[Super Bowl Stories] Épisode V : The Blunder Bowl

À 46 semaines du Super Bowl LII, épisode 5 de notre rétrospective exceptionnelle, le Super Bowl V. Baltimore Colts (AFC) vs Dallas Cowboys (NFC) – 17 janvier 1971 21 degrés...

À 46 semaines du Super Bowl LII, épisode 5 de notre rétrospective exceptionnelle, le Super Bowl V.

Baltimore Colts (AFC) vs Dallas Cowboys (NFC) – 17 janvier 1971Super Bowl V.svg

21 degrés au mercure. Un ciel bleu troublé par quelques moutons blancs. Un Orange Bowl débordant de ferveur. Un terrain artificiel à toute épreuve, une première pour un Super Bowl. Deux défenses en béton armé. Des quarterbacks bourrés d’expérience. Des Colts revanchards contre des Cowboys qui salivent d’ambition. Tout était réuni pour un spectacle grandiose. Au-lieu de ça, les acteurs casqués de ce match vont livrer l’une des joutes les plus pathétiques de l’histoire. Stupor Bowl. Blunder BowlThe Zany Bowl. The Not So Super Bowl. The Embarrassment Bowl. Super Naze. Rarement le Big Game aura aussi mal porté son nom.

 

Fort Knox vs Fort Knox

Pourtant, les Colts n’ont rien de sales gamins surexcités et tête en l’air. Armée de vétérans plus proches de la retraite que de l’adolescence, ils connaissent les grands rendez-vous. Ils y sont préparés. Et si le désastre du Super Bowl III n’est pas encore totalement effacé, ils peuvent compter sur un effectif blindé de talent et d’expérience. Johnny Unitas a beau être de plus en plus fragile et au crépuscule de sa carrière, il reste Johnny Unitas. Plus que son bras, c’est son aura qui compte. Auprès des siens comme dans le camp adverse. Aussi précieux qu’un Peyton Manning et son corps d’ancien combattant au Super Bowl 50. Encore fringant, lui, Earl Morrall est toujours aussi confortable dans son rôle de pompier de service. Quant à la défense, elle n’a rien perdu de son étanchéité. Rien de bien enthousiasmant, mais une formule bien rodée dans le Maryland et qui ne marche pas trop mal.

Si Johnny s’est pleinement remis de la blessure qui l’avait privé de presque la totalité de la campagne 68 et a reconquis sa place de titulaire, il est loin du flamboyant passeur d’antan et a la fâcheuse manie de lancer davantage d’interceptions que de touchdowns. À tel point que pour la plupart de ses coéquipiers, c’est du kif-kif entre les deux quarterbacks. Pourtant, et quand bien même Morrall s’est montré plus convaincant statistiquement durant la saison, le coach Don McCafferty, petit rookie sur un banc NFL et remplaçant d’un Don Shula expédié chez les Dolphins, décide de laisser les clés de l’attaque à Unitas au moment d’attaquer les playoffs.

La gueule de bois de la fessée du Super Bowl III passée, la franchise de Baltimore a repris sa marche en avant. Plus vieux et moins dominateurs, les Colts s’appuient sur une équipe parfaitement équilibrée et au CV bien rempli à défaut d’être aussi impressionnante que deux ans plus tôt. Si le trio aérien formé par les receveurs Eddie Hinton et Roy Jefferson et le tight end John Mackey fait des dégâts, le jeu au sol tire la gueule. Le meilleur Poulain plafonne à moins de 450 yards au galop. Comme il y a deux saisons, leur vraie force se trouve de l’autre côté du ballon. En défense. Des Pro Bowlers sur chaque ligne, tout simplement. De quoi les porter vers un flatteur bilan de 11-2-1. Seuls les Vikings et leur 12 succès feront mieux. Dans une AFC aux allures de refuge pour feu l’AFL et dans laquelle les Colts, Steelers et Browns ont accepté d’immigrer, les joueurs du Maryland s’amusent. Les Bengals réduits au silence et les Raiders renvoyés dans la baie, les Colts s’ouvrent grandes les portes du Big Game. Une seconde chance s’offre à eux.

