Interview : Je me suis fait tatouer le logo des Jets sur le bras

Tout est parti d’un pari. Sur Twitter, Sebastien nous a annoncé qu’il allait se faire tatouer le logo des Jets. Chiche ?! S’il le faisait, nous lui avions promis une...

Tout est parti d’un pari. Sur Twitter, Sebastien nous a annoncé qu’il allait se faire tatouer le logo des Jets. Chiche ?! S’il le faisait, nous lui avions promis une interview.

Il l’a fait, et nous avons donc tenu notre promesse. Rencontre avec ce supporter de 42 ans, qui a désormais les Jets dans la peau. Littéralement.

La première question est très simple : pourquoi ?

Ce qui m’a donné envie, c’est surtout mon collègue Julien, de Nice (un autre supporter des Jets, NDLR). Lui a Darrelle Revis, le fireman Ed, qu’il a rencontré, et une cheerleader sur le bras. […] Celui-là, je l’ai fait parce qu’il recouvre un tatouage qui représentait deux personnes enlacées, moi et mon ex. Donc ma nouvelle compagne m’a dit, « Toi qui veut te faire un tatouage, pourquoi tu te fais pas un tatouage des Jets ? Tu en es fou. » C’est même elle qui m’a dit d’aller chez le tatoueur qui fait ça dans le New Jersey et de le faire.

C’est ton seul tatouage, ou tu en as d’autres ?

J’ai d’autres tatouages. Mais celui-là devait en recouvrir un autre. J’avais lu que la couleur verte recouvre bien. Et effectivement, en deux couches, ça a couvert l’ancien tatouage.

Question de vieux con : pas peur de regretter d’avoir un gros logo des Jets sur le bras à 70 ans ?

Non. Tant qu’on ne gagne pas le Super Bowl jusqu’à mes 80 ans, je pourrai le garder. Ca me va. Ma relation aux Jets est très compliquée parce qu’elle est vraiment récente. La première fois que j’y suis allé, c’était en 2013. Je suis allé par hasard au stade. L’histoire est folle : je suis allé avec un pote pendant un mois à New York. Il m’avait dit qu’il était le King de New York et qu’on allait aller partout, et finalement on est allé nulle part, et je me suis débrouillé seul. Et je suis allé au stade. J’ai pris le train, je n’avais pas de billet pour le match. Y’a des gens dans le train qui m’ont proposé de m’aider à trouver un billet, ils m’ont aiguillé…

Les gens me disent toujours que si j’étais venu une semaine plus tard, j’aurais été supporter des Giants. Et je dis toujours aux gens que j’ai pas choisi les Jets. Ce jour-là, ce sont les Jets m’ont choisi. Ce jour-là je suis tombé en haut dans les tribunes avec des étudiants, un truc de fou.

En plus, une des rares victoires contre les Saints à l’époque. Parce que moi je les ai jamais vu perdre au stade. C’est pour ça que pour l’instant je suis croyant. J’ai envoyé une lettre sérieuse aux Jets en disant que j’étais vraiment un porte-bonheur, et que s’ils me payaient l’abonnement à l’année, je venais tout le temps et on faisait une saison à 8 victoires à domicile. J’ai eu une réponse type, « Merci pour l’attachement, bla bla bla bla. »

Comment réagit ton entourage, tes collègues, quand il voit un tatouage d’une équipe sportive ?

En dehors du travail, ça fait 4 ans que les gens me voient tout le temps habillé en Jets. Quand je dis tout le temps habillé en Jets, ça veut dire que j’ai des chaussures des Jets, des chaussettes des Jets, des polos des Jets, des t-shirts… Quand vous avez fait un hashtag #GrenierTDA sur Twitter, je ne pouvais pas mettre tout ce que j’ai, parce que je dois avoir 120 pièces des Jets. Parce que je collectionne.

Tu me vois le dimanche je suis en maillot des Jets, dans la rue je suis en maillot des Jets. Les casquettes que je mets, c’est les Jets. Ma femme elle m’a acheté les chaussures des Jets. Donc en fait les mecs savent que je suis un fou de ça, que je parle que de ça. Donc ça les a pas choqué. Au contraire, ils étaient même contents du truc. La plupart de mes potes font du rugby, ils ont des tatouages, quand ils en voient un ça les choque pas. Pour eux, c’était le cheminement normal. Même pour mes parents, qui ont 70 piges, c’était tout à fait normal.

Est ce qu’il y en a d’autres prévus ? Ta femme avec le maillot de Mark Sanchez peut-être, comme Rex Ryan ?!

Non, non.

Il est allé trop loin ?

Non, non. Mais autant la passion pour une équipe ça peut aller. Autant les femmes, à 40 ans, tu sais que ça va ça vient. J’ai aucune raison de ne plus être fan des Jets, alors que la vie fait que.. l’amour éternel est un concept qui a été inventé quand l’espérance de vie était de 25 ans.

Par contre, j’avais acheté un t-shirt de Joe Namath en mode bord de touche, avec le manteau de fourrure, et ça c’est c’est un truc que je vais sûrement me faire bientôt sur le mollet. Joe Namath dans tout ce qui est Broadway Joe.

Un petit prono sur la saison, pour finir sur du football ?

(Il soupire) Franchement… on s’en branle, un peu. Je vais les voir deux fois en semaines 8 et 9. Donc ils feront au moins deux victoires à domicile. Mais je crois que c’est les Falcons, donc c’est même pas sûr.

Au début de la saison je me disais qu’on va surprendre du monde, mais on va être tellement Hackenberg-dépendant. Et le mec se fait bâcher alors qu’il a jamais lancé en match officiel. Donc j’en sais rien du tout. Maintenant l’escouade de receveur on s’en branle. On mise tout sur la défense. Mais j’en sais rien du tout. On va vivre une saison de merde. Mais bon, l’année dernière quand ils ont re-signé Ryan Fitzpatrick, on nous voyais en playoffs et compagnie. Donc, j’en sais rien. Mais là franchement, je suis pessimiste. En étant réaliste, s’ils arrivent à six victoires c’est bien, mais malheureusement six victoires, il ne les faut pas. Je suis pour l’instant dans la position « no-tank », mais si on doit tanker à un moment donné, j’appuierai pour qu’on tank.

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