Preview NFL 2017 : Arizona Cardinals

Dernière chance pour la génération Palmer - Fitzgerald ?

Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2017 ! Au programme aujourd’hui : les Arizona Cardinals. Vous pouvez trouver toutes les fiches déjà publiées en cliquant sur ce lien.

Finaliste malheureux de la conférence NFC, en 2015, Arizona est rentré dans le rang l’an passé. L’objectif est donc de rebondir, à la veille de ce qui s’annonce comme une période de transition, avec l’âge avancé de Carson Palmer, Larry Fitzgerald, et les problèmes de santé du head coach Bruce Arians.

Les Cardinals opèrent dans une division NFC Ouest accessible, mais au vu de l’habituelle concurrence au sein de la conférence nationale, difficile d’avoir de réelles certitudes à l’entame de cette nouvelle saison.

La saison dernière : 7 victoires – 8 défaites – 1 nul

Mouvements à l’intersaison : Malgré une saison décevante en 2016, coach Bruce Arians n’a pas vraiment cédé à la panique. Pas même quand son double Pro Bowler Calais Campbell (53 plaquages, 8 sacks l’an passé) a quitté la ligne défensive pour rejoindre Jacksonville. L’ancien coordinateur de Pittsburgh semble faire confiance à son attaque mais n’en a pas oublié la ligne offensive, très irrégulière l’année dernière et qui aura coûté cher à Carson Palmer. Les linemen Dorian Johnson et Will Holden sont donc arrivés par le biais de la draft pour renforcer le secteur intérieur de la ligne offensive.

Pour le reste, c’est en défense que la reconstruction est assez massive. Zone de vrais playmakers, avec Patrick Peterson et Tyrann Mathieu, le backfield défensif a sans doute vu débarquer une pépite avec l’ancien safety de Washington, Budda Baker. Encadré par le vétéran Antoine Bethea, Baker pourra rapidement composer un duo de choc sur le dernier rideau défensif avec le « Honey Badger ».

On suivra aussi de près la prestation d’Haason Reddick, premier tour de draft des Cards en avril, et capable de jouer inside linebacker et edge rusher. Ancien safety de formation, c’est sur l’intérieur qu’il devrait sévir pour faire admirer sa capacité de couverture, comme avait pu le faire Deone Bucannon en son temps. Un retour sur le pass rush n’est pas à exclure, car Arizona a fait un vrai pari sur Jarvis Jones. L’ancien des Steelers n’a jamais confirmé son potentiel (six sacks en quatre ans dans la ligue) et devra se refaire une deuxième jeunesse en concurrence avec Markus Golden.

Arrivées notables : Jarvis Jones (LB), Karlos Dansby (LB), Antoine Bethea (S), Phil Dawson (K).
Re-signatures : Andre Ellington (RB), Frostee Rucker (DL), Chandler Jones (LB).
Draft :  Haason Reddick (LB), Budda Baker (S), Chad Williams (WR), Dorian Johnson (G), Will Holden (T/G), T.J. Logan (RB), Johnathan Ford (DB).
Pertes notables : Earl Watford (G), Calais Campbell (DL), Kevin Minter (LB), Tony Jefferson (S).

Le(s) point(s) fort(s) : Si l’attaque n’a pas toujours excellé l’an passé, cela n’a rien à voir avec son jeu au sol. Car Arizona possède fort heureusement l’un des meilleurs running backs de la ligue, avec David Johnson. Monstrueux au sol (1 239 yards, 16 touchdowns en 2016), le robuste coureur est aussi un poison à la réception (879 yards et 4 touchdowns sur le dernier exercice) et a souvent permis à Carson Palmer de se donner de l’air. Si sa ligne offensive s’améliore cette année, les maux de tête risquent d’être nombreux au sein de la NFC Ouest.

En défense, c’est contre la passe que les Cards pourraient se montrer les plus prolifiques. Outre le Pro Bowler Chandler Jones (11 sacks), capable de mettre la pression sur le pass rush, Arizona possède de solides armes en termes de couverture. Aux côtés des tauliers Tyrann Mathieu et Patrick Peterson, l’expérimenté Antoine Bethea n’a jamais démérité contre la passe et sera un formateur de choix pour aiguiller le rookie Budda Baker, encore tributaire de sa petite taille. Dans des systèmes NFL qui font la part belle aux tight ends, une association Bucannon – Reddick s’annonce imprévisible, les deux hommes ayant le gabarit et le jump pour couper les trajectoires. Dans ce domaine-là, le charismatique vétéran Karlos Dansby n’est pas manchot non plus et aura aussi un impact sur la couverture si Reddick est préféré sur le pass rush.

 

Le(s) point(s) faible(s) : Quid de la ligne defensive ? Si beaucoup de postes ont été considérés en défense pour renforcer la franchise, le départ de Calais Campbell n’a jamais vraiment été pallié. Dans les faits, le coordinateur James Betcher compte sûrement sur l’ancien premier tour de draft Robert Nkemdiche pour prendre la suite, mais l’ex-star d’Ole Miss n’est pas vraiment un modèle de volonté et de régularité (5 matches en 2016, pour un plaquage et une passe défendue). Si on ajoute Corey Peters et Josh Mauro, besogneux mais pas forcément décisifs, la ligne défensive va avoir du pain sur la planche pour ne pas clairement exposer les autres défenseurs.

Les lignes dans leur ensemble ne rassurent pas à 100%. En attaque, Jared Veldheer reste sur des pépins physiques et devrait glisser à droite de la ligne. D.J. Humphries passera lui côté aveugle, mais reste quand même assez fragile, depuis les bancs de la fac. De son côté, Mike Iupati a beaucoup déçu en 2016 sur le pass pro, et doit clairement faire mieux pour garder sa place.

Facteur(s) X : En 2015, le duo Carson Palmer – Larry Fitzgerald avait été le fer de lance de la belle saison des Cards. Certes, David Johnson a bien pris le relais, mais c’est aussi par une attaque aérienne flamboyante que Bruce Arians a laissé une empreinte à Glendale. Avec une saison à plus de 1 000 yards l’an passé, Fitzgerald garde des mains fiables, mais doit aussi compter sur un Palmer plus précis et mieux protégé. Le quarterback a concédé un total de 14 fumbles en 2016, une donnée qui se doit de changer si Arizona veut retrouver les premiers rôles.

L’émergence d’un deuxième receveur d’impact est aussi nécessaire, car malgré les menaces profondes que représentent John Brown et J.J. Nelson, les Cards se cherchent toujours un nouveau « go-to-guy » pour les années à venir. Est-il dans l’effectif à l’heure actuelle ? Rien n’est moins sûr …

Calendrier : @ Lions, @ Colts, Cowboys, 49ers, @ Eagles, Buccaneers, Rams (à Londres), @ 49ers, Seahawks, @ Texans, Jaguars, Rams, Titans, @ Redskins, Giants, @ Seahawks

En résumé : Les trop nombreux turnovers ont eu la peau des Cards l’an dernier. Et peu d’éléments sont à corriger pour permettre un retour en force de la franchise. A 37 ans, Carson Palmer aura clairement un rôle crucial quant au bon ou mauvais parcours des siens. La bataille des tranchées sera un autre paramètre décisif, des deux côtés du ballon.

Bruce Arians a une grosse responsabilité sur les épaules, d’autant qu’il joue sans doute sa tête en 2017. Face à des Rams et des 49ers en reconstruction, Arizona pourrait faire bonne figure. Mais il ne serait pas étonnant de perdre des plumes à la maison contre des équipes comme Dallas, Tampa Bay, Seattle ou les Giants. Sur le papier, les Cardinals ont un roster de milieu de peloton, mais possèdent des playmakers pour viser au mieux le tour de wild-card.

Le pronostic : 8 victoires – 8 défaites

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