[Super Bowl Stories] Épisode XXV : Un peu trop à l’Est !

À 26 semaines du Super Bowl LII, épisode 25 de notre rétrospective exceptionnelle, le Super Bowl XXV. Buffalo Bills (AFC) vs New York Giants (NFC) – 27 janvier 1991 Le...

À 26 semaines du Super Bowl LII, épisode 25 de notre rétrospective exceptionnelle, le Super Bowl XXV.

Buffalo Bills (AFC) vs New York Giants (NFC) – 27 janvier 1991Super Bowl XXV.svg

Le sud prospère, urbain, surpeuplé, ostentatoire, arrogant, la tête pointée vers le ciel, toujours plus haut, toujours plus gros. L’ouest discret, sauvage, déserté par sa population au cours d’un XXe siècle qui a vu la Ville Lumière perdre de son éclat. L’Hudson River et l’East River de part et d’autre. Le Lac Érié et le bruissement sauvage des Chutes du Niagara à quelques encablures. La vitrine mondiale d’une Amérique de la démesure. La plus grande porte d’entrée de l’Oncle Sam, voisine d’un Canada qu’elle contemple chaque jour, de l’autre côté du fleuve. New York City. Buffalo. Deux villes. Un même État. Le roi de la NFL sera aussi celui de l’État de New York. Suprématie nationale, mais aussi régionale.

New Yorktico

En 30 ans d’histoire les Bills n’auront connu que deux fois la lumière. À l’aube de l’avènement d’une NFL unie et conquérante, la franchise de Bufallo, portée par le stratège Lou Saban, quadruple champion de l’AAFC sous les couleurs des Browns quelques années plus tôt en tant que joueur, décroche deux des toutes dernières couronnes de l’AFC au détriment de Chargers pourtant champions en titre. Les années dorées. Puis le néant. Un long no man’s land. Une interminable traversée du désert. Une farce à n’en plus finir. L’éternel running gag de la NFL. En 67, le football de l’Oncle Sam entre dans l’ère Super Bowl. Gueule de bois, panne de réveil, les Bills ratent le train et restent à quai. Spectateurs d’un professionnalisme qui les dépasse. En 20 ans, ce sont pas moins de 9 coachs qui se succèdent, s’en vont, reviennent, repartent. En vain. 4 piges en playoffs, une seule petite victoire. Le culte de la lose se sent bien dans le nord de l’État de New-York. Même le buffle O.J. Simpson ne parvient pas à le chasser.

Débarqué en cours de saison en 86, sur les ruines fumantes de décennies de mauvais choix et de piètres performances, Marv Levy va bâtir en 3 ans un effectif de superstars calibré pour gagner. 9 Pro Bowlers, 5 futurs Hall of Famers. De l’artillerie lourde. En défense, en attaque, pas de jaloux, le talent dégouline de partout. À l’image d’une escouade défensive portée par Jim Kelly, celui qui aurait dû devenir la figure de proue d’une USFL trop ambitieuse. Raté. La rivale de la NFL ne parviendra jamais à rivaliser et après 4 saisons la ligue implose et déverse son flot de joueurs bourrés de talent sur les rosters de sa grande sœur. Commandant de bord d’une attaque hyper sexy, adepte d’une no-huddle offense dynamique et réjouissante, Jim se régale. Pas de petite réunion de famille entre chaque action. À peine une séquence terminée, tout le monde se relève, se met en position, le quarterback lit la défense, appelle le jeu et hut ! Une K-Gun épuisante pour des escouades défensives adverses privées de remplacement, souvent incapables de deviner se qui se trame et qui s’épuisent très rapidement. Du grand art.

Fort de la meilleure évaluation de la ligue (101,2), Jim Kelly prend son pied, expédie 2829 yards, rafle 24 touchdowns et ne commet que 9 interceptions. Une tête bien faite, un bras redoutable et un casting de feu autour de lui. En tête d’affiche, un Andre Reed roi des crossing routes et slants au cœur du terrain, qui bonifie le moindre ballon, capte 76 passes, dévore 945 yards et marque 8 fois. Dans le second rôle, un autre futur Hall of Famer. James Lofton, n’a besoin que de 35 réceptions pour cavaler 712 yards. Un véritable missile de croisière bien épaulé par le tight end Keith McKeller, ses 464 yards et 5 touchdowns. Au sol, un lion déguisé en bison. Thurman Thomas emboutit tout sur son passage, conquit 1297 yards au sol, 532 dans les airs et croise la ligne 13 fois. Le meilleure coureur de l’AFC, l’attaquant le plus gourmand en yards de la ligue. Un running back 5 étoiles gâté par une ligne offensive grandiose, à l’image du centre All-Pro Kent Hull et du left tackle Pro Bowler Will Wolford.

Une attaque démentielle qui mâche le travaille d’une défense qui ne manque pas de mordant. En bon meneur de troupe, la machine Bruce Smith dévore tout ce qui daigne rôder dans ses parages, signe 19 sacks et remporte le titre de Joueur Défensif de l’Année. Derrière lui, le trio de linebackers composé de Darryl Talley, Shane Conlan et Cornelius Bennett plaque tout ce qui bouge et s’offre un voyage de fin d’année à Hawaï. Malgré une blessure au genou qui envoie Jim Kelly sur la touche pour les deux derniers matchs de la saison, les Bills décrochent 13 succès et filent en playoffs avec un confiançomètre niveau écarlate. Dans une orgie offensive dantesque face aux Dolphins de Dan Marino, Kelly, Lofton, Reed et Thomas, le quatuor infernal, dégoûtent la défense floridienne (44-34). Une semaine plus tard, les Los Angeles Raiders orphelins de Bo Jackson sont rayés de la surface de la Terre. 51-3. Tampa, nous voilà. Mais la mission est encore loin d’avoir été accomplie.

« J’ai clairement fait comprendre aux joueurs qu’atteindre le Super Bowl n’était pas notre objectif, » confiera Marv Levy. « Notre objectif est de rester concentrés une semaine de plus, car nous voulons gagner. C’est terriblement excitant, mais comme je n’ai de cesse de le répéter, il nous reste une rivière à franchir. Ce n’est pas encore le moment de se relâcher et se mettre à réfléchir. »

Dans la Grosse Pomme, depuis le sacre libérateur de 1986, on tire la gueule. Pas de playoffs en 87 dans une saison écourtée d’une semaine par la grève. Même chose un an plus tard, au terme d’une campagne pourtant aboutie qui voit les hommes de Bill Parcells signer 10 victoires, puis une sortie dès le premier tour l’année suivante malgré un 12-4 porteur de mille espoirs. Après la pluie, le beau temps. Acquis au football surpuissant de leur coach, les Giants deviennent rapidement injouables. Pendant 10 semaines, rien ne leur résiste. 10 succès probants. La défense n’accorde que 7 points ou moins à 5 reprises. L’attaque en colle systématiquement 20 ou plus. Tout baigne, jusqu’à la fin novembre. Deux revers face aux Eagles et Niners, puis les Géants renouent avec le succès face aux Vikings avant de s’incliner une dernière fois face aux… Bills. À la maison, sous un temps pourri, le pied de Phil Simms rend l’âme. Il ne rejouera plus de la saison.

Une escouade défensive violente, dévastatrice, une attaque de marathoniens, capable d’imposer des drives interminables, la recette Parcells fonctionne à merveille. Deuxième défense la plus imperméable en yards, escouade la plus radasse en points concédés, sous la houlette d’un Bill Belichick qui apprend le métier, les potes des Pro Bowlers Lawrence Taylor, Erik Howard et Pepper Johnson dégoûtent les attaques adverses semaine après semaine. Si le cœur de la défense bat près de la ligne, Everson Walls, piqué aux Cowboys pendant l’été, et Greg Jackson forment un duo de safeties polyvalent et précieux contre le jeu aérien. La défense des Géants a beau croiser 7 formations qui joueront les séries sur son chemin, elle ne concède que 13,2 points de moyenne. De quoi voir loin. Très loin.

