Preview NFL 2017 : Detroit Lions

Des renforts intéressants, mais des points faibles insurmontables ?

Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2017 ! Au programme aujourd’hui : les Detroit Lions. Vous pouvez trouver toutes les fiches déjà publiées en cliquant sur ce lien.

Que doit-on vraiment retenir de la saison des Lions en 2016 ? Qualifiée en playoffs grâce à des débuts canon, la franchise a sombré en fin de saison régulière avec trois défaites successives, profitant de la victoire des Giants à Washington pour continuer de jouer en janvier.

L’arrivée du nouveau General Manager Bob Quinn semble avoir fait du bien en interne, mais les aptitudes de Jim Caldwell à corriger de nombreuses zones d’ombre (jeu au sol, pass rush, couverture) sont encore discutées. D’autant que la NFC Nord s’annonce très disputée, avec des Packers finalistes de conférence en 2016, des Vikings à une O-Line d’une belle saison et des Bears portés par la jeunesse et l’assise défensive.

La saison dernière : 9 victoires – 7 défaites

Mouvements de l’intersaison : A l’instar des Dallas Cowboys, Detroit s’évertue à peaufiner une ligne offensive longtemps source de maux de tête. Après les drafts successives de Laken Tomlinson et Taylor Decker dès le premier tour de la draft, la franchise du Michigan a débauché deux linemen offensifs au printemps, et non des moindres. Pro Bowler en 2016, le guard T.J. Lang a été le taulier du grand rival Green Bay la saison passée. Un statut qu’a presque pu revendiquer Ricky Wagner à Baltimore, aux côtés de Marshall Yanda.

Autre priorité aux yeux de la direction de l’équipe : le run stop. Derrière un Haloti Ngata vieillissant et un A’Shawn Robinson prometteur mais en manque de vitesse, les Lions ont investi sur des linebackers rapides lors de la draft : avec Jarrad Davis et Jalen Reeves-Maybin, le secteur gagne en vivacité après les pertes successives de Stephen Tulloch et DeAndre Levy. Backup de Deion Jones à Atlanta, Paul Worrilow apporte lui son côté besogneux pour mettre au défi la jeune garde.

La vitesse, c’est aussi le mot à la mode sur les extérieurs. En attaque comme en défense, d’ailleurs. Après une fin de saison en dent de scie de Marvin Jones, Bob Quinn a drafté Kenny Golladay, de Northern Illinois pour rendre son attaque plus explosive. Défensivement, la déception des Raiders D.J. Hayden a une revanche à prendre, de par son statut de premier tour de draft, et les rookies Teez Tabor et Jamal Agnew ont les dents longues pour s’offrir le scalp des Nevin Lawson et autres Quandre Diggs …

Arrivées notables : Ricky Wagner (OT), T.J. Lang (G), Paul Worrilow (LB), D.J. Hayden (CB).
Re-signatures : Tim Wright (TE), Cornelius Lucas (OT), Armont Bryant (DE), Khyri Thornton (DT), Don Muhlbach (LS).
Draft : Jarrad Davis (LB), Teez Tabor (CB), Kenny Golladay (WR), Jalen Reeves-Maybin (LB), Michael Roberts (TE), Jamal Agnew (CB), Jeremiah Ledbetter (DE), Brad Kaaya (QB), Pat O’Connor (DE).
Pertes notables : Riley Reiff (OT), Larry Warford (G), Tyrunn Walker (DL), DeAndre Levy (LB), Rafael Bush (S).

Le(s) point(s) fort(s) : Longtemps considéré comme un joueur trop irrégulier, Matthew Stafford est incontestablement l’arme principale des Lions en attaque. Avec 4 327 yards, 24 touchdowns et 10 interceptions (son plus petit total sur 16 matches joués dans une saison), le numéro 9 s’est parfaitement adpaté au système offensif du coordinateur Jim Bob Cooter. Capable de faire briller à tour de rôle Marvin Jones et Golden Tate, il dispose aussi du meilleur duo de running backs en sortie de backfield avec Ameer Abdullah, de retour de blessure, et Theo Riddick. Certes, son mois de décembre a été plus poussif, mais cette période difficile coïncide avec la blessure qu’il avait contracté au majeur.

