TDA à Londres : balade sur Regent Street

« Picadilly Circus. Please mind the gap between the train and the platform » Dans cette station bondée du centre de Londres, le ton est donné: la NFL fait escale à Londres,...

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« Picadilly Circus. Please mind the gap between the train and the platform »

Dans cette station bondée du centre de Londres, le ton est donné: la NFL fait escale à Londres, et les fans sont au courant. Pas de marée rouge Falcons ou bleu Lions. Plutôt des détails, du plus discret – une casquette des Eagles, un sweat des Raiders – aux plus voyants. Les maillots des Broncos sont de sorties, tout comme les « cheesehead », doux surnom des supporters de Green Bay, qui même à 8.000 kilomètres du Wisconsin portent la panoplie complète jaune et verte, du bonnet aux gants.

Une fois à l’air libre, Regent Street est difficile à rater. Large artère pleine de bus à étages rouges et de « cabs » (taxis) noirs, elle est décorée aux couleurs de la ligue. « NFL on Regent Street » peut-on lire sur d’immenses fanions, qui traversent l’avenue. Pas d’animations spéciales sur la voie publique. Un constat: pour reconnaitre les fans américains, venus pour l’occasion, des locaux, il faut regarder les couleurs. Green Bay et Denver dominent, avec un peu d’Eagles donc et quelques afficionados des Raiders, même si l’on ne sait toujours pas si c’est grâce au logo ou au charisme de Matt Schaub. Les Américains sont venus spécialement, et ils portent les couleurs des Falcons et des Lions.

Un match, 6.000 kilomètres

C’est le cas de ces deux jeunes de l’Ohio. L’un porte le maillot de Matt Ryan, l’autre celui de Julio Jones

« On est venu spécialement pour l’occasion, c’est un trip de quelques jours. Chez nous, les Falcons c’est une histoire de famille, et même si les résultats ne sont pas bons, on voulait être là pour les supporter »

Bilan: environ 800 euros pour l’avion chacun, et 250 euros les tickets.

« Ca fait un bout de temps qu’on planifie le voyage, depuis le printemps. Puis on a plein de potes d’université à Londres, donc on fait coup double »

Coup double aussi pour ce couple qui vient de Détroit, plus discret. Seul monsieur porte un sweat des Lions, noir avec un logo sobre sur la poitrine:

« Depuis noël dernier on y pense, alors on a organisé un séjour de trois semaines, avec le match au milieu. Quand on est à Détroit, on va voir les matches à domicile. On voulait voir comment c’était, ici. […] Je ne suis pas sur que les supporters anglais aient vraiment besoin d’une franchise. Regarde, on est envahi ! Le match, c’est Falcons-Lions, mais il y a plus de maillots des autres franchises que des nôtres ! Ils n’ont visiblement pas de problème pour trouver une équipe à supporter. »

Toutes franchises confondues

Un peu plus loin sur l’avenue, le fournisseur est là. Au croisement avec Oxford Street, le Nike store s’est parée des couleurs de la NFL. A l’entrée, deux vendeurs sont complètement équipés, du casque aux protections: l’un est Matt Ryan, l’autre Matthew Stafford. Entre deux clients à diriger dans le magasin, ils jouent maladroitement avec un ballon ovale. Tout le rez-de-chaussé est dédié à la NFL, mais pas uniquement aux deux équipes qui ont fait le déplacement. Toute les franchises sont représentées, et le magasin est plein à craquer.

Il faut dire qu’il y a peu de concurrence. Comme toutes les avenues de Londres, Regent Street est parsemée de stands qui vendent des maillots de soccer à bas prix. Arsenal, Tottenham, Chelsea, les équipes locales sont là. Manchester United et Liverpool aussi, si l’on cherche un peu. Mais pas de maillots de NFL. Il faudra une franchise à Londres, pour cela.

De notre envoyé spécial à Londres, Pierre Chambaud.

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