L’instant manga : Eyeshield 21

Une fois n’est pas coutume, il s’agira cette semaine d’une escale manga avec Eyeshield 21. De victime à superstar Le manga suit l’évolution de Sena Kobayakawa, jeune lycéen japonais. Timide,...

Une fois n’est pas coutume, il s’agira cette semaine d’une escale manga avec Eyeshield 21.

De victime à superstar

Le manga suit l’évolution de Sena Kobayakawa, jeune lycéen japonais. Timide, chétif, sans aucune confiance en lui, il est depuis toujours la victime désignée des brutes de l’école, qui en font leur coursier/larbin. Il n’a que deux amis : Mamori, amie d’enfance qui le protège comme une grande sœur, et Riku Kaitani, qui lui apprend à courir pour échapper à ses problèmes. A force de faire le coursier pour tous le monde ou de passer son temps à fuir, il devient incroyablement rapide. A son entrée au lycée Deimon, il prend la bonne résolution de repartir de zéro et de se faire des amis en s’inscrivant dans un club. Il rencontre alors Ryôkan Kurita, le gigantesque centre de l’équipe de football américain de l’équipe du lycée, les Deimon Devil Bats. Ce dernier le convainc de venir dans le club, mais effrayé par la brutalité de ce sport, il préfère s’engager comme secrétaire… Jusqu’à ce que Yôichi Hiruma passe par là. Hiruma est le capitaine et quarter back de l’équipe. Mais c’est surtout le caïd de l’école. Démoniaque et violent, il est aussi très intelligent et manipulateur, et tient à jour un « carnet de menaces » où il regroupe des informations compromettantes sur chaque membre du lycée pour les utiliser contre eux en temps voulu. Sur le terrain, c’est la même chose. Bon passeur, c’est aussi un excellent stratège capable d’exploiter les capacités de tous les joueurs. Ayant rapidement vu la vitesse et l’agilité dont Sena faisait preuve pour s’enfuir, il décide d’en faire le running back de l’équipe, numéro 21. Mais, pour ne pas se le faire voler par les autres teams, Hiruma lui fait masquer son identité grâce à une visière sur son casque, l’eyeshield. Impressionnant dès son premier match, il gagne son surnom : Eyeshield 21.

Le Christmas Bowl est le trophée qui vient couronner le champion du pays. Il fait s’affronter les vainqueurs du tournoi du Kansai (ouest du Japon) et du Kantô (est du Japon). Dans leur conférence du Kantô, les Devil Bats doivent faire face à deux rivaux : les Seibu Wild Gunmans, équipe où évolue Riku, l’ami d’enfance de Sena et lui aussi running back, et les White Knights d’Ôjô, équipe du terrifiant Seijûrô Shin, meilleur line backer de la ligue lycéenne, et probablement du Japon.

Un manga de sport typiqueEyeshield.21.full.393904 - Copie

L’animé est sorti en 2005, mais le manga est paru pour la première fois en 2002 dans le célèbre Weekly Shônen Jump, à une époque où celui-ci, après une période de déclin suite à l’arrêt de ses licences les plus célèbres (Dragon Ball, Slam Dunk), connaissait une petite renaissance sous l’impulsion de nouveautés telles que One Piece, Naruto ou Bleach. Eyeshield 21 s’inscrit d’ailleurs parfaitement dans la veine de ces œuvres. On y trouve tous les ingrédients du genre Nekketsu : jeune garçon effaçant les obstacles pour réaliser sa quête, imposer le respect à ses adversaires/rivaux, importance de l’esprit d’équipe, héro à l’article de la mort qui se relèvera plus fort que jamais à la force de sa volonté avec le « sang bouillant » (Nekketsu en japonais). Ceux qui sont habitués aux mangas plus modernes et novateurs trouveront sans doute les personnages et leurs interactions très clichés, mais la série est un pur produit de cette époque et n’en est pas désagréable pour autant. Les gags sont toujours aussi drôles, les personnages sont attachants, le style graphique n’a pas vieillit et l’animation est très correcte.

Une série de connaisseurs, mais pas que

En effet, si le style et le genre sont typiquement japonais, il n’empêche que les créateurs sont de véritables fans de foot US. Riichiro Inagaki, le scénariste est ainsi un grand fan des Rams et dit s’être inspiré de Marshall Faulk pour le personnage de Sena. De son côté, Yusuke Murata, le dessinateur (et créateur plusieurs personnages de la série de jeux vidéos Megaman), s’est inspiré de l’équipement des Eagles pour dessiner ceux des Devil Bats. On retrouve la plupart des tactiques bien retranscrites bien que les techniques abusées tirent plutôt côté Nekketsu (parce que oui, une passe en fin de match ne peut pas être une simple passe, c’est un véritable Kamehameha s’étirant sur plusieurs minutes avec des chevaliers, du feu et tout un tas de choses…). Mais cela reste sympa. Le néophyte ne sera pas perdu pour autant, puisque Sena étant nouveau, les règles lui sont expliquées petit à petit, permettant au spectateur lambda d’accrocher même s’il n’y connait rien.

Un bon manga et un bon animé donc. Si vous aimez bien le style des mangas de cette époque, cette série est toujours très agréable à regarder.

Le moins

Le générique. C’est quoi cet opening tout mou ? Quand on dit foot US, on veut un générique qui donne envie de casser les murs façon Podcast. Quand on dit opening de Nekketsu, on veut un truc qui claque façon Ken le Survivant, Dragon Ball ou GTO. Alors vous auriez pu faire un effort !

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