Analyse d’avant-saison : Arizona Cardinals

Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2014. Au programme aujourd’hui : les Arizona Cardinals. Belle surprise de la saison dernière, les Cardinals, emmenés par un Bruce...

Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2014. Au programme aujourd’hui : les Arizona Cardinals.

Belle surprise de la saison dernière, les Cardinals, emmenés par un Bruce Arians inspiré et un Carson Palmer plus jeune que jamais, avaient échoué de peu aux portes des playoffs. La faute à une division impitoyable. Cette belle campagne 2013 semblait avoir permis de poser de solides bases pour un avenir radieux dans le désert de l’Arizona.

Mais patatras. Le départ surprise de Karlos Dansby, les suspensions et blessures de joueurs clés pourraient bien faire vaciller ce bel édifice. S’ils possèdent toujours les armes pour surprendre plus d’une équipe, les hommes de Bruce Arians semblent les candidats désignés à un retour sur terre. Reste à savoir si celui-ci sera brutal ou non. La faute à qui? À une division extrêmement compétitive dans laquelle ils devront se battre comme des morts de faim. Et ils devront le faire avec une défense amoindrie.

La saison dernière : 10 victoires – 6 défaites. Pas de playoffs.

Le rookie John Brown a fait sensation cet été

Le rookie John Brown a fait sensation cet été

Mouvements de l’intersaison :  Parti en quête d’un contrat juteux du côté de Cleveland, Karlos Dansby, véritable moteur de la défense des Cardinals la saison dernière, laisse un vide au cœur du front-seven. Il sera difficile à combler. Le fond de la défense s’est quant à lui délester de plusieurs vétérans peu utilisés (Antoine Cason et Javier Arenas) ou vieillissants (Yeremiah Bell). En attaque, Andre Roberts a rejoint le riche escadron offensif des Redskins, en quête de plus de temps de jeu et d’un contrat plus lucratif.

Côté arrivées, la franchise de l’Arizona s’est dotée d’un solide duo de cornerbacks en faisant venir l’expérimenté Antonio Cromartie afin d’épauler Patrick Peterson et son contrat record. À 34 ans, Larry Foote essaiera de se refaire une jeunesse après une saison 2013 presque blanche. L’escouade offensive n’est pas en reste et enregistre le renfort de Jared Veldheer pour consolider le bouclier protecteur, et du tight end John Carlson, qui apportera une  solution offensive supplémentaire. Jonathan Dwyer compense quant à lui le départ à la retraite d’un autre ancien Steeler, Rashard Mendenhall.

Pas vraiment d’éclat durant la draft, mais des joueurs pleins de promesses dont l’impact pourrait être immédiat ou s’apprécier sur le long terme. Deone Bucannon, Troy Niklas et John Brown devraient intégrer l’équipe première dès leur année de rookie. Véritable projet, l’ancien passeur de V-Tech Logan Thomas apprendra au contact des expérimentés Carson Palmer et Larry Fitzgerald et de la science tactique de Bruce Arians. Son potentiel est énorme, reste à savoir s’il pourra être exploité au mieux. Il faudra probablement attendre plusieurs saisons pour obtenir une réponse.

Arrivées notables : Jared Veldheer (OL) , Antonio Cromartie (CB), Larry Foote (LB), Jonathan Dwyer (RB), John Carlson (TE), Ted Ginn Jr (WR) et Ted Larsen (OL).
Draft : Deone Bucannon (S), Troy Niklas (TE), Kareem Martin (DE), John Brown (WR), Logan Thomas (QB), Ed Stinson (DE) et Walt Powell (WR).
Pertes notables : Karlos Dansby (LB), Jim Dray (TE), Antoine Cason (CB), Yeremiah Bell (S), Javier Arenas (CB), Rashard Mendenhall (RB), Andre Roberts (WR), Eric Winston (OL).

Les points forts : Difficile à croire il y a encore un an. De faiblesse évidente, le jeu aérien est devenu un atout de premier ordre. Malgré 22 interceptions au compteur, Carson Palmer a apporté une stabilité presque inespérée au poste de quarterback. S’il continue sur la lancée de sa deuxième partie de saison (27,3 points par match) et des deux premières rencontres de préparation, l’attaque des Cardinals pourrait aisément enquiller les points. Épaulé par le toujours très fiable Larry Fitzgerald, l’étoile montante Michael Floyd et le supersonique et extrêmement prometteur John Brown, il dispose d’un arsenal varié. Ajouté à cela John Carlson et le rookie Troy Niklas, et vous obtenez tous les ingrédients pour un jeu aérien vitaminé.

