Analyse d’avant-saison : Oakland Raiders

Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2016. Au programme aujourd’hui : les Oakland Raiders. Depuis 2002 et le Super Bowl largement perdu contre les Buccaneers, les...

derek-carr-preview-raiders-200816Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2016. Au programme aujourd’hui : les Oakland Raiders.

Depuis 2002 et le Super Bowl largement perdu contre les Buccaneers, les Raiders n’ont plus jamais décroché de fiche positive en saison régulière. Ce phénomène pourrait enfin s’inverser, après l’arrivée de Jack Del Rio comme head coach. Nommé l’an passé, le fan historique de la franchise a profité de bonnes classes de draft pour ramener les « Silver & Blacks » à la surface. Un bilan de 7-9 en 2015, et l’émergence attendue des Derek Carr, Amari Cooper ou encore Khalil Mack.

S’ajoute à ça un marché des agents libres très bien négocié pendant l’intersaison. Trop souvent économes sous Dennis Allen, les Raiders ont enfin investi proprement, pour combler les quelques failles de leur escouade. Dans une division AFC Ouest très homogène, il faudra bien ça pour tirer son épingle du jeu et exister aux côtés du champion national en titre, Denver.

La saison dernière : 7 victoires – 9 défaites

Mouvements à l’intersaison : Si l’attaque a montré de nombreux signes d’encouragement la saison passée, la défense n’a pas toujours été au diapason, notamment contre la passe. Une donnée que Del Rio et son staff entendent corriger avec l’apport de vétérans confirmés et habitués aux playoffs. C’est le cas de Bruce Irvin, free agent star issu des Seattle Seahawks, et déjà sous les ordres du coordinateur défensif Ken Norton Jr. dans l’état du Washington. Reggie Nelson est un autre cadre notable, qui aura la lourde tâche de suppléer le retraité Charles Woodson au poste de free safety. Là encore, Nelson n’arrive pas en terre inconnue, ayant déjà été coaché par Jack Del Rio lors de son passage par Jacksonville. Dernier apport défensif de taille : Sean Smith, transfuge du rival Kansas City, et appelé à devenir le cornerback numéro 1 de l’équipe, aux côtés du surprenant David Amerson.

Pour parfaire le backfield défensif, les Raiders ont opté pour la draft, en sélectionnant le strong safety Karl Joseph, blessé de longue date en 2015, mais terriblement polyvalent pour concurrencer Nate Allen.

La saison canon de Khalil Mack (15 sacks) ne doit non plus faire oublier un pass rush devenu unidimensionnel, surtout après la retraite de Justin Tuck. En conséquence, les deux defensive ends Jihad Ward et Shilique Calhoun entendent apporter de la rotation sur le premier rideau, après les nouveaux pépins physiques de Mario Edwards.

En attaque, les promesses n’ont pas toujours été concrétisées sur certaines rencontres. Pour apporter plus de régularité, comme sur le jeu au sol, la franchise a investi pour renforcer une ligne offensive déjà solide. C’est dans cette optique que le guard Kelechi Osemele a posé ses valises, en provenance de Baltimore. Il devra protéger Latavius Murray, mais peut-être aussi DeAndre Washington, cinquième tour de draft, et auteur de belles choses lors des premières semaines de camp.

Arrivées notables : G Kelechi Osemele (Baltimore Ravens), LB Bruce Irvin (Seattle Seahawks), CB Sean Smith (Kansas City Chiefs), S Reggie Nelson (Cincinnati Bengals).
Re-signatures : WR Andre Holmes, OT Donald Penn, S Nate Allen.
Draft : S Karl Joseph (1er tour), DE Jihad Ward (2e tour), DE Shilique Calhoun (3e tour), QB Connor Cook (4e tour), RB DeAndre Washington (5e tour), LB Cory James (6e tour), G Vadal Alexander (7e tour).
Pertes notables : RB Roy Helu (libre), WR Brice Butler (Dallas Cowboys), OL Tony Bergstrom (Houston Texans), DE Justin Tuck (retraite), LB Curtis Lofton (libre), CB Charles Woodson (retraite).

