Vