Course au MVP – Le Final

Après une dix-septième et dernière semaine riche en rebondissements, il est maintenant temps de rendre le verdict de cette course au MVP qui aura été palpitante de la première à...

Après une dix-septième et dernière semaine riche en rebondissements, il est maintenant temps de rendre le verdict de cette course au MVP qui aura été palpitante de la première à la dernière seconde de la saison.

Si la possibilité de voir deux joueurs se partager le titre de MVP n’a pas paru aussi grande depuis longtemps, et que Touchdown Actu n’a pas (encore) de vote officiel pour cette récompense, c’est bel et bien J.J. Watt qui termine en tête de notre classement annuel. 

Aaron Rodgers est tombé sur un grand J.J. Watt cette saison.

1) J.J. Watt (-) Defensive End – Houston Texans (8-8)
78 plaquages, 20,5 sacks, 10 passes défendues – 1 interception, 1 touchdown – 4 fumbles forcé, 5 fumbles recouverts, 1 touchdown – 1 safety – 1 coup de pied bloqué – 3 touchdowns à la réception.
Certains observateurs estiment que le titre de MVP ne peut revenir à un défenseur car ces derniers n’ont pas le même impact sur un match. Mais ça, c’était avant de voir J.J. Watt en action. Cette semaine 17 a même permis au defensive end d’accrocher un record à son palmarès. Avec ses trois sacks supplémentaire, il devient le premier joueur de l’histoire à terminer deux saisons à 20 sacks ou plus. Lors de ce match face aux Jaguars, il aura tout tenté pour amener son équipe en playoff avec en plus de ses sacks, un safety provoqué et un fumble forcé. Son impact, tout au long de la saison a été colossal des deux côtés du terrain puisque le bonhomme a inscrit trois touchowns à la réception. De plus sa capacité à attirer deux voir trois joueurs de ligne offensive pour le freiner a permis à ses coéquipiers de produire eux aussi. Evidemment, un MVP qui ne participe pas aux playoffs, ça peut faire tache aux yeux de certains. Mais les Texans auraient-ils été à un quart temps de se qualifier si J.J. Watt n’avait pas été la ? Probablement pas. Certains, comme Jonathan Joseph, cornerback des Texans, estiment que si Watt n’était pas élu, aucun défenseur ne serait jamais capable de l’être à l’avenir. Quoiqu’il en soit, J.J. Watt mérite d’être reconnu comme le meilleur joueur de la NFL.

2) Aaron Rodgers (-) Quarterback – Green Bay Packers (12-4)
4381 yards à 65,6% – 38 touchdowns pour 5 interceptions, 43 courses, 269 yards, 2 touchdowns – 112,2 d’évaluation.
Aaron Rodgers est finalement plus un numéro 1 bis qu’un numéro 2. En effet, sa saison a été d’un niveau exceptionnel à tel point qu’il n’y a aucun doute quant à déterminer le nom du meilleur quarterback de la NFL actuellement. Toujours invaincu à domicile cette saison, les Packers le doivent en grande partie à leur quarterback qui termine la saison avec 25 touchowns et aucune interception et un rating de 133,2 dans son Lambeau Field. Malheureusement pour lui, sa saison loin de ses bases est bien moins reluisante avec quatre victoires pour quatre défaites, 13 touchdowns pour cinq interceptions et un rating de 94,2. Sa saison reste en tout point exceptionnelle et est bien la raison majeure pour laquelle les Packers ont décroché une semaine de repos supplémentaire.

3) DeMarco Murray (-) Running-back – Dallas Cowboys (12-4)
1845 yards pour 13 touchdowns à la course, 416 yards à la réception.
La belle surprise de la saison 2014, c’est bel et bien DeMarco Murray. Rares étaient ceux qui attendaient le running back à pareille fête en début de saison. Auteur de 1845 yards au sol, record de franchise devant le mythique Emmitt Smith, le coureur a parfaitement profité des brèches ouvertes par sa ligne offensive pour faire avancer son équipe. Dans le domaine des yards gagnés au sol, il a littéralement éteint toute concurrence, puisque son concurrent le plus direct a parcouru 484 yards de moins. Grace à lui, Romo a pu jouer de façon plus confortable et n’a pas eu à forcer ses lancers. Le résultat est sans appel puisque les Cowboys ont égalé le meilleur bilan de leur histoire alors qu’ils paraissaient maudits dans la course aux playoffs. D’ailleurs les fans de Dallas présents à Washington ce dimanche ne s’y sont pas trompés, c’est bien Murray qui a récolté les chants « MVP ! MVP ! MVP! ».