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Les points forts : Ne manque plus qu’une certaine constance dans l’effort, mais l’attaque aérienne d’Oakland apparaît comme l’une des plus séduisantes sur le papier en 2016. La progression de Derek Carr n’y est pas étrangère, l’ancien de Fresno State ayant compilé 3 987 yards pour 32 touchdowns l’an passé, décrochant du même coup une sélection au Pro Bowl. Le frère de David a en plus l’avantage de posséder une belle doublette de receveurs. Quatrième choix de draft 2015, Amari Cooper (1 070 yards, 6 touchdowns) est rapidement devenu le « go-to-guy » de la franchise, aux côtés d’un Michael Crabtree revanchard, après une fin en eau de boudin à San Francisco.

Clive Walford s’est montré une option intéressante au poste de tight end, mais devra surveiller ses occupations hors terrain pour rester en bonne santé. Enfin, Latavius Murray reste une solution non négligeable en sortie de backfield, rendant l’attaque californienne extrêmement imprévisible.

Que dire enfin de la ligne offensive, l’une des plus solides de la ligue en termes de protection de passe ? Avec 60 sacks concédés sur les deux dernières années, Oakland semble avoir les bonnes pièces du puzzle, et a même renforcé ce secteur, avec le renfort de Kelechi Osemele.

Le dernier point fort vient bien sûr du pass rush, et d’un homme en particulier : Khalil Mack. Initialement linebacker, le défenseur a été replacé en tant que end pour véritablement exploser en 2015 (15 sacks au compteur). Il est désormais le fer de lance de cette escouade new-look des Raiders. Un détail d’importance, dans une division globalement réputée pour ses défenses.

Les points faibles : Latavius Murray (1 066 yards, 6 touchdowns au sol en 2015)  est certes sorti du chapeau pour devenir le titulaire au poste de running back. Un statut qui reste plus que menacé, la faute à des fumbles fatals pour l’ancienne star de UCF. En renforçant le poste de guard, le coaching staff semble lui laisser le bénéfice du doute, mais de nouvelles déconvenues de la sorte en 2016 pourraient vite le pousser vers la touche.

Si la ligne défensive n’est pas à proprement parler un point faible, cela pourrait le devenir au sein d’une escouade assez fragile, à l’image des blessures de Mario Edwards et Justin Ellis. Aussi bon soit-il, Khalil Mack ne pourra pas tout faire tout seul.

Facteur X : Corrects contre la course, les Raiders ont parfois souffert face aux quarterbacks adverses. En conséquence, le backfield défensif a été sérieusement recomposé pour assister l’étonnant David Amerson, prolongé pendant l’intersaison. Les Pro Bowlers Reggie Nelson et Sean Smith intègrent donc le secondary, de même que Karl Joseph, premier tour de la dernière draft. Pour dominer cette division AFC Sud, les Raiders savent qu’ils devront exister défensivement et s’en sont donné les moyens. Pourront-ils faire de l’ombre au backfield des Broncos ou des Chiefs ? A première vue, le potentiel est là.

Calendrier : @ Saints, vs. Falcons, @ Titans, @ Ravens, vs. Chargers, vs. Chiefs, @ Jaguars, @ Buccaneers, vs. Broncos, vs. Texans (à Mexico), vs. Panthers, vs. Bills, @ Chiefs, @ Chargers, vs. Colts, @ Broncos.

En résumé : En nette progression l’an passé, les Raiders sont attendus au tournant cette année. Une bonne attaque aérienne, une solide ligne offensive, et une défense clairement renforcée pendant l’intersaison … Tant d’ingrédients qui pourraient permettre au groupe de Jack Del Rio d’atteindre enfin les playoffs, une première pour la franchise depuis la saison 2002.

Dans une division aussi relevée que l’AFC Ouest, il serait tout aussi remarquable de terminer avec une fiche positive, de quoi donner toujours plus de motifs d’espoirs à la Black Hole Nation.

Pronostic : 9 victoires – 7 défaites

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