[Super Bowl Stories] Épisode XX : Petit Ours deviendra grand

À 31 semaines du Super Bowl LII, épisode 20 de notre rétrospective exceptionnelle, le Super Bowl XX. Chicago Bears (NFC) vs. New England Patriots (AFC) – 26 janvier 1986 20...

À 31 semaines du Super Bowl LII, épisode 20 de notre rétrospective exceptionnelle, le Super Bowl XX.

Chicago Bears (NFC) vs. New England Patriots (AFC) – 26 janvier 1986Super Bowl XX Logo.svg

20 après le premier Super Bowl de l’histoire, 4 ans après le bal des débutants entre les Bengals et 49ers, des bizuts. Dans le coin gauche, des Bears tout puissants ; dans le coin droit, des Patriots au réveil tardif. Deux parcours opposés, mais un point commun : jamais ils n’ont disputé un Super Bowl. Deux novices. Pour la troisième fois de l’histoire, le Big Game oppose deux puceaux. Pour la dernière aussi.

Super Bowl Shuffle

Depuis leur règne glorieux des années 40, à l’époque où le monde se déchirait dans un bain de sang insensé et se foutait royalement du football, les Bears se sont retirés dans leur tanière. Une longue hibernation entrecoupée de quelques brefs printemps. Furtifs. Parfois pluvieux, parfois ensoleillés. Un cataclysme en finale en 56 face aux Giants (7-47), une revanche 7 ans plus tard sous les ordres de l’iconique George Halas, puis un long sommeil. Malgré toute la magie d’un Walter Payton MVP génial, les Bears ne passent pas un tour en 77. Idem 2 ans plus tard. Puis de l’ombre, naquit la lumière. Faiblarde d’abord, puis éclatante. En 1984, les Ours gagnent 10 fois, passent le premier obstacle, mais buttent sur des 49ers imprenables aux portes du Super Bowl XIX. Dans la défaite, Chicago apprend, grandit, et surtout, se trouve une identité.

Arrivé 2 ans plus tôt à la tête de la meute de l’Illinois, Mike Ditka est couronné Coach de l’Année au terme d’une saison qui consacre le génie défensif du coordinateur Buddy Ryan. Sa trouvaille : la 46 defense. Une formation qui doit son nom au numéro de Doug Plank. Strong safety, il est métamorphosé dans un rôle de linebacker de substitution près d’une ligne de mêlée submergée de défenseurs. 8 joueurs dans la boîte, 4 linemen, deux linebackers flanqués sur les côtés, un autre en vigile, épaulé par le strong safety floqué du numéro 46 et 3 defensive backs sur les ailes et dans le fond du terrain. De quoi garantir un pass rush survitaminé.

« Impossible de stopper une attaque aérienne sans lui mettre la pression, » expliquait Buddy Ryan. « Certains sont suffisamment bons pour le faire avec juste trois gars, et bien pas nous. En fait, je ne sais même pas si nous en serions capables avec quatre. Si nous devons en envoyer huit, et bien nous le ferons, mais ne comptez pas sur nous pour vous laisser nous dépecer dans un fauteuil. »

Révolutionnaire, cette approche va cimenter le succès des Bears. 15-1, même Bill Walsh, le papounet de la West Coast Offense, doit se creuser le méninges pour faire déjouer cette défense d’un nouveau genre.

