Les perfs’ de la semaine 11

Parole à la défense cette semaine. Qui est le mieux placé pour succéder à Ray Lewis ? Tramon Williams sauve Green Bay, et Chris Clemons fait gagner Seattle. Côté attaque...

Parole à la défense cette semaine. Qui est le mieux placé pour succéder à Ray Lewis ? Tramon Williams sauve Green Bay, et Chris Clemons fait gagner Seattle. Côté attaque : Jordy Nelson sort de sa boîte, et Kevin Smith de l’infirmerie. Le reste en bref.

Willis aura bientôt l'occasion de se montrer en playoffs.

L’HERITIER
Alors que la légende vivante des Ravens a manqué son premier match depuis un bail, l’heure est venue de s’interroger sur sa succession. Qui peut prétendre au trône lorsque Ray Lewis sera parti ? La réponse est à chercher du côté de San Francisco. Et pas seulement parce qu’il porte le même numéro que son glorieux aîné. Patrick Willis est le réacteur principal de la défense des Niners. Une défense capable à elle seule d’emmener la franchise californienne loin en playoffs. Dernière victime en date : les Cardinals. 7 points et 229 yards concédés. 2 sacks et 3 interceptions. Arizona n’a converti qu’une seule troisième tentative (1/9 – 11 %). Au milieu de cette bande de secoués à l’indéniable talent, King Willis s’est adjugé 7 tackles, une interception, et a forcé un fumble. Dès sa première saison chez les pros, ses 174 tackles et son impressionnant volume de jeu, lui permettant de chasser le porteur d’un bout à l’autre du terrain lui avaient valu les honneurs. Depuis qu’il a été drafté en 2007, Willis a participé à chaque Pro Bowl et file tout droit vers sa cinquième participation en février prochain. Joueur hors-norme, leader de la meilleure défense NFL, Patrick Willis est amené à toucher les sommets. Si les 49ers 2011 ressemblent autant aux Ravens 2000, c’est en grande partie grâce à lui.

WILLIAMS EST LANCE
Le cornerback des Packers a attendu la neuvième semaine de la saison pour ouvrir son compteur d’interceptions. Mais sur les trois dernières rencontres, Tramon Williams a intercepté le QB adverse à quatre reprises. Contre Tampa Bay, il a rendu le ballon à Aaron Rodgers deux fois, et a réussi neuf tackles. Des stats dignes de son rendement de la saison dernière, lorsqu’il formait avec Charles Woodson la paire de corner la plus efficace de la ligue. On parle peu de la défense de Green Bay, mais la capacité des Williams, Woodson, Burnett, Peprah ou Shields à renvoyer leurs adversaires sur la touche à tout moment comptera pour beaucoup en playoffs. Avec une arrière garde pareille, les Packers semblent plus que jamais imbattables.

Les deux fumbles de Bradford ont coûté cher aux Rams.

LA PRESSION SELON CHRIS CLEMONS
Depuis que Pete Carroll est arrivé aux manettes en début de saison dernière, aucun autre roster que celui des Seahawks n’a été autant chamboulé. Il manque toujours un QB, mais du côté de la défense, l’ancien coach d’USC a eu le nez creux. Surtout en ce qui concerne Chris Clemons. Le defensive end a eu du mal à s’imposer à Washington, à Oakland puis à Philadelphie. Mais arrivé à Seattle en 2010 comme free agent, il a explosé son record personnel de sacks dès sa première saison (11). A Saint-Louis, Chris Clemons se s’est pas contenté de coucher Sam Bradford trois fois. Il a aussi provoqué deux fumbles décisifs pour la victoire de Seattle. Joueur le plus constant de la défense des Seahawks, Chris Clemons n’est désormais plus qu’à trois sacks de son propre record.

KEVIN SMITH EST DE RETOUR
Deux saisons honorables, puis une avalanche de blessures. A 24 ans, Kevin Smith a du mal à mettre sa carrière sur les bons rails. De retour la semaine dernière contre Chicago, il a enfin pu tourner à plein régime ce week-end contre Carolina. 140 yards sur seulement 16 portés avec 2 TD, puis 4 réceptions pour 61 yards et un autre TD. Le running back des Lions a signé un retour tonitruant qui appelle évidemment une confirmation. Parce que bon, les Panthers… Même Chris Johnson leur a roulé dessus. Pour Thanksgiving, Smith devra se coltiner la défense des Packers. Un challenge idéal pour prouver qu’il est le légitime titulaire au poste de coureur à Detroit.

Le fameux "Lambeau Leap".

L’HUMBLE JORDY
On ne l’entend quasiment jamais. Mais on ne voit (presque) plus que lui à la réception des passes magiques d’Aaron Rodgers. Jordy Nelson s’est une nouvelle fois distingué ce week-end : 6 réceptions pour 123 yards et 2 TD. Avec 756 yards de réception et 9 TD, inutile de préciser que Nelson réalise la meilleure saison de sa carrière depuis son entrée relativement anonyme dans la ligue. Drafté en 2008 en 36e position lors deuxième tour, Jordy Nelson s’est intégré petit à petit dans le talentueux groupe de receveurs de Green Bay. Ce natif de Manhattan (pas le quartier de NYC, mais le bled du fin fond du Kansas) a su gagner progressivement la confiance de son QB, qui regarde de plus en plus souvent dans sa direction. Du coup, Nelson est devenu un spécialiste du Lambeau Leap.

EN BREF…
95 yards remontés sur le dernier drive de la victoire contre les Jets, après un match plus que poussif. En prime time. Tim Tebow écrit sa légende semaine après semaine. Le meilleur dans cette histoire, c’est que personne n’est capable de dire comment ça va se finir.

Aaron Rodgers qui se lamente lors de la conférence d’après match sur son interception. La signature du compétiteur, ou c’est juste pour chambrer Philip Rivers ?

Quand Vincent Jackson la joue flemmarde, San Diego perd. Quand VJ sort un grand match (7 réceptions 165 yards, 1 TD), San Diego perd. Décidément, le soleil ne brille pas partout en Californie.

Tarvaris Jackson se fait intercepter sur ses deux premières tentatives du match contre les Rams. Sydney Rice tente une seule passe de 55 yards et la complète. Le meilleur QB à Seattle porte le numéro 18.

Plus de 100 yards pour Michael Turner au sol. Même chose pour Roddy White dans les airs, et une connexion avec Matt Ryan rétablie. Tony G. toujours au top. Le tout soutenu par une défense qui ressemble enfin à quelque chose. Atlanta sort du coma au bon moment.

A un yard de l’endzone, envoyer les 153 kilos de B.J. Raji dans le tas, c’est vraiment pas fair play de la part des Packers. Cela ravive en tout cas le souvenir de « The Fridge » et des mythiques Bears de 1986.

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