DeMarco Murray et Tony Romo regardent dans la même direction. Une image qui résume bien la saison des Cowboys.

4) Tony Romo (+1) Quarterback – Dallas Cowboys (12-4)
3705 yards à 69,9% – 34 touchdowns pour 9 interceptions, 26 courses, 61 yards – 113,2 d’évaluation
Pour quelqu’un qui semblait habitué aux sorties de la route, Tony Romo a bien rectifié le tir en étant élu joueur du mois de décembre. Mais au final, c’est toute sa saison qui est exceptionnelle. Meilleur pourcentage de passes réussies, plus grand nombre de yard par passe et meilleure évaluation, Romo semble être le seul à pouvoir tenir la comparaison avec Aaron Rodgers. Très bien protégé par sa ligne et allégé de la responsabilité de toute l’attaque sur ses épaules grâce à DeMarco Murray, le quarterback des Cowboys a montré qu’il méritait son gros contrat.

5) Tom Brady (-1) Quarterback – New England Patriots (12-4)
4109 yards à 64,1% – 33 touchdowns pour 9 interceptions, 36 courses, 57 yards – 97,4 d’évaluation.
5 bis) Rob Gronkowski (+1) Tight end – New England Patriots (12-4)
1124 yards et 12 touchdowns
Comment séparer ces deux hommes ? Il apparaît désormais évident qu’ils ne sont pas les mêmes joueurs lorsque l’un joue sans l’autre. Lors des quatre premiers matchs de la saison, ce qui coïncidait avec la reprise tout en douceur de Rob Gronkowski et donc un moindre temps de jeu, Tom Brady tournait à 198 yards par match à 59% pour quatre touchdowns, deux interception et une évaluation de 79,1. Avec le Gronk en pleine santé par contre, le quarterback tourne à 294 yards par match à 66% pour 29 touchowns, sept interceptions et une évaluation de 104,4. De son côté, le tight end a finalement réussi l’une des plus grandes saisons de sa carrière en n’ayant participé que modérément aux quatre premiers matchs puis mis au repos pour le dernier match. Après un départ très mauvais, l’association des deux hommes a été le facteur prédominant qui a permis aux Patriots de s’offrir l’avantage du terrain jusqu’à un éventuel Super Bowl.

6) Andrew Luck (+1) Quarterback – Indianapolis Colts (11-5)
4761 yards à 61,7% – 40 touchdowns pour 16 interceptions, 64 courses, 273 yards, 3 touchdowns – 96,5 d’évaluation.
Le jeune quarterback des Colts a continué sa progression régulière vers les sommets de la NFL en 2014. Seul quarterback de la ligue a avoir atteint la barre des 40 touchowns à la passe cette saison, Andrew Luck a une fois de plus emmené une équipe des Colts limitée jusqu’en playoffs. Dans une équipe dépourvue de jeu au sol depuis la blessure d’Ahmad Bradshaw, Luck a du plus tenter pour faire briller toujours plus son escouade de receveurs menée par T.Y. Hilton, Reggie Wayne et Coby Fleener. Evidemment, il a commis plus d’erreurs et ses 16 interceptions sont clairement le point noir de sa saison. Nul doute qu’il travaillera la dessus et que les Colts lui offriront une ligne offensive plus dense pour revenir plus fort en 2015. Mais avant cela, il y aura des playoffs qui paraissent plus ouverts que jamais en AFC.

7) Peyton Manning (+1) Quarterback – Denver Broncos (12-4)
4727 yards à 66,2% – 39 touchdowns pour 15 interceptions, 24 courses, -24 yard – 101,5 d’évaluation.
Une fois n’est pas coutume, la saison de Peyton Manning aura finalement été assez anonyme. Auteur d’un départ sur les chapeaux de roues, à l’image de sa saison 2013, le quarterback vétéran des Broncos a fini par sombrer lentement mais surement. Heureusement pour Denver, la révélation C.J. Anderson a su prendre le relais au sol sans quoi la saison des Broncos aurait pu devenir bien plus compromise. Si dans les chiffres, la saison du shérif reste honorable, il ne nous avait pas habitué à autant d’interceptions a tel point qu’il en aura fait une de plus que son frère, Eli, cette saison. Mais attention, une bête blessée est toujours plus dangereuse…

L’image de la saison ?