Si l’énergique et robuste défense new-yorkaise est excitante comme tout, l’attaque est emmerdante à souhait. Des anti-Bills. 17e en yards, 13e en points. Les Giants naviguent dans le ventre mou. Pas vraiment de playmakers, mais une ligne offensive incontournable, à l’image de Bart Oates et William Roberts, les deux seuls Pro Bowlers de l’attaque de la Grosse Pomme. Un football parfois ennuyant, mais redoutablement efficace. Car s’ils ne sont pas les rois du gagne terrain et des touchdowns en folie, les hommes de Bill Parcells sont les kings de la possession. Ils ont fait des drives à n’en plus finir leur marque de fabrique. En alliée malicieuse de sa défense de fous furieux, l’escouade offensive prend un malin plaisir à garder les attaques adverses sur le bord du terrain, réduites à un rôle de simple spectateur inutile ô combien frustrant. Le meilleur moyen de pas concéder de points. D’autant plus quand on prend soin du ballon mieux qu’aucune autre équipe dans l’histoire. En 16 matchs de saison régulière, l’attaque de NYC ne perd que 14 ridicules fois le cuir. Une véritable prouesse  à une époque où les cinglés en défense sont légion.

Phill Simms sur le carreau, les Giants doivent s’en remettre à leur doublure de toujours, Jeff Hostetler. En 7 ans de carrière, le passeur n’a débuté que 2 rencontres. Malgré une expérience du terrain proche du néant, le quarterback fait preuve de maîtrise, ne commet qu’une seule interception et décroche deux victoires au raccroc pour s’emparer du trône de la NFC Est. Au premier tour des playoffs, les Géants déploient leur power football, piétinent les Bears en attaque (194 yards au sol) et les étouffent en défense au terme d’une démonstration de force à faire frissonner la concurrence (31-3). En finale de Conférence, chez le double champion en titre de San Francisco et son armada de stars des deux côtés du ballon, Matt Bahr signe un quintuplé au pied et expédie les G-Men au Super Bowl à l’ultime seconde. Renversant. Les Rois de New York iront en découdre dans la douceur floridienne.

À la recherche du temps perdu

Dans un opposition de style radicale, les bookmakers ne donnent pas une once de chances aux Giants face à l’attaque TGV hyper sexy des Bills. Trop rapide, trop performante, trop forte. Après avoir collé 95 points en deux matchs de playoffs pendant que les Géants s’en remettaient à leur botteur pour poser leur derrière sur le trône de la NFC, la locomotive de Buffalo semble inarrêtable. Même pour l’une des meilleures défenses a jamais avoir foulé les gridirons. Pourtant, la rumeur dit que ce sont les défenses qui rapportent des titres.

Au plus fort de la Guerre du Golfe, dans un Tampa Stadium envahi par le SWAT et survolé par des hélicos armés jusqu’aux dents, le patriotisme sauce ricaine bat son plein sous les yeux de téléspectateurs russes et australiens qui découvrent la folie du Super Bowl sur leurs téléviseurs pour la toute première fois. Le football en deviendrait presque anecdotique.

« Quand j’ai vu les gars juchés sur le haut du stade, je me suis dit, ‘On est en Amérique, qu’est-ce qui se passe ?’, » se souvient Andre Reed. « C’est là que tu te rends compte que ça ne rigole pas. »

Cette année-là, rarement les tambours de la guerre n’auront retenti aussi fort dans la patrie de Tonton Sam. Galvanisés par le vibrant Star-Spangled Banner de Whitney Houston, Jeff Hostetler et sa fine moustache récitent leur football chronophage. Après un rapide stop en défense, les Giants déploient leur jeu méthodique et sans rythme. 10 actions, 58 yards, 6 minutes et 15 secondes qui s’envolent et la précision chirurgicale de Matt Bahr au bout. La réplique est immédiate, mais radicalement différente. Téléportés 61 yards en avant sur une ogive de Jim Kelly dans les bras de James Lofton, les Bills font un bond de 66 yards, en 5 jeux et 83 secondes pour mettre Scott Norwood sur orbite et rapidement égaliser. 3-3.

La défense fait le boulot et le ballon revient très vite dans les mains de Jim. Le quarterback enfile sa veste en tweed, ajuste ses lunettes, ouvre son livre de jeu et récite sa leçon. Une, deux, trois, quatre, cinq, six passes réussies consécutives, des first downs en pagaille et un bond en avant de 62 yards. Toute la beauté de l’attaque de Buffalo. Un drive de 12 jeux et 80 yards conclu au pas par le coureur Don Smith. La dernière course de sa brève carrière. 10-3. À ce rythme là, la défense new-yorkaise pourrait finir la partie avec les fesses roses et une vilaine douleur en bas du dos. Acculé à 7 yards de son en-but après un échange de punts, Jeff Hostetler aperçoit du coin de l’œil Bruce Smith lui foncer dessus comme un taré. À peine le temps de ciller, le défenseur lui empoigne la main gauche et l’envoie s’écraser dans la peinture. À deux doigts d’un fumble désastreux, le quarterback sauve les meubles et ne concède que deux petits points. Le pire vient d’être évité. Un petit tournant.

Avec moins de 4 minutes à jouer et 87 yards à combler avant de filer se rafraichir aux vestiaires, les Giants vont devoir mettre leurs bonnes habitudes de côté et écraser la pédale d’accélérateur pour espérer réduire l’écart. En hommes inhabituellement pressés, les G-Men remontent le terrain à toute allure et Hostetler débusque Stephen Baker dans la peinture sur une passe de 14 yards, malgré un Nate Odomes parfaitement positionné.

« Le jeu s’appelle ‘Back Green X Flag’, » racontera Baker. « Et la défense était idéalement positionnée pour ce jeu. Jeff (Hostetler) a réalisé un lancer parfait pour réussir à m’atteindre. J’ai même eu le temps de regarder par terre pour m’assurer que mes pieds étaient bien dans le terrain. »

Il reste 25 secondes. 12-10. Menés, les protégés de Bill Parcells auront su contenir les attaques éclaires de leurs voisins du nord. Suspense garanti.

La marche de l’Empereur

Les 3500 gamins surexcités du show sauce Disney de la mi-temps partis gentiment se rasseoir en tribunes, les deux équipes reprennent possession du terrain. Retour au jeu, retour aux bonnes habitudes. Pressés par le temps en fin de mi-temps, les Giants reprennent leur marche lente, indolente et insolente. 14 jeux, 9 minutes 29 envolées du tableau d’affichage. Le plus long drive de l’histoire du Super Bowl. Un record qui gonflera de 30 secondes un soir de février 2008 dans l’Arizona. Un train de sénateur qui fait piquer du nez la défense de Buffalo. Trois fois, les joueurs de la Grosse Pomme domptent un 3rd down. Sur l’un d’entre eux, Mark Ingram (oui oui, le père de) ridiculise la défense des Bills en cassant 5 plaquages pour finalement arracher un premier essai salvateur. The Broken Play. Au bout de cet interminable sprint de 75 yards, un petit yard victorieux d’Ottis Anderson, l’ancien Rookie Offensif de l’Année 79. Abandonnées depuis belle lurette, les New-Yorkais reprennent les commandes du match. 17-12.

Bien en place en défense, agressifs en attaque, les Géants poussent l’audace jusqu’à tenter une 4e et 2 plutôt que miser sur un coup de pied longue distance. Ottis Anderson a besoin de 2 petits yards, au lieu de ça, il se mange Bruce Smith en plein casque et fait 2 yards… en arrière. Turnover on downs. Dans leur style habituel, les Bills dévalent le terrain en moins de 90 secondes. Il ne leur faut que 4 jeux pour engloutir 63 yards. En forme olympique, Thurman Thomas enfonce la ligne, ricoche contre une plaquage épaule contre épaule d’amateur, reprend son équilibre et file à toute allure crier sa joie dans la peinture, 31 yards plus loin. Buffalo repasse devant. 19-17. Il reste 15 minutes. Accroché, indécis, stratégique, haletant. Rarement Super Bowl aura été aussi trépidant.