L’un des principaux objectifs de Stafford sera sans doute de faire enfin briller Eric Ebron, attendu comme une future vedette au poste de tight end et qui tarde toujours à confirmer.

L’autre atout assez inattendu de Detroit est sans doute son équipe spéciale. Avec 31 field goals réussis en 2016, le kicker Matt Prater a rarement tremblé l’an passé, alignant même un 8 sur 8 sur les tentatives de plus de 50 yards. Le punter Sam Martin bat lui régulièrement les records de sa franchise en termes de moyenne de yards par coup de pied (44,2 en 2016).

Le seul bémol pour les Lions est le départ du retourneur Andre Roberts à Atlanta. Il ne sera pas simple de lui trouver un remplaçant efficace.

Le(s) point(s) faible(s) : Comme évoqué, Ameer Abdullah et Theo Riddick représentent des menaces non négligeables à la reception. Il vaut mieux, car au sol, l’aisance n’est pas la même. Avec 1 310 yards en 2016 (soit à peine plus que Le’Veon Bell à lui tout seul en 12 matches !), la course est non seulement devenue une source d’inquiétude, mais elle n’a pas été franchement considérée pendant l’intersaison. Les jeunes Zach Zenner et Dwayne Washington ont pu dépanner de temps à autre, mais ne constituent pas des leaders en devenir sur le poste.

Heureusement que l’attaque aérienne a été au niveau lors de la dernière campagne. Car à force d’accumuler le départ de nombreux cadres (Suh, Fairley, Tulloch, Levy), les Lions connaissent de plus en plus de difficulté en défense. Jugez plutôt : en 2016, Detroit a terminé 31e de la ligue sur le pourcentage de troisième tentative adverse, 30e en termes de sacks et bon dernier sur le pourcentage de réussite du quarterback opposé. Des chiffres qui ne rassurent pas, d’autant que les Lions viennent de perdre sur blessure leur meilleur pass rusher de la saison passée, Kerry Hyder (8 sacks). De plus, de par la jeunesse relative de l’escouade, le temps ne sera pas vraiment l’allié de Jim Caldwell dans une année où il peut jouer sa tête si la défense reste calamiteuse. Le coordinateur Teryl Austin pourrait rapidement devenir un dommage collatéral si tout se fonctionne pas dès le début de saison.

Facteur(s) X : C’est la thématique qui revient en boucle tout au long de cet article : les blessures vont devoir épargner les Lions, si ces derniers veulent rester en playoffs. Matthew Stafford, Ameer Adbullah, Ezekiel Ansah, DeAndre Levy … Les pépins physiques auront été nombreux l’an passé et ont sans doute coûté à la franchise un titre de division NFC Nord. En 2017, les choses ne sont pas très bien parties, car le defensive end Kerry Hyder est déjà forfait pour le reste de la saison. Quant au prometteur tackle Taylor Decker, une opération de l’épaule devrait le maintenir éloigné des terrains jusqu’en octobre minimum. Rappelons que les linebackers Jarrad Davis et Jalen Reeves-Maybin, draftés en avril, ont connu pas mal de blessures durant leur parcours universitaire. Sauf miracle, une nouvelle hémorragie ne pourra pas envoyer Detroit en phase finale.

Calendrier : Cardinals, @ Giants, Falcons, @ Vikings, Panthers, @ Saints, Steelers, @ Packers, Browns, @ Bears, Vikings, @ Ravens, @ Buccaneers, Bears, @ Bengals, Packers.

En résumé :  Avec une grosse attaque aérienne et une ligne offensive toujours plus considérée ces derniers mois, les Detroit Lions tentent de miser sur un jeu spectaculaire pour décrocher leur troisième qualification en playoffs en quatre ans.

Mais les interrogations restent encore trop nombreuses pour en faire un candidat crédible aux premiers rôles. L’attaque au sol sera-t-elle enfin performante ? Ezekiel Ansah va-t-il revenir à son meilleur niveau ? Les defensive backs Glover Quin et Darius Slay peuvent-ils tout faire tous seuls ?

Tant de questions qui, dans une NFC Nord retrouvée, pourraient s’avérer rédhibitoires …

Le pronostic : 7 victoires – 9 défaites

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