Dans le Vieux Sud, à Dallas, Tom Landry est lentement, mais sûrement en train d’instiguer le culte de la gagne dans le sang de ses joueurs. Malgré l’échec face aux Packers lors du déjà mythique Ice Bowl 3 ans plus tôt, les Cowboys ont pris goût aux playoffs. Pourtant, s’ils empilent les succès en saison régulière, leurs campagnes ont la sale habitude de se terminer systématiquement de la même façon. Brutale. Conference Playoffs. Les Browns. Un petit tour et puis s’en va. Un désagréable refrain. Mais 1970 sera différente. Pourtant, nombreux sont les obstacles. Entre un Calvin Hill, coureur nommé Rookie Offensif de l’Année un an plus tôt, qui voit sa saison s’achever plus tôt que prévu, une fusée Bob Hayes toujours aussi redoutable, mais trop souvent à côté de ses pompes et envoyée sur le banc, et une guéguerre de quarterbacks entre Craig Morton et Roger Staubach, l’attaque texane perd deux atouts de taille et nage en pleine controverse. Pas de quoi ébranler le génie Tom Landry.

Après avoir longtemps navigué d’un passeur à l’autre, il tranche en faveur d’un Morton plus discipliné et qui n’aura pas la fâcheuse habitude de contredire les appels offensifs de son coach. Surtout, Craig Morton, quarterback au profil des plus traditionnels, s’est montré bien plus productif et moins gaffeur qu’un Roger Staubach scrammbler, roi de l’impro et au ratio TD/INT calamiteux. 2/7. Le verdict du terrain. Privé de Hill, le jeu au sol peut compter sur le rookie Duane Thomas et le fullback Walt Garrison pour sonner la charge avec une efficacité presque inespérée.

Comme pour les Colts, la principale force des Cowboys réside en défense. Doomsday Defense. Un futur Hall of Famer sur la ligne et une armée de chasseurs de ballon derrière. Les ‘Boys ne s’inclineront que quatre fois. De leur six matchs précédent le Super Bowl, il ne concéderont qu’un seul touchdown. Hermétiques. En playoffs, ils livrent deux démonstrations défensive. 5-0 face aux Lions dans un match à faire saigner les amateurs de jeux offensif, puis 17-10 face aux Niners. Les Colts sont prévenus, il faudra faire sauter le verrou du coffre-fort texan pour espérer mettre la main sur celui que l’on appelle désormais le Vince Lombardi Trophy, en hommage au légendaire coach des Packers, disparu en début de saison. Pour le premier Super Bowl post-fusion, aucun descendant de l’AFL pour défendre le bien acquis par les Jets et conservé par les Chiefs.

Salade de turnovers

Pour les Cowboys, la consécration. Pour les Colts, la rédemption. Deux passés, deux approches, mais un même objectif.

« Retourner au [Super Bowl] pour une seconde fois nous a permis de nous ôter un peu de pression, » se souvient le safety des Colts, Rick Volk. « Nous étions plus concentrés je pense. Il était hors de question qu’on se laisse battre à nouveau. »

Face à l’expérience et la confiance des Poulains, des ‘Boys catalogués éternels espoirs. Les champions de demain. Next Years Champions. De belles saisons, les playoffs et des désillusions. Depuis presque cinq ans, ils sont devenus un véritable running gag. Pourtant, depuis presque cinq ans, pas une seule équipe n’a gagné plus de matchs qu’eux. 52-16. Mais pas le moindre titre. Quand l’enjeu et la pression montent, ils se dégonflent plus vite encore que les ballons des Pats. Dans un Orange Bowl inondé de soleil et suintant d’une humidité toute floridienne, l’air est suffocant.