À peine le temps de reprendre son souffle, la défense des Bills doit repartir au front. Un nouvel assaut interminable et stérile. Pendant plus de 7 longues minutes, Jeff Hostetler et Mark Bavaro s’appliquent à décortiquer une défense aux jambes flageolantes. 14 jeux, 74 yards et toute l’énergie du désespoir du linebacker Cornelius Bennett pour couper une passe à 3 yards du bonheur. Héros de la finale NFC, Matt Bahr enquille son deuxième coup de pied du match et donne un avantage crucial aux siens. 20-19 et des secondes qui s’égrainent à toute allure. Incapables de dépasser leur ligne de 41, les hommes de Marv Levy rendent le cuir à contrecœur. Au bout d’elle-même, la bande de Bruce Smith s’arrache pour forcer un ultime dégagement et offrir une dernière cartouche à Jim Kelly. 2 minutes 16 et 90 yards à combler. Croiser la ligne, ce serait idéale. Mais face à une défense qui aura su enrayer la K-Gun de Buffalo, on ne rêve que de 3 points. 3 petits points pour la joie d’une vie. Ils n’en demandent pas plus.

Avec ses jambes, avec son bras. Kelly se donne corps et âmes pour réduire autant que possible la distance qui les séparent des poteaux jaunes. Leur El Dorado. Dans un drive de la mort électrique, mené à un rythme effréné, le passeur dompte tant bien que mal le pass rush un coup féroce, un coup inexistant des New-Yorkais pour arracher quelques précieux yards au sol et s’en remet à un Thurman Thomas sensationnel de bout en bout. De part et d’autre, les électrocardiogrammes sont en panique. Les organismes se vident à vue d’œil. Épuisés, Erik Howard et sa moustache demandent grâce à leur coach. Le lineman défensif new-yorkais enlève son casque et revient vers la touche en grimaçant. Il n’en peut plus. Keith McKeller signe un catch Edelmanesque, Thomas une dernière course de sauvage, Kelly tue le chrono. Il reste 8 secondes.

Au terme d’un Super Bowl historique sans le moindre turnover, tout se jouera sur un coup de pied. Un duel cruel. Un homme, Scott Norwood, contre le reste du monde. Une pression immense. Démentielle. Injuste. 8 secondes, 47 yards et des millions d’yeux rivés sur lui. De toute la saison, il n’a pas fait mieux que 48 yards. Son record de 49 yards remonte à 85. La longue distance, ça n’est pas vraiment son truc. Tout à droite des hash marks, le kicker respire un grand coup, recule, se met en position, s’élance et frappe de toutes ses forces. La distance est là, la direction, jamais il ne l’aura eue. Dans une trajectoire rectiligne, le ballon s’échappe inéluctablement vers la droite. Vers l’Est. Un peu plus à l’Est. Un peu trop à l’Est. Wide right.

« Je suis tellement déçu d’avoir abandonné tout le monde, » confie un Norwood abattu après le match. « Il n’y a pas grand chose à ajouter. J’ai essayé de frapper fort. Mes coups de pied retombent toujours de cette manière. Peut-être que j’ai essayé de frapper trop fort. Peut-être que j’aurais dû me concentrer sur autre chose que la puissance. […] On n’a pas droit à une seconde chance dans ce genre de matchs. »

Après 40 minutes 33 de possession records, les Giants arrachent le Super Bowl le plus serré de l’histoire. Le meilleur jamais disputé alors ? Peut-être bien.

« C’est génial, vraiment génial, » commente un Lawrence Taylor extatique. « Notre premier a été incroyable, mais celui-là est mieux encore. Nous nous étions baladés dans le premier. Là, ça aura été dur. Nous avons battu les Bears, nous sommes allés gagner à SAn Francisco. C’est autre chose. Nous avons montré beaucoup de classe et de sacrées tripes. »

Reine de l’Empire State, Championne du Monde, NYC rayonne de mille feux. Une scène et un sacre à sa (dé)mesure. Avec elle, c’est toute la NFC qui n’en finit plus de piétiner une AFC aux abois. Depuis 7 ans, la Conférence Américaine sert de paillasson aux Niners, Giants et autres Redskins. Une suprématie que les dynasties régnantes et montantes ne risquent pas d’enrayer de si tôt. Si les Bills veulent un jour poser le pied sur le toit du monde, il leur faudra plus que leur génial football offensif.

Partagez cet article sur : Twitter Facebook
Afficher les commentaires