[TDA à Houston] Jour 7 : au coeur de la folie d’un Super Bowl épique

On ne pouvait pas vous quitter cette semaine sans faire un papier sur le jour même du match. Après une longue (mais plaisante) semaine, le grand jour est enfin arrivé....

On ne pouvait pas vous quitter cette semaine sans faire un papier sur le jour même du match.

Après une longue (mais plaisante) semaine, le grand jour est enfin arrivé. Pour notre part, départ à 9h pour rejoindre le centre des médias, puis une navette pour le stade. Quelques minutes de route, et nous voilà devant le NRG Stadium.

De l’extérieur, le stade est impressionnant et fait très moderne. A l’intérieur, le sentiment est exactement le même. On monte l’équivalent de 5 à 6 étages pour arriver à notre place en tribune de presse. Initialement nous avions peur de ne rien voir, car nous étions très haut. Mais les tribunes sont « pentues », et cela donne une très bonne vue sur la pelouse.

Progressivement, le stade se remplit. Les fans restent cependant dans les travées du stade au début. Les un prenant des nachos, les autres de la bière à 14 dollars la pinte. Dur… On constate rapidement que les supporters de New England sont en position de force. A vue d’œil on partirait sur un 70-30 en leur faveur.

Quoiqu’il en soit, l’ambiance est bonne enfant. Ca chante, ça trashtalk, bref, on s’amuse.

Tom Brady le poing levé

Environ une à deux heures avant le match, ce sont les joueurs des différentes équipes qui entrent s’échauffer sur la pelouse. Les joueurs s’entraînent entre escouades, et il n’y a pas d’affrontement entre joueurs adverses. Mais le roi de ce moment est le numéro 12 des Patriots. Lorsque Tom Brady entre, le public présent l’acclame, et le quarterback vient les remercier en fonçant vers une des tribunes les poings levés, pour haranguer un peu plus la foule.

Le premier grand moment sur la pelouse, c’est la présentation de certains Hall of Famer de classes précédentes. Jerry Rice est chaleureusement applaudit. Mais à notre surprise, c’est Michael Stranhan qui gagne la palme. Tout s’enchaîne à une vitesse folle à ce moment.

Les places vides se sont remplies en un claquement de doigt avant l’entrée des équipes.

Moment d’émotion lorsque Luke Bryan entre en piste. Le chanteur de country réalise l’hymne parfait : pas trop long, pas de tentative d’aller chercher la note la plus haute, juste une interprétation du Star Spangled Banner avec le cœur. Tout le monde est debout, les drapeaux américains s’agitent et les fameux « USA ! USA ! » sont entonnés à la fin. L’ambiance ne redescend pas d’un poil lorsque que le speaker appelle l’ancien président George Bush pour réaliser le tirage au sort. C’est d’ailleurs assez incroyable d’un point de vue français d’entendre une telle acclamation pour un ancien président. Le père Bush est à la maison et ça se sent.

On nous avait dit que l’ambiance lors du Super Bowl n’était pas terrible, et bien l’air texan a sans doute changé ça. Dans le stade, le public a été à bloc durant les quatre quart-temps, et même les pauses. Forcément, ce sont d’abord les fans des Falcons qui se sont illustrés avec le fameux Rise Up. A 14-0 pour leur équipe, les fans étaient heureux et les journalistes surpris. Personne n’avait misé sur un tel départ des Falcons. Un fan d’Atlanta se retourne même vers la tribune de presse et nous hurle : « Vous voyez que l’on est meilleur. Ecrivez ça !« .

Le show de Lady Gaga

A la mi-temps, le toit s’ouvre. Tout le monde a donc compris que la star arrivera par celui-ci pour show de mi-temps. Et c’est bien le cas, Lady Gaga commence à chanter sur le toit (toute une partie du stade ne l’a donc pas vu si ce n’est sur les écrans géants) et saute vers la foule pour la suite. La suite c’est un show plutôt conventionnel.

La performance est indéniablement pro et visuellement très sympa, que ce soit au niveau des jeux de lumières, pyrotechniques ou même le feu d’artifices final. En revanche il n’y a pas vraiment eu de moment marquant et la musique n’a pas tant fait bouger que ça le public. Un bon show, mais loin de ce qui avait été promis par la ligue selon nous et nos camarades journalistes assis à nos côtés.

Vers le plus grand comeback

Au milieu du troisième quart, les Falcons marquent le touchdown du 28-3. Les fans d’Atlanta rentrent alors dans un état d’excitation total, comment leur en vouloir ? L’ambiance atteint son apogée quand un temps-mort permet à la ligue de diffuser sur les écrans géants un clip pour les Falcons présenté par Samuel L. Jackson. L’acteur star donne un discours digne de son rang et dégage même à travers l’écran un charisme fou et une adhésion certaine. Il finit par crier « Rise Up« , tout le stade reprend et à ce moment là on ne voit sincèrement pas comment les Patriots pourraient revenir dans une telle ambiance.

Seulement les Patriots et Tom Brady ne sont définitivement pas n’importe qui. Progressivement, New England reprend des couleurs, tout comme ses supporters. Le stade a cru sentir le vent tourner sur le fumble provoqué par Dont’a Hightower.
Les fans d’Atlanta ont commencé à se prendre la tête dans les mains, pendant que ceux des Patriots se levaient de leur siège. « Defense ! Defense ! » C’est ce que hurle une bonne partie du stade sur le dernier drive des Falcons. Un drive qui provoque la folie d’une part et l’incompréhension de l’autre. On entend des « Really ? Run the f*****ing ball ! » à l’encontre des coachs des Falcons.

Derrière, c’est tout simplement les trois minutes les plus bruyantes de notre vie. Tout le stade est debout sur le drive des Patriots. La réception d’Edelman provoque un tremblement de terre, « réception ? oui ? non ? OUIIII« , les gens sautent sur place, crient et se prennent dans les bras. Une réaction de masse amplifiée sur le touchdown de l’égalisation et la conversion à deux points. Là on voit même des supporters des Falcons partir, comme s’ils avaient senti que l’issue ne pourrait être positive pour eux.

Et c’est ce qui va arriver. Le toss est gagné par les Patriots. New England réalise un drive parfait et va l’emporter sur un touchdown de James White. Les joueurs courent alors sur la pelouse dans tous les sens, les confettis volent et les fans sont dans un état de transe absolue. Leur équipe est « championne du monde » !

Remise du trophée et salle de presse

De notre côté, on observe avec amusement la remise du trophée Lombardi par Roger Goodell. Le patron de la NFL est conspué de toute part. Car oui, ce ne sont pas seulement les fans des Patriots qui le huent, mais tout simplement tout le stade, tout maillot confondu. « Roger that » comme dirait Brady.

On se met alors à courir (vraiment) pour rejoindre le plus vite la salle de presse en sous-sol. Une fois les cinq étages avalés à la course, les premiers joueurs des Pats arrivent sur les podiums. T-shirt « Super Bowl Champion », casquette au même motif, l’heure est à la fête. Nombreux sont ceux venant avec enfants et famille sur le podium, autant dire que l’info n’est pas là mais la scène est mignonne et on les comprend.

Les joueurs sont rappelés aux vestiaires, et nous on reprend le bus pour renter à l’hôtel, la tête plein de souvenirs.

Partagez cet article sur : Twitter Facebook
Afficher les commentaires