« Il faisait extrêmement chaud dans le Orange Bowl, » confirme Jim O’Brien, botteur des Colts. « Il faisait 30 degrés et il avait plu toute la matinée. L’asphalte sous l’Astroturf avait absorbé la chaleur toute la journée avant que la pluie ne vienne renforcer l’humidité. »

Les mammouths des lignes offensives et défensives sont les plus éprouvés. En dehors de l’oxygène pour les aider à reprendre leur souffle, les bancs de touche n’ont pas grand chose d’autre à leur offrir. Rien à voir avec aujourd’hui. À chaque changements, ce sont des joueurs exténués qui viennent tenter de recharger (un peu) les batteries. Dans ces conditions particulièrement éprouvantes pour les organismes, les deux équipes s’échangent amicalement les punts. L’inévitable round d’observation. Puis le déclic. Johnny Unitas balance le ballon dans les mains du linebacker Chuck Howley. Le début d’une longue série de turnovers. Incapables d’en profiter, les Cowboys doivent dégager. À la réception, Ron Gardin se foire et dégueule le ballon dans les bras du safety Cliff Harris. Les Texans sont à 9 yards du bonheur. Pourtant, ils devront se contenter de 3 maigres points. Baltimore respire un grand coup. Ils viennent de frôler la correctionnelle. Incapables d’entrer dans leur match, les Poulains font du surplace. À l’inverse, les hommes de Tom Landry profitent de la pointe de vitesse de Bob Hayes et de l’indiscipline de leurs adversaires pour cogner aux portes de l’écurie du Maryland. La défense des Colts se dresse sur pattes arrières et Dallas doit à nouveau se contenter du stricte minimum. 6-0.

Puis la chance va tourner. On ne sait pas trop comment. Pas dans un grand jour, Johnny Unitas balance des parpaings. Un maçon plus qu’un quarterback. Une passe ratée. Une deuxième. Une troisième ? Non. Un miracle. Le lanceur expédie un ballon dans le dos d’Eddie Hinton, dans les nuages. Le receveur se détend de tout son long pour essayer d’attraper le cuir qui rebondit contre ses paumes, avant d’être détourné du bout des doigts par le defensive back Mel Renfro, pour finalement atterrir dans les mains de John Mackey. Pas le temps de réfléchir, le tight end écrase la pédale d’accélérateur et file 75 yards plus loin. Dans la peinture bleue. Surréaliste. Tendu comme un string, le rookie Jim O’Brien tremble comme une feuille, hésite, s’élance finalement et voit sa conversion s’écraser contre les bloqueurs texans. 6-6.

Une Doomsday Defense habitée, des Colts d’une fébrilité rare et un énième turnover. Lee Roy Jordan écrabouille Unitas, fait voler le ballon de ses mains et les Cowboys capitalisent enfin grâce à Duane Thomas. À peine le temps de reprendre ses esprits, Johnny se mange un violent tampon et expédie une passe flottante dans les mains de Renfro. Vous reprendrez bien un peu de salade ? Les côtes en miettes, le passeur ne jouera plus du match. Un mal pour un bien. Coupable désigné de la défaite face aux Jets deux ans plus tôt, Earl Morrall entre en jeu avec un scénario parfait pour faire taire ses détracteurs et rétablir son honneur. Dallas se montre une nouvelle fois incapable de profiter de la maladresse des joueurs du Maryland et le nouvel entrant pose rapidement ses mains sur le ballon. Les Colts dévalent le terrain et atterrissent sur les 2 yards de leurs hôtes tout de bleu vêtus. Une course improductive. Une deuxième. Une troisième. Il ne reste qu’une poignée de secondes, Don McCafferty tente le tout pour le tout. En vain. La passe de Morrall disparaît dans le néant. 13-6. Baltimore est à la traîne, mais encore en vie. Un petit miracle.

« Une série d’actions de dingue qui tournent toutes en la faveur des Colts, » résumera parfaitement Sports Illustrated.