« J’ai dû utiliser chaque once de savoir, d’expérience et de sagesse que je possédais pour mettre sur pied un plan d’attaque contre cette défense, » racontera le coach des Niners. « C’est vraiment l’innovation défensive la plus singulière des 20 dernières années. »

Consacrée par le gourou offensif de la côte ouest, la stratégie défensive des Bears se révèle d’une efficacité sensationnelle. Le moins de points (198), le moins de yards (4135), le moins de terrain au sol (1319), le plus d’interceptions (34) et le 3e meilleur total de sacks (64). La franchise de Chicago est injouable. Un calvaire. Une escouade à l’image de son premier choix du printemps. Drafté en 22e position en provenance de Clemson, William « The Refrigerator » Perry fait péter la balance quand il se pointe au camp d’été. Plus de 170 kilos. Un pachyderme. Un premier tour « gâché » pour un Buddy Ryan fou de rage. Piqué au vif, le defensive tackle fond et se mue en atout inattendu en attaque. Une idée de Mike Ditka, bien décidé à exploiter au mieux les mensuration du bonhomme. En perce-muraille devant Payton ou bien en char d’assaut près de la ligne de but, il affole les défenses et marque 3 fois. Deux fois au sol, une fois dans les airs.

Si l’imposant rookie, ses bourrelets, sa dent portée disparue et ses célébrations loufoques amusent, les petits copains qui l’entourent, font nettement moins sourire. Futur Hall of Famer et Pro Bowler, Richard Dent décroche un deuxième titre consécutif de meilleur sackeur de la ligue en s’offrant 17 scalps. À l’autre bout de la ligne, Dan Hampton, un autre abonné d’Hawaï en route vers Canton, en ajoute 6,5 pendant que le nose tackle Steve McMichael en rafle 8. À côté du Joueur Défensif de l’Année Mike Singletary, Otis Wilson s’offre 10,5 sacks et 3 interceptions. Dans le fond du terrain, Leslie Frazier et ses potes volent 20 passes. Les Golden Boys de Windy City. La défense la plus redoutable de la ligue. L’une des meilleures de l’histoire. Terrassé 44-0 en semaine 11, ce n’est pas Tom Landry qui dira le contraire.

Époustouflants en défense et portés par un dieu vivant en attaque, les Bears sont une machine de guerre. Si Jim McMahon, ses presque 2400 yards et 15 touchdowns apportent un coup de panache aérien, c’est sur le gazon moite du Soldier Field que l’arme tout sauf secrète des Ours affute ses griffes. Une moustache ciselée au millimètre, un inamovible bandeau blanc, le numéro 34 floqué dans le dos et une élégance à pleurer. Une douceur. Sweetness. Walter Payton. Le coureur le plus prolifique de l’histoire de la ligue à l’époque dévore 1551 yards au sol, près de 500 dans les airs et marque 15 fois. Emmenés par une défense survoltée et infranchissable, les Bears écrabouillent les Giants et les Rams en route vers le premier Super Bowl de leur histoire. 21-0. 24-0. Deux shutouts. Un cas unique dans l’histoire des playoffs. Du talent à tous les étages. Des footballeurs hors pair. Des chanteurs hors pair ? À vous de juger.

Face à la meute de plantigrades de l’Illinois, des Patriotes aux fusils bien chargés, prêts à cracher leurs cartouches bourrées de chance. Une veine qui les suit depuis le début de la saison. Personne ne croyait en eux. Personne n’y croit vraiment encore. Après 3 défaites en 5 matchs, ils sont là où on les attend. Le ventre mou. Là où il végètent depuis leur naissance il y a près de 25 ans. Depuis le début de l’ère Super Bowl, ils n’ont connu que trois fois les playoffs et jamais la victoire. Arrivé en cours de saison en 84, le sorcier Raymond Berry va transcender ses hommes. 6 succès consécutifs, une fin de saison plus mitigée, mais un improbable ticket pour les séries en poche. Improbable comme la doublette de passeurs qui porte tant bien que mal l’attaque chancelante des Pats à bout de bras. Partagé, le coach ne sait pas trop comment trancher entre un Tony Eason irrégulier au possible et d’une maladresse chronique (11 touchdowns, 17 interceptions), et Steve Grogan, meilleure doublure de la ligue, 6 fois titulaire, un brin plus fiable (7 touchdowns, 5 interceptions), mais tout aussi imprécis.

Animée par la doublette de receveurs Stanley Morgan/Irving Fryar, l’attaque aérienne fait pâle figure, mais peut heureusement compter sur un jeu au sol nourri. Emmenée par les 1227 yards et 7 touchdowns de Craig James, star déchue d’une USFL dans le couloir de la mort, l’escouade de coureurs constitue le véritable danger offensif de la Nouvelle-Angleterre. Planqué derrière une ligne offensive de luxe menée par le Pro Bowler Brian Holloway et le futur Hall of Famer John Hannah, le fullback Tony Collins ajoute plus de 1200 yards cumulés et marque 5 fois.

En défense, on ne peut que sourire. Si les Pats sont la 5e formation la plus imperméable en yards et peuvent compter sur les 16,5 sacks du meilleur sackeur de l’AFC, Andre Tippett, pour emmerder Jim McMahon, le gouffre qui la sépare du 11 de Chicago est sans fond. Si sa principale arme se trouve sur la ligne, son atout maître, et peut-être bien son seul espoir, demeure dans le fond du terrain. De toute la saison, le secondary de Foxborough n’a encaissé que 14 touchdowns. De quoi donner des idées au coordinateur défensif. Leur wild card décrochée, les Patriots renversent tous les pronostics, assomment les Jets, dominent les Raiders avant de dégoûter les Dolphins de Dan Marino, seuls tombeurs des Bears en saison régulière. Trois succès sur la route. Trois succès que personne n’avait vus. De leur histoire, jamais ils n’avaient remporté le moindre match de séries. Depuis 1966, jamais ils n’étaient revenus vainqueurs du Orange Bowl de Miami. Le Petit Poucet a enfilé ses bottes de sept lieues et saute les étapes à toute vitesse. Troisièmes de la division Est, ils iront défendre l’honneur de l’AFC dans une chasse à l’Ours où il leur faudra bien plus que leurs petits fusils.

Pats Blue Ribbon

Pour la sixième fois de l’histoire, la scène géante du Super Bowl se déploie à quelques encablures de Bourbon Street, dans une Nouvelle-Orléans qui respire le football à plein nez. Une scène bien connue pour des invités inédits. Épinglé par la ligue pour avoir violé le code vestimentaire de la NFL, Jim McMahon agite toutes les lèvres durant la semaine de préparation. Le quarterback de Chicago a osé porter un bandeau Adidas durant les playoffs. Affront ultime, amende inévitable. Roger Goodell n’a rien inventé. Les trois feuilles de la marque allemande ne plaisent pas au Commissioner ? Essayons autre chose : R-O-Z-E-L-L-E. Entre son humour, ses déclarations tapageuses sur la gente féminine de La Nouvelle-Orléans et son fessier douloureux qui lui vaut des séances d’acuponcture, le passeur est l’attraction de la semaine.

Blindés de confiance et relâchés, les Bears se font pourtant piéger d’entrée. Sur le deuxième jeu du match, Larry McGrew bondit sur un ballon échappé par Walter Payton. McMahon aura beau prendre le blâme après la rencontre, expliquant avoir appelé la mauvaise action, après 79 secondes de jeu, Tony Franklin allume la mèche et les Patriots animent le tableau d’affichage. 3-0. L’ouverture du score la plus rapide de l’histoire. Jusqu’à ce qu’un certain Devin Hester ne traverse le terrain dans la nuit pluvieuse de Miami quelques années plus tard. La chance sourit encore aux protégés de Raymond Berry. Mais jusqu’à quand. De l’autre côté du terrain, Mike Singletary ne tremble pas. Calme absolu. Maîtrise totale. Confiance inébranlable.

« J’ai regardé l’écran d’affichage, » racontera-t-il plus tard. « Ça disait que 15 des 19 équipes ayant ouvert le score l’avaient emporté. Je me suis dit, très bien, mais aucune de ces 15 équipes n’a jamais affronté les BEars. »

La défense continue de s’échauffer gentiment tout en regardant Jim McMahon se rattraper, ajuster une passe de 43 yards dans les mains de Willie Gault et mettre Kevin Butler sur orbite pour une rapide égalisation. Un bref échange de punt, puis la double vague Richard Dent/Wilber Marshall engloutie Eason, force un fumble et offre le ballon au lineman Dan Hampton sur les 13 de la Nouvelle-Angleterre. Les Bears sortent le frigo et les trick plays qui vont avec. Aligné en coureur sur un halfback option play aux portes de la peinture, le rookie William « The Refrigerator » Perry n’a même pas le temps de lancer sa première passe NFL, se mange un mur et recule d’un petit yard. Il faudra se contenter de 3 points. On range le frigo au garage. Pour le moment.

Lasse d’être spectatrice, la défense des Ours sort enfin du bois. Dent, encore lui, fait sauter le cuir des bras du coureur Craig James et Mike Singletary l’agrippe sur les 13 des Pats, encore eux. Deux jeux plus tard, le fullback Matt Suhey force le verrou et les hommes de Mike Ditka creusent le premier écart. 13-3. Il reste une poignée de secondes dans le premier quart-temps, juste assez pour que les Patriots gagnent leurs premiers yards en attaque. Une passe ratée et 4 yards en arrière plus tard, ils rendent déjà le ballon. Une escouade offensive impuissante, une défense dépassée, les joueurs de Raymond Berry sentent le match leur filer entre les doigts. Surtout qu’en face, tout roule. En 10 jeux, McMahon remonte 59 yards et finit le travail comme un grand, sur deux petits yards. 20-3. Ça va trop vite. Bien trop vite.

3 actions, 13 yards dans la mauvaise direction et un énième punt. Le calvaire se poursuit. Les Pats ne savent pas quoi faire. Et quand bien même ils auraient un plan, rien ne dit qu’il fonctionnerait. Mais aussi impitoyables que soient les Bears, ils ne sont pas infaillibles. Distrait, le retourneur Kelly Ortego n’entend pas la couverture appelée sur le retour de punt et sème le chaos dans ses propres rangs. Le receveur signale un fair catch avant de finalement se saisir du ballon et le transmettre main-à-main à Leslie Frazier, venu dans son dos. Les mouchoirs jaunes s’envolent, Frazier s’écroule. Le défenseur ne rejouera plus jamais de sa carrière. Merci Ortego. Sur le banc de touche, alors qu’on s’affaire autour du cornerback blessé, Raymond Berry et son joli petit col en V rouge en profitent pour briefer Steve Grogan. Le coach en a assez vu d’un Tony Eason indigent, incapable de compléter la moindre passe (0/6, cas unique pour un quarterback titulaire dans un Super Bowl), il est temps de donner sa chance à la doublure. Une chance en laquelle il ne croyait plus.

« Je n’aurais probablement pas ma chance, » confiait-il quelques jours plus tôt. « J’espère juste pouvoir trouver un moyen d’entrer en jeu. Pourquoi pas dans l’escouade anti-punt, je pourrais me tenir derrière la ligne et agiter les bras ou je ne sais pas trop quoi. »

C’est finalement avec la responsabilité de débrider une attaque au point mort que Grogan entre en jeu. Il ne gagnera qu’une petite vingtaine de yards avant de croiser le regard de son punter en retournant au banc, tête basse. Les Bears ont beau dévorer 72 yards en 11 jeux, ils sont recalés de la peinture et doivent se contenter de 3 points dans la confusion. Pluie de mouchoirs jaunes, échauffourée, salade de pénalités signalées ou oubliées, des yards perdus, des secondes maintenues à l’encontre des règles, les deux équipes retournent au vestiaire dans la pagaille, au terme d’un premier acte à sens unique. De leurs 21 actions en attaque, seules 4 auront permis aux Pats de gagner du terrain. Deux ridicules passes complétées, – 19 yards, un seul premier essai et 3 points tombés du ciel. Le néant absolu. Aussi indigeste qu’une Pabst Blue Ribbon. Côté Chicago ? 236 yards et 23 points. Un gouffre.

Titre

Un first down ! L’espoir revient. Deux sacks et un punt plus tard, il est retourné se coucher. Pour de bon. Malgré un dégagement record de 62 yards de Rich Camarillo qui accule les joueurs de Windy City à 4 yards de leur en-but, les Ours transforment la défense des Pats en miel et s’en délectent avec une aisance qui frôle l’indécence. McMahon feinte l’échange avec Walter Payton et envoie Willie Gault se goinfrer en plein cœur de la ruche sur une ogive de 60 yards. 8 jeux plus tard, le quarterback achève victorieusement un drive record de 96 yards en plongeant tête la première dans la peinture. Une poignée de secondes plus tard, Reggie Phillips, doublure du malheureux Leslie Frazier, vole une passe d’un Steve Grogan groggy et file 28 yards plus loin. 37-3. Cachez les enfants, ça tourne au carnage. Deux petits jeux et c’est au tour du receveur Cedric Jones d’offrir gracieusement le ballon à une défense de Chicago en roue libre.

« Ils ont fait les bons appels défensifs aux bons moments, » reconnaîtra Raymond Berry. « Sur chacun des fumbles que j’ai vus, ils nous ont fait mordre la poussière. Je ne crois pas que nous aurions pu faire quoi que ce soit d’autre aujourd’hui. »

Une passe de 27 yards dans les mains de Dennis Gentry et on ressort le frigo. Le défenseur et ses 159 kilos refroidissent le pauvre Larry McGrew et roulent dans la peinture avant de violemment écraser le ballon contre le sol. William Perry jubile. Les Patriots sont à l’agonie. 44-3. Agitez le drapeau blanc. En un quart-temps au cours duquel les protégés de Raymond Berry auront davantage perdu de yards, les Ours viennent de leur passer 21 points. Jamais aucune équipe n’a fait aussi bien dans les 15 minutes suivant le retour des vestiaires. Déjà condamnés et exécutés, les hommes en rouge sauvent le semblant d’honneur qui leur reste. 12 jeux 76 yards et finalement 7 points sur une 4e et 8 dans les gants d’Irving Fryar. En une série, ils auront surpassé leur œuvre des 45 premières minutes.

La suite est anecdotique. Sur le banc de Chicago, le défenseur  Steve McMichael pense déjà à la fiesta après-match qui se prépare sur Bourbon Street. Cadenassée par la défense de l’Illinois, la fin de match ressemble à une humiliation. Un nouveau fumble, une interception de plus et, clou du spectacle, un safety pour sceller le score. Henry Waechter sack Grogan dans son en-but. Le quarterback reste à terre, dépité, découragé, honteux. 46-10. Le plus large écart jamais vu. La plus impressionnante démonstration de force. Jamais le Super Bowl n’aura livré plus triste spectacle. Celui d’une mise à mort sans une once de suspense. Goliath était bien trop fort pour David. Même pas besoin de l’alchimiste Walter Payton pour venir à bout de Patriots aux fusils chargés à blanc.

« Les Patriots étaient une équipe extrêmement solide, » racontera Mike Ditka plus tard. « Le problème est qu’ils ne faisaient pas le poids face à notre défense. Leur défense contre notre attaque, là il y avait match. Mais notre défense a détruit ce pauvre QB. Les gars avaient l’air de chiens enragés aujourd’hui. »

De conte de fée, la belle et inattendue aventure des Pats en playoffs se sera transformée en cauchemar éveillé. Démolie par la 46 defense de Buddy Ryan, le Frankenstein de la NFL. Ruinée par des Purple People Eaters planqués derrière un Rideau d’Acier (Steel Curtain) le Jour du Jugement dernier (Doomsday) comme l’écrira Gary Pomerantz dans les colonnes du Washington Post au matin du 27 janvier.

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