L’instant série : Blue Mountain State

Cette semaine on passe du grand au petit écran. Mais cela en vaut la peine. Des personnages géniaux Marre du cliché du héros besogneux, qui, partant des bas fonds arrivera...

Cette semaine on passe du grand au petit écran. Mais cela en vaut la peine.

Des personnages géniaux

Marre du cliché du héros besogneux, qui, partant des bas fonds arrivera jusqu’au sommet ? Voici Alex Moran (Darin Brooks). Son but ? Rester quarterback remplaçant pendant les 4 années qu’il passera dans la prestigieuse université de Blue Mountain State. Comment ? En restant suffisamment mauvais pour ne pas être propulsé titulaire tout en étant suffisamment bon pour ne pas être relégué à la troisième place de la hiérarchie. Pourquoi ? Pour profiter des privilèges (filles, prestige, études, etc.) accordés aux quarterbacks stars des grosses universités sans pour autant en supporter la pression. Ce qu’il veut, c’est passer quatre années à glander et profiter de la vie pour finir prof de sport à sa sortie de la fac… Il a également emmené dans ses valises Sammy (Chris Romano), son pote d’enfance, qui a lui aussi pour riche ambition de devenir la mascotte de l’équipe (seul moyen selon lui de se rapprocher des filles quand on n’est pas sportif). Lors des bizutages réservés aux freshmen, ils vont se lier d’amitié avec Craig Shilo (Sam Jones III), l’exact opposé de Moran : running back talentueux, il est ici pour devenir une superstar sous la surveillance de sa copine qui le dirige depuis le lycée et lui interdit toute distraction.

Ils vont alors se frotter à leur coéquipiers, tous plus barrés les uns que les autres. Du kicker Harmon Tedesco au defensive back Larry Summers, en passant par le Centre Donnie Schrab, tous sont amateurs de drogues en tout genre, qu’elles soient sportives ou récréatives, et passent leur vie à faire la fête et à se mettre dans des situations plus étranges les unes que les autres. Le tout sous l’œil complaisant du coach Daniels, sosie du Tony D’Amato d’Al Pacino dans L’Enfer du Dimanche en plus mafieux, capable de tout pour gagner.

Et puis il y a leur capitaine, Thad Castle. Thad Castle est à la série BMS ce que Barney Stinson est à HIMYM : le personnage tellement emblématique et mythique qu’il fait presque à lui seul la renommée de la série. Thad Castle c’est une sorte de JJ Watt avec le cerveau d’un Steve Stifler sous LSD, complètement barré, incontrôlable, sans aucune logique et que pourtant tout le monde doit suivre en permanence parce qu’il est le meilleur joueur et leader de l’équipe (et surtout parce que qu’il sait embarquer tout le monde dans ses délires). Autant vous dire que quasiment tous les gags et situations les plus marquantes viennent de ce personnage.

American Pie à la sauce du football NCAA 19223180

C’est à peu près comme ça que l’on pourrait résumer BMS. Et pourtant, la série est bien moins limitée et lourdingue que ce à quoi on pourrait s’attendre car elle n’hésite pas à y aller à fond. Le mérite en revient aux scénaristes, qui savent rester très créatifs. Cette richesse est également à mettre au crédit des acteurs, qui ont pour la plupart su bien développer leurs personnages. Mention spéciale encore une fois à Alan Ritchson pour le personnage de Thad, en surjeu total mais toujours contrôlé pour provoquer les éclats de rire. Ce dernier commence d’ailleurs une petite carrière au cinéma (Hunger Games 2, Les Tortues Ninja). A suivre, donc.

Peu de continuité, mais toujours de bon niveau

La série se développe sur 39 épisodes de 22 minutes répartis en 3 saisons et diffusée entre 2010 et 2011. Elle a été produite par la petite chaîne de télévision américano-canadienne Spike TV. Et qui dit petite chaine dit petit budget. La quasi-totalité de la série a été tournée au Québec, mis à part quelques scènes tournées au Georgia Dome d’Atlanta. Mais ce petit budget ne se fait quasiment pas ressentir, que ce soit pour le campus ou le centre d’entrainement. On sera juste un peu frustré au final que les matches du samedi soient passés avec une ellipse mais bon, louer un stade de 80 000 places pour tourner et le remplir c’est bien trop ambitieux pour la plupart des séries, même à gros budget.

Le seul reproche que l’on pourrait faire serait en fait plutôt la continuité d’une saison à l’autre. La disparition de certains personnages est expliquée en une phrase balancée à la va-vite et certaines intrigues ayant durée une saison entière sont réglées en une seule scène dans les premier épisode de la saison suivante. Un peu dommage.

Immanquable

A moins d’être extrêmement réfractaire à ce type d’humour (ou à l’humour genre sitcom US en général), cette série est à voir pour tout fans de foot. Quiconque connait un peu les pratiques des équipes NCAA les retrouvera ici (entrainements, bizutages, participation aux Bowls, sanction débiles, privilèges accordés aux sportifs etc.). Car la série ne traite pas pour autant le foot comme accessoire, elle tourne vraiment autour de la vie de l’équipe.

Annulée en 2012 faute d’audiences, la série va bientôt renaître de ses cendres sous la forme d’un film prévu en 2015 et financé grâce au crowdfunding. Ce sera l’occasion pour tous les fans de revoir la team au complet une dernière fois.

Le conseil

Ne mangez pas d’Oreo devant le premier épisode…

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