Voyage au bout de l’enfer

Visiblement satisfaits de leur premier acte, les Colts débutent sur le même ton. Jim Duncan se rate comme un grand sur le retour, échappe le ballon et Dallas se retrouve rapidement à un yard de la Terre promise. On nage en plein ridicule. Pas de froid glacial et glaçant, pas de terrain boueux transformé digne des tranchées de Verdun, sous le soleil floridien et sur le synthétique du Orange Bowl, les conditions sont (presque) idylliques. Le spectacle, un peu moins. Sauf pour les amateurs de surréalisme et de burlesque. Mais la gaucherie des joueurs n’explique pas tout.

« Je n’ai pas vu beaucoup de matchs plus violents que celui-ci, » racontera Tom Landry. « Parfois, les gens regardent un match, voient des turnovers et parlent d’actions brouillonnes. Dans ce match, les erreurs n’ont pas été crées, du moins pas par ceux qui les ont commises. Elles ont été forcées. »

Les joueurs « volaient » dans tous les sens se souvient Earl Morrall. Les plaquages sont d’une violence rare. Les contacts, d’une intensité extrême. Les ballons ne glissent pas des mains par simple manque d’attention, ils explosent littéralement des bras sous le choc.

Et comme si les approximations des Colts ne suffisaient pas, celles des Cowboys vont s’en mêler. À une poignée de centimètres de l’en-but, Mike Curtis balance son poing dans le ballon et le fait voler des bras de Duane Thomas. Mêlée générale. Jim Duncan de zéro se transforme en héros en recouvrant le ballon dans la zone de vérité. Touchback. Pourtant, une fois le tri fait dans la pile de joueurs entassés les uns sur les autres, c’est bien le centre texan Dave Manders qui tient le cuir. De quoi semer la controverse. Les arbitres refusent de renverser la décision. Pas de bras tendus vers le ciel. Leur verdict est maintenu. Une erreur de justice.

Les Colts sont galvanisés par ce coup du sort. Un regain d’énergie presque inespéré. L’énergie du désespoir peut-être ? La remontée s’amorce, mais Jim O’Brien brise le bel élan en ratant la cible de 52 yards. Trop court. Seulement à l’époque, le règlement NFL permet à l’équipe qui botte de geler un coup de pied qui serait trop court et tomberait juste devant des poteaux jaunes encore situés à l’entrée de la endzone, comme c’est toujours le cas dans la Ligue Canadienne de Football. À la façon d’un punt. Et quand les Cowboys laissent rebondir le ballon sur leur ligne de un au lieu de tenter une remontée folle, le centre Tom Goode, monté en pointe, plonge dessus. Down. Dallas espérait un rebond favorable qui aurait provoqué un touchback confiera Renfro. Erreur de jugement sans frais, mais pour la première fois de la rencontre, les hommes de Tom Landry tremblent. Acculés dans leur en-but, les Cowboys sont contraints de punter et de rendre le ballon aux Colts dans une position idéale.

Une mauvaise pénalité, on recule de 15 yards. Une passe vers Tom Nowatzke, on avance de 45. Baltimore est dans la zone rouge. Pour le premier jeu de l’ultime quart-temps, Earl Morrall se rappelle au bon souvenir du Super Bowl III et expédie le ballon dans la peinture. Dans les mauvaises mains. Il reste un peu moins de 15 minutes. On ne sait pas trop comment, mais Dallas et sa bonne étoile font toujours la course en tête dans un match surréaliste.

« Nous avions l’impression que personne ne voulait gagner, mais les deux équipes le voulaient désespérément, surtout les Colts après la défaite du Super Bowl III, » raconte Jim O’Brien.