8) Marshawn Lynch (+1) Running-back – Seattle Seahawks (12-4)
1306 yards et 13 touchdowns à la course – 367 yards et 4 touchdowns à la réception.
Dans le sillage d’un excellent Marshawn Lynch, les Seahawks sont donc parvenus à refaire le retard et à remporter la très concurrentielle NFC West. Il faut dire que quand le surpuissant running back est décidé, personne ne semble capable de réellement l’arrêter. Meilleur marqueur de touchdowns cette saison avec 17 unités, Lynch a porté sur ses épaules le champion en titre pour un come back impressionnant. Pas loin des 2000 yards au total, « Beast Mode » et les Seahawks semblent capable de remporter un deuxième titre consécutif, ils en ont en tout cas les moyens avec cette assurance d’accueillir tout leurs futurs adversaires au CenturyLink Field jusqu’à un éventuel Super Bowl.

9) Le’Veon Bell (+1) Running-back – Pittsburgh Steelers (11-5)
1361 yards et 8 touchdowns à la course – 854 yards et 3 touchdowns à la réception.
Voici l’autre grosse surprise de la saison au poste de coureur. Peu de monde attendaient Le’Veon Bell a un tel niveau dès sa deuxième saison dans la ligue. Il a pourtant été exceptionnel en passant la barre des 2000 yards et celle des 10 touchowns au total. En représentant un danger de tout les instants, il a aussi permis à Ben Roethlisberger de faire briller Antonio Brown. De retour en playoffs, les Steelers auront une belle carte à jouer avec une attaque aussi complète et dangereuse.

10) Odell Beckham (+1) Receveur – New York Giants (6-10)
1305 yards et 12 touchdowns – 35 yards à la course
Difficile de parler des grands joueurs de la saison sans parler d’Odell Beckham. Alors que le rookie était attendu pour une saison compliquée après avoir raté la préparation et les premiers matchs de la saison sur blessure, il a pourtant littéralement explosé aux yeux du monde cette saison. Auteur de LA réception de la saison face aux Cowboys, il ne s’est pas arrêté la. Avec seulement 12 matchs au compteur, il a déjà passé les 1300 yards et les 10 touchowns avec une facilité déconcertante. Si il a profité de l’absence de Victor Cruz, il a montré une véritable capacité à faire passer son adversaire direct pour un plot et tout le monde a désormais oublié Rueben Randle qui était pourtant passé receveur numéro 1 après la blessure de Cruz. Sur les six derniers matchs, Beckham aura passé la barre des 130 yards à cinq reprises et inscrit neuf touchdowns. Bref, un phénomène semble avoir vu le jour sous nos yeux, et c’est suffisamment rare pour être obligé d’en parler.

Mentions spéciales :
Demaryius Thomas
 (1619 yards et 11 touchdowns)
Antonio Brown (1698 yards et 13 touchdowns – 13 yards à la course)
Jordy Nelson (1519 yards et 13 touchdowns)
Arian Foster (1246 yards pour 8 touchdowns à la course, 377 yards pour 5 touchdowns à la réception)
Jamaal Charles (1033 yards pour 9 touchdowns à la course – 291 yards et 5 touchdowns à la réception)
Russell Wilson (3475 yards, 20 touchdowns, 7 interceptions – 849 yards et 7 touchdowns à la course – 95 d’avaluation)
Elvis Dumervil (37 plaquages, 17 sacks, 1 passe défendue, 2 fumbles forcés)
Dez Bryant (1320 yards et 16 touchdowns)
Justin Houston (68 plaquages, 22 sacks – 4 fumbles forcés – 5 passes défendues)
Philip Rivers (4286 yards, 31 touchdowns pour 18 interceptions – 37 courses, 102 yards – 93,8 d’évaluation)
Ben Roethlisberger (4952 yards, 32 touchdowns, 9 interceptions – 33 courses, 27 yards – 103,3 d’évaluation)
Julio Jones (1593 yards pour 6 touchdowns – 1 yard à la course)

 

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