En défense, le dernier rideau défensif à de quoi faire craindre le pire aux quarterbacks adverses. Une paire de cornerback alliant la fougue de Patrick Peterson à l’expérience d’Antonio Cromartie et un duo de safetys jeune et robuste composé de Tyrann Mathieu, qui pourrait revenir juste à temps, et du rookie Deone Buccanon. De quoi dissuader les passeurs d’arroser le terrain dans tous les sens.

Le point faible : Le front-seven, arme de destruction massive l’année passée, ressemble à un énorme point d’interrogation à l’orée de cette nouvelle campagne. Karlos Dansby parti, Daryl Washington suspendu et Darnell Dockett forfait pour la saison, il se retrouve amputé de trois joueurs d’impact qui avaient fait sa force en 2013. Si le départ du premier pourra être compensé par le jeune Kevin Minter, l’absence du second est bien plus préjudiciable. À 34 ans, Larry Foote pourra difficilement combler le vide. Quant à la blessure du troisième, elle pourrait contraindre Kareem Martin à endosser le rôle de titulaire plus tôt que prévu au milieu de la 3-4. Avec seulement Calais Campbell et John Abraham (36 ans) pour partir à la chasse aux quarterbacks, le pass rush des Cardinals ne sera probablement pas aussi performant. Et encore, il faudra que l’ancien Falcon réédite ses prouesses de la saison dernière. Et rien n’est moins sûr. Privé de certains de ses leaders, le premier rideau défensif va devoir compter sur des jeunes inexpérimentés et des joueurs rompus aux joutes de la NFL, mais confrontés au poids des années. Véritable atout qui avait permis de hisser la défense de l’Arizona parmi les 5 meilleures de la ligue, le front seven pourrait bien régresser et compliquer la tâche des hommes du désert.

Facteurs X : Depuis des années, l’attaque de l’Arizona court, en vain, après un coureur digne de ce nom. Les 652 yards et 5,5 yards par course d’Andre Ellington l’an passé ont fait naître l’espoir qu’enfin les Cardinals tenaient un running back capable d’équilibrer le jeu offensif. Son apport lors des 8 dernières rencontres de la saison n’est pas étranger au regain de forme de toute l’attaque. Bien au contraire. Seulement, l’ancien joueur de Clemson devra confirmer ces belles promesses. Coureur vif et explosif, capable de produire des gros jeux à n’importe quel moment, au sol comme dans les airs, il n’en demeure pas moins frêle et s’expose facilement aux plaquages virils. Derrière lui, Jonathan Dwyer et Stepfan Taylor ne représentent pas vraiment des solutions de secours rassurantes. La santé d’Ellington et sa capacité à multiplier les courses avec la même énergie seront les clés de l’attaque de Bruce Arians. S’il reste en forme et régulier, il la rendra nettement moins prévisible et bien plus dangereuse.

Pour qu’Andre Ellington brille, il devra également compter sur une ligne offensive conquérante. À ce petit jeu, l’arrivée de Jared Veldheer et le retour aux affaires de Jonathan Cooper pourraient s’avérer extrêmement précieux. Si l’incertitude persiste quant au niveau auquel le bouclier protecteur évoluera, nul doute qu’il sera plus imperméable que l’an passé. Une bonne nouvelle tant pour le jeu au sol, que pour Carson Palmer et ses vieux os.

Calendrier : Chargers, @Giants, 49ers, Bye, @Broncos, Redskins, @Raiders, Eagles, @Cowboys, Rams, Lions, @Seahawks, @Falcons, Chiefs, @Rams, Seahawks, @49ers.

En résumé : Une ligne de front décimée en défense, un quarterback de 34 ans capable du meilleur comme du pire, un coureur avec l’étoffe d’un numéro 1, mais encore tout à prouver, un calendrier relevé et beaucoup d’incertitudes, malgré un effectif talentueux, les Cardinals pourraient endosser le rôle de déception de l’année. Tous les ingrédients semblent réunis. Dans une division redoutable, la franchise de l’Arizona pourrait bien faire un pas en arrière après un exercice 2013 ô combien prometteur. Le niveau de ses rivaux de la NFC Ouest pourrait bien avoir raison des espoirs de playoffs des hommes de Bruce Arians. Une fois de plus.

Pronostic : 8 victoires – 8 défaites

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