Super Bowl LI – La saison des Falcons : l’envol des géorgiens

Après trois saisons sans bilan positif, re-voila Matt Ryan et ses hommes sur les terrains en janvier, après une saison régulière phénoménale. Leur atout principal : une attaque marquant en...

Après trois saisons sans bilan positif, re-voila Matt Ryan et ses hommes sur les terrains en janvier, après une saison régulière phénoménale. Leur atout principal : une attaque marquant en moyenne 33,8 points par match, soit la huitième meilleur moyenne de l’histoire.

Dan Quinn réussira-t-il, pour sa deuxième saison à la tête de l’équipe, à faire remporter à Atlanta son premier Super Bowl ? Retour sur une saison symbolisée par la montée en puissance et l’orgie offensive.

Festival offensif dés le départ

Début de saison un 11 septembre, triste date, pour une triste défaite à domicile face aux Buccaneers (24-31). Mais ce match semble n’être qu’une erreur due à la reprise, au manque de rythme. Les Falcons enchaînent 4 victoires de rang entre les semaines 2 et 5, sur les grosses attaques que sont les Raiders (35-28) et les Saints (45-32), ainsi que sur les Panthers (48-33), et les Broncos (23-16). Atlanta semble parti pour écraser tous ses prochains adversaires sous une pluie de ballons et de points marqués…

La défense aussi a son importance

Les ballons continuent bien de pleuvoir dans les end zone adverses, mais ils sont aussi trop nombreux dans celle des géorgiens …

En semaine 6, la Legion of Boom maintient l’attaque à 24 points, 2 de moins que les Seahawks (24-26). Perdre face à Seattle n’est jamais pris comme une défaite inquiétante, en revanche perdre la semaine suivante face aux Chargers dans les prolongations (30-33), en grande difficulté cette saison, en particulier en fin de match, l’est bien plus. Alors que les Falcons menaient 27-17 à la mi-temps, ils ne marquent que 3 petits points en seconde, ratent le field goal de la victoire en toute fin de match, et s’inclinent donc finalement durant les prolongations. En fin de semaine 7, Atlanta affiche un bilan de 4 victoires pour 3 défaites.

Sept victoires lors des neufs derniers matchs

En semaine 8, les Falcons affrontent ceux qu’ils retrouveront en finale de conférence, les Packers. Le match est serré, les points nombreux, mais ce sont bien les hommes de Dan Quinn qui s’imposent d’un petit point (33-32). Clutch. La semaine suivante Atlanta prend sa revanche sur Tampa (43-28), chez eux.

Mais juste avant la semaine de repos, les Falcons subissent une défaite particulière dans un duel d’oiseaux de proies face aux Eagles : pour la première fois, une équipe les maintient sous la barre des 20 points marqués (15-24). S’en suit une victoire sans appel face aux Cardinals (38-19), puis une défaite d’un point seulement face aux Chiefs (38-19).

C’est l’heure de l’emballage final. Dans une division où les principaux adversaires sont les Buccaneers et leurs jeunes joueurs n’ayant rien à perdre, il ne va pas falloir se relâcher. Et c’est une réalité que les Falcons vont très bien comprendre.

L’attaque, via son trio infernal Ryan/Jones/Freeman continue à marquer (38,5 points marqués par match lors des 4 dernières semaines ! ), mais le changement le plus notable est de l’autre coté du ballon. La défense est privée de Desmond Trufant, blessé à l’épaule en semaine 9 et absent pour le reste de l’année. Mais elle est emmenée par un Vic Beasley en feu, auteur de 15,5 sacks et 6 fumbles forcés sur la campagne.

Grâce à quelques grosses actions défensives et à son attaque, Atlanta. Résultat, 4 victoires de rang, un bilan de 11 victoires pour 5 défaites, le titre de division et une première place dans la conférence.

Avec une évaluation de 117,1, 38 touchdowns lancés et 7 interceptions, Matt Ryan a des airs de MVP. Julio Jones (83 rec, 1409 yards, 6 TDs) et Devonta Freeman (227 courses, 1079 yards, 11 TDs) l’ont bien aidé. Mais c’est surtout l’arrivée d’Alex Mack au centre de la ligne qui semble avoir tout changé. L’ensemble est stable, et Ryan se régale.

Alex Mack

La confirmation en playoffs

Premier adversaire dans ces playoffs, les Seahawks. Ces derniers s’étaient imposé chez eux en semaine 6, mais cette fois ils doivent se déplacer au Georgia Dome. Changement de lieu, changement de résultat. Alors que l’attaque des hommes de Dan Quinn (ancien coordinateur défensif de Seattle) continuent à jouer sa partition grâce à son trio mais aussi toute son escouade de receveurs (Taylor Gabriel et Mohamed Sanu entre autres), mettant à l’agonie la Legion of Boom, la défense met la pression sur Russell Wilson, qui se fait sacker 3 fois, intercepter 2 fois et ne complète que 58,7% des ses passes … Le résultat est sans appel : 36 à 20 en faveur d’Atlanta, direction la finale de la conférence NFC pour la encore retrouver un adversaire déjà rencontrer en saison régulière, les Packers.

De prime abord, Packers et Falcons peuvent sembler similaires : des problèmes en début d’année, une fin de saison en trombe et des attaques performantes portant leur équipe. Mais il ne s’agit que d’apparences : l’attaque des Packers est presque exclusivement tournée vers les airs puisque, privée de running backs performants et présents, et donc bien plus unidimensionnelle, mais aussi irrégulière car dépendante des big plays et autres exploits d’Aaron Rodgers, contrairement à la machine extrêmement bien huilée des Falcons.

Ces différences vont sauter aux yeux dés le début de match. Alors que les Falcons marquent 3 touchdowns et un field goal pour 24 points en première mi-temps, les Packers restent muets. Et bien qu’au retour des vestiaires les hommes du nord réagissent et marquent 21 points, ceux du sud ne faiblissent pas et en marquent encore 20. Là encore, le résultat est sans appel, 44 à 21 ans pour les Falcons. Maîtres de l’horloge, très efficace en 3e down (10 réussis sur 13), diversifiés (4 touchdowns à la passe, 2 à la courses, 8 receveurs utilisés), peu pénalisés (4 pour 31 yards), capables de mettre la pression et d’être clutch dans les moments importants, Atlanta aura parcouru la fin de saison et les playoffs en toute sérénité, sur de sa force, de son collectif et de ses automatisme.

C’est finalement avec des qualités relativement similaires à New England que les hommes de Dan Quinn se présentent à Houston pour défier ceux de Bill Belichick.

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