Résolus à faire parler leur imagination pour enfin trouver la brèche, les Colts jouent la carte de l’audace. Flea Flicker. Échange main-à-main entre Morrall et Sam Havrilak. Le coureur s’échappe vers la droite, se retourne et s’apprête à réexpédier le ballon à l’envoyeur quand le defensive tackle Jethro Pugh se rue sur lui et tue le jeu dans l’œuf. À l’arrache, terrorisé par la montagne de gras qui se précipite sur lui, le passeur improvisé envoie le ballon vers son tight end, mais trouve finalement les mains de son receveur. Ed Hinton, capte le cuir et s’envole vers la peinture. Le touchdown lui tend les bras. Seulement en chemin, il croise Cornell Green. Le cornerback lui arrache le ballon à 11 yards de la délivrance. La balle s’enfuit, rebondit bizarrement, échappe aux défenseurs comme aux attaquants avant d’être expédiée derrière l’en-but. Touchback. Dallas repartira de ses 20 yards. On nage en plein délire. Les Colts, le Super Bowl et les Flea Flickers, une histoire décidément tumultueuse. Grands princes, les Cowboys ne vont pas attendre pour leur retourner la faveur. Le safety Rick Volk court-circuite une passe de Morton et cavale 30 yards avant d’échouer à 3 petits yards de la endzone. Cette fois-ci pas de faux pas. Les Colts ne commettent pas la même erreur que leur adversaire, trouvent la faille et O’Brien garde enfin son sang-froid 13-13.

Après un petit échange de punts et moins de 2 minutes à jouer, l’attaque texane pénètre sur le terrain avec 48 yards à combler pour plonger en pleine extase. Une pénalité pour holding et ils se retrouvent renvoyés sur leurs 27. Une passe qui fuit les mains du coureur Dan Reeves, mais pas celles du linebacker Mike Curtis, et ils basculent en plein cauchemar. Trois interceptions dans l’ultime quart-temps. Craig Morton est en train de se liquéfier. Au pire des moments. Les Colts sont à 28 yards de leurs poteaux. Avec 5 secondes à jouer, O’Brien prend son courage à deux mains. Seul au monde. Lui et le ballon. Autour, rien. Dallas appelle un temps-mort pour tenter de le déconcentrer. Le « freezer ». Sur les conseils de Morrall, il demeure imperturbable. Le cuir décolle et s’en va danser entre les perches jaunes. 13-16. Les joueurs de Baltimore sautent sur leur kicker. Cette fois-ci, il n’a pas tremblé.

« Je me souviens de tout, mais de façon vague, » confiait-il au Daily News en 2010. « Je me souviens m’être concentré très, très, très, très fort, probablement plus que je ne me suis jamais concentré sur un coup de pied. Tout est allé si vite, et soudain, c’était terminé. Tu regardes en l’air et le ballon file entre les poteaux. J’étais heureux. »

Abattu, frustré comme jamais, le defensive tackle texan Bob Lilly arrache son casque, hurle de rage et l’expédie plus de 25 yards dans les airs. Un squib kick, une ultime interception et c’est la fin. Jusqu’au bout d’un suspense suffocant. Une première pour un Super Bowl plus habitué aux matchs à sens unique depuis sa naissance. Les votants incapables de trouver un joueur digne de pareil honneur dans le camp des vainqueurs, Chuck Howley devient le premier défenseur et perdant sacré MVP. Une récompense aux allures de cadeau de consolation qu’il rejettera purement et simplement. Aucune valeur, aucun intérêt, aucun sens.

11 turnovers. 7 ballons arrachés, 4 perdus. Des stats de vainqueur. Et pourtant. Si les hommes de Landry ont remporté le match des pertes de balle, ils ont perdu celui qui comptait. Celui du pragmatisme. Celui du réalisme. Celui des points. Minés par leurs 10 pénalités et 133 yards, les Cowboys ont confondu leurs armes. Pendant qu’ils se vidaient un chargeur entier dans le pied, se sont 7 balles à blanc qu’ils expédiaient contre les Colts. L’avion qui ramène les vaincus à Dallas ressemble à un corbillard géant.

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