L’instant stats : Sam Bradford, quarterback le plus précis de l’histoire sur une saison

Dans les sports américains et plus particulièrement en NFL, les statistiques tiennent une place prépondérante à tel point qu’environ 99 % des joueurs possèdent aujourd’hui leur propre record dans une...

Dans les sports américains et plus particulièrement en NFL, les statistiques tiennent une place prépondérante à tel point qu’environ 99 % des joueurs possèdent aujourd’hui leur propre record dans une catégorie qui n’est probablement connue de personne. Du coup, Touchdown Actu vous propose une nouvelle rubrique basée sur l’analyse statistique, tout en remettant les chiffres dans leur contexte.

Au programme aujourd’hui, la saison du quarterback des Vikings Sam Bradford.

Que disent les chiffres ?

Maintenant que la saison régulière est officiellement terminée, c’est l’occasion de jeter un œil sur les différentes statistiques et les leaders dans chaque catégorie.

Chez les quarterbacks, on retrouve des habitués comme Drew Brees et Aaron Rodgers, respectivement en tête au nombre de yards et de touchdowns. Par contre, concernant le pourcentage de passes complétées, on a droit à une petite surprise puisque c’est…Sam Bradford qui termine devant, avec un excellent 71,6 % (source ESPN).

Plus impressionnant encore, ce chiffre est le meilleur de l’histoire de la NFL étant donné que l’ancien record, établi par Drew Brees lors de la saison 2011, était de 71,2 %.

Dans le contexte

Souvent, les quarterbacks qui battent des records évoluent dans des systèmes qu’ils connaissent bien et avec des joueurs offensifs de qualité autour d’eux. Pour Sam Bradford, c’était loin d’être le cas cette année, ce qui rend son exploit encore plus marquant.

En effet, Bradford est arrivé dans le Minnesota seulement en septembre dernier, afin de pallier la grosse blessure de Teddy Bridgewater. Autrement dit, il a réalisé toute la saison avec de nouveaux coéquipiers, de nouvelles stratégies de jeu, un nouveau coach et deux nouveaux coordinateurs offensifs. De plus, il n’a pas été aidé par sa ligne offensive, décimée par les blessures et logiquement considérée comme l’une des plus mauvaises de la NFL. En conséquence, le jeu de course (sans Adrian Peterson, blessé) a été catastrophique toute l’année, ce qui a mis encore plus de pression sur lui. Au niveau des cibles qui étaient à sa disposition, on ne peut pas dire non plus qu’il ait été gâté, même si Stefon Diggs, Kyle Rudolph et Adam Thielen ont tous réalisé leurs meilleures saisons individuelles en carrière. Bref, tout était réuni pour que Sam Bradford se plante cette année, mais il s’en est bien sorti en terminant avec un passer rating de 99,3 (20 touchdowns, 5 interceptions, 3 877 yards au total).

Cependant, il faut clairement relativiser son record. Si le quarterback des Vikings a fini avec un pourcentage de passes réussies de 71,6 %, c’est avant tout parce qu’une grande partie d’entre elles correspondaient à des lancers courts très sûrs, d’une longueur bien inférieure à 10 yards (plutôt autour des cinq yards). La preuve, sur ses 552 tentatives, seulement 35,7 % ont permis d’obtenir un first down, ce qui le classe 17ème de la NFL parmi les 33 quarterbacks ayant tenté au moins 200 passes en 2016 (source Pro Football Talk). Alors évidemment, la faible ligne offensive possède une lourde part de responsabilité là-dedans, étant donné qu’elle ne laissait pas vraiment le temps à Bradford d’utiliser son gros bras pour lancer loin. Ce dernier, mal protégé, n’avait souvent pas d’autres choix que de transmettre rapidement le ballon à ses running backs ou au premier receveur démarqué, sous peine de subir un sack. Autrement dit, au niveau de la production offensive pure, c’est tout de suite moins reluisant.

Verdict

Au final, ce très haut pourcentage de passes complétées est à la fois un exploit réalisé par Sam Bradford, et un signe des difficultés offensives des Vikings cette année (28è au nombre total de yards, 18è au nombre de yards à la passe, 23è au nombre de points marqués).

On se rend donc compte encore une fois des limites des statistiques, particulièrement au niveau des quarterbacks.

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