wake revient d’une blessure au tendon d’Achille. Si le defensive tackle Jordan Phillips, drafté l’an dernier, ne hausse pas son niveau de jeu, les attaques adverses se promèneront tranquillement pendant 60 minutes à chaque match.

Dernier point mais non des moindres, le calendrier. L’AFC Est rencontre l’AFC Nord et la NFC Ouest cette année, deux des plus grosses divisions de la NFL. De plus, les Dolphins démarrent à Seattle puis chez les Patriots avant de jouer chez les Bengals en semaine 4. Un début plus que difficile qui peut avoir raison précocement de leur saison.

Facteur(s) X : Ryan Tannehill. Cela n’est plus une surprise. Le quarterback entame sa cinquième année chez les Dolphins et il va vraiment falloir qu’il se réveille. Après un bref sursaut en 2014, 2015 a été une mauvaise année pour lui avec 62% de passes complétées, 24 touchdowns, 12 interceptions et 45 sacks subis. Heureusement, la ligne offensive semble en meilleure forme et les receveurs, sans Rishard Matthews mais toujours avec Jarvis Landry (110 réc, 1157 yards, 4 TD) vont essayer de l’aider. Tout repose en grande partie sur lui et sur son nouveau coach Adam Gase pour donner un nouveau souffle à la franchise de Miami.

Calendrier : @Seahawks, @Patriots, Browns, @Bengals, Titans, Steelers, Bills, Jets, @Chargers, @Rams, 49ers, @Ravens, Cardinals, @Jets, @Bills, Patriots.

En résumé : Une saison charnière pour les Dolphins, qui ont manqué leur intersaison en laissant partir des éléments clés tout en ne recrutant pas forcément très malin. Le calendrier est difficile, le coaching staff est nouveau et le niveau d’ensemble ne semble pas très cohérent. A moins d’une explosion de Ryan Tannehill qui transcende le reste de son équipe sur les premiers matches pour dérouler sur la fin de saison, le millésime 2016 des Dolphins ne sera pas un grand cru.

Le pronostic : 5 victoires – 11 défaites, pas de playoffs

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