L’instant stats : zoom sur la saison des Packers, la pire de l’ère Aaron Rodgers

Dans les sports américains et plus particulièrement en NFL, les statistiques tiennent une place prépondérante à tel point qu’environ 99 % des joueurs possèdent aujourd’hui leur propre record dans une...

packers_stats_25112016Dans les sports américains et plus particulièrement en NFL, les statistiques tiennent une place prépondérante à tel point qu’environ 99 % des joueurs possèdent aujourd’hui leur propre record dans une catégorie qui n’est probablement connue de personne. Du coup, Touchdown Actu vous propose une nouvelle rubrique basée sur l’analyse statistique, tout en remettant les chiffres dans leur contexte.

Au programme aujourd’hui, la saison très décevante des Green Bay Packers.

Que disent les chiffres ?

Depuis l’arrivée d’Aaron Rodgers au poste de quarterback titulaire en 2008, les Packers ont participé à sept campagnes de Playoffs consécutives et ont remporté un Super Bowl. Autrement dit, Green Bay est devenu un modèle de régularité avec le numéro 12 aux commandes.

Cependant, cette année, cette belle dynamique risque de prendre fin au vu des galères actuelles de l’équipe. En effet, avec un bilan médiocre de quatre victoires pour six défaites, les Packers sont très mal partis pour accrocher la postseason.

A présent, jetons un œil aux statistiques de 2016. En attaque, les Packers tournent à 24,7 points (10è de la NFL) et 362,7 yards (13è) par match, ce qui est en soi très correct mais forcément décevant avec un quarterback comme Aaron Rodgers. En effet, ils nous avaient habitué à beaucoup mieux lors des saisons précédentes, hormis l’an dernier :

  • 2015 : 23,0 points (15è) /  334,6 yards (23è)
  • 2014 : 30,4 points (1er) /  386,1 yards (6è)
  • 2013 : 26,1 points (8è) /  400,3 yards (3è)
  • 2012 : 27,1 points (5è) /  359,4 yards (13è)
  • 2011 : 35,0 points (1er) /  405,1 yards (3è)
  • 2010 : 24,3 points (10è) /  358,1 yards (9è)
  • 2009 : 28,8 points (3è) /  379,1 yards (6è)
  • 2008 : 26,2 points (5è) /  351,1 yards (8è)

Si Green Bay n’est plus aussi dominateur offensivement que par le passé, c’est surtout en défense que les Packers ratent complètement leur saison. C’est simple, Aaron Rodgers n’a jamais joué avec une équipe encaissant autant de points que celle de cette année (27,6 points par match) :

  • 2015 : 20,2 points (12è) /  346,7 yards (15è)
  • 2014 : 21,8 points (13è) /  346,4 yards (15è)
  • 2013 : 26,8 points (24è) /  372,3 yards (25è)
  • 2012 : 21,0 points (11è) /  336,8 yards (11è)
  • 2011 : 22,4 points (19è) /  411,6 yards (32è)
  • 2010 : 15,0 points (2è) /  309,1 yards (5è)
  • 2009 : 18,6 points (7è) /  284,4 yards (2è)
  • 2008 : 23,8 points (22è) /  334,4 yards (20è)

Bref, c’est journée portes ouvertes presque tous les week-ends cette saison.

Dans le contexte

A travers ces chiffres, on remarque bien que ça ne tourne pas rond à Green Bay actuellement. La question qui se pose à présent est la suivante : comment les Packers en sont-ils arrivés là, eux qui ont réalisé six saisons à 10 victoires ou plus depuis l’arrivée de Rodgers ?

L’une des raisons de ce fiasco, ce sont les blessures qui touchent la défense et particulièrement la ligne arrière. Privés de leurs deux meilleurs cornerbacks pendant une grande partie de la saison, à savoir Sam Shields (depuis la deuxième semaine) et Damarious Randall (depuis le 16 octobre dernier), les Packers ont montré d’énormes carences dans le jeu aérien, notamment la semaine dernière face aux Redskins. Le manque de profondeur de la secondary associé au manque d’expérience des joueurs qui la composent coûtent aujourd’hui très cher à Green Bay.

De plus, ces faiblesses sont accentuées par un pass rush peu efficace qui souffre des absences répétés du linebacker Clay Matthews, qui n’a joué que six matchs cette saison pour trois sacks. Au final, seule la défense contre la course est satisfaisante cette année, elle qui est sixième de la NFL avec 91,1 yards accordés par match. Cependant, lors des deux dernières rencontres, elle n’a pas évolué à son niveau habituel étant donné qu’elle a encaissé 154 yards contre Tennessee et 157 yards contre Washington, ce qui s’explique en partie par la blessure du linebacker Jake Ryan.

Autre problème récurrent cette saison à Green Bay, le jeu au sol. Avec les pépins physiques d’Eddie Lacy et de James Starks, les Packers ont beaucoup bricolé ces dernières semaines, à tel point qu’ils ont aligné à plusieurs reprises le receveur Ty Montgomery au poste de running back. Résultat, l’attaque menée par Aaron Rodgers a souvent été unidimensionnelle et donc relativement prévisible pour les défenses adverses, d’autant plus que le receveur numéro un Jordy Nelson n’a pas encore réussi à revenir à son meilleur niveau suite à sa grosse blessure au genou. A voir désormais si l’arrivée récente de Christine Michael va améliorer les choses.

Verdict

Si Aaron Rodgers a souvent été critiqué cette année, tout comme son coach Mike McCarthy, Green Bay est aujourd’hui en passe de rater les Playoffs à cause avant tout d’une défense aérienne pathétique et d’une attaque qui repose beaucoup trop sur les exploits de son quarterback. Évidemment, les blessures font très mal aux Packers, mais elles ont le mérite de montrer le manque de profondeur actuel de l’effectif.

Troisième de la NFC Nord à l’heure de ces lignes, les « cheeseheads » ont six matchs pour redresser la barre et rattraper Detroit ou Minnesota en tête de la division. Si Aaron Rodgers est très optimiste quant à la capacité de son équipe d’y arriver, difficile d’imaginer aujourd’hui Green Bay en postseason vu le niveau défensif de l’équipe.

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