David Johnson, Tom Brady, Aaron Rodgers : le véganisme gagne la NFL

Et si la NFL montrait l'exemple dans l'assiette ?

Une ligue qui sait vivre avec son époque. Dans un pays où l’alimentation met le gras à l’honneur et dans un sport où le poids est une plus-value, de plus en plus de joueurs NFL n’hésitent pas à bouleverser leurs habitudes en surfant sur la vague du véganisme.

Pratique alimentaire toujours plus appréciée, le régime vegan exclut tout produit d’origine animale, à savoir la viande et le poisson, mais aussi les oeufs, le lait ou encore le miel. Les stars NFL commencent donc à se mettre à la page. Trent Williams, lineman offensif des Washington Redskins, est un exemple.

Conscient d’un changement nécessaire à ses yeux, le Pro Bowler n’a pas hésité à contacter le nutritionniste de la franchise pour revoir son régime alimentaire. Avec un menu sur mesure à la clé : au petit déjeuner, l’omelette ou la gaufre a laissé place à deux smoothies, à base de fruit et de kale. A midi, ce sont des pâtes aux champignons, aux épinards, voir au tofu qui attendent le lineman. Le soir, la poêlée de légumes est souvent à l’ordre du jour, mais le capitaine a aussi un péché mignon : un hamburger aux champignons de Paris. Mais que se passe-t-il quand il contemple l’assiette de ses amis carnivores ? Pas grand chose si l’on en croit l’intéressé.

« Je ne ressens pas de tentation particulière », a-t-il confié à John Keim, d’ESPN. « Car la tentation vient quand on fait quelque chose contre sa volonté. C’est un choix que j’ai fait, et personne ne m’a dicté ce que je devais faire. »

Des documentaires pour une prise de conscience

Le 7 mars dernier, le documentaire « What The Health » (« C’est quoi cette hygiène de vie ? »), de Kip Anderson et Keegan Kuhn, est diffusé au grand public, grâce notamment au portail de contenu audiovisuel Netflix. Cette enquête insiste sur les conséquences néfastes de la consommation de denrées animales et les risques sous-jacents de maladies graves. Des arguments qui ont par exemple convaincu David Johnson, qui a sauté le pas, avec avoir regardé ce film, mais aussi « Forks over Knives », un autre documentaire sur le sujet.

« Ce n’était pas aussi dur que ce que j’aurai pu croire », révèle-t-il à Josh Weinfuss, d’ESPN. « Je voyais ça comme une épreuve car, en tant qu’américains, nous sommes habitués à engloutir une bonne dose de viande. Au-delà de ce qu’on mange, c’est la proportion qui pose problème. On nous a toujours appris à manger près de 700 grammes de viande en moyenne quand la moitié suffit largement. »

Johnson avoue se sentir mieux depuis son changement de régime alimentaire.

Le seul soucis ? Une perte de poids un peu trop importante pour un coureur NFL. Johnson a gagné en agilité, mais il a remis un peu de viande dans son alimentation pour rester assez lourd pour subir les chocs.

Pas une raison pour lui faire remettre en cause son changement. L’occasion aussi de faire tomber les clichés. Non, les protéines ne se trouvent pas que dans la viande. De nombreux légumes en contiennent. Mais pas seulement. Johnson, par exemple, adore grignoter des noix de cajou.

« C’est un autre moyen d’avoir mes calories. Certains de ces trucs ont aussi des protéines. »

Le véganisme s’est d’ailleurs étendu au sein du vestiaire des Cards, le safety Tyrann Mathieu se laissant souvent séduire par une alimentation purement végétale. La difficulté de faire son propre repas pendant les déplacements l’ont obligé à faire des entorses l’an dernier, mais il assure aussi s’être senti mieux sans viande, et pense qu’il pourrait de nouveau tenter après la saison. A en croire l’organisation américaine PETA (« Pour une Ethique dans le Traitement des Animaux »), des gros noms comme Aaron Rodgers, quarterback des Green Bay Packers, et Tom Brady, font aussi partie de la liste. Le quarterback des Patriots n’est pas totalement végan, mais il a réduit drastiquement la part de la viande dans son alimentation.

Souvent décriée pour sa violence, la NFL pourrait grâce à ce phénomène véhiculer un message intéressant à une jeunesse américaine touchée par la mal-bouffe. Démontrer qu’alimentation saine et développement du corps peuvent aussi faire bon ménage. En somme, mettre les pieds dans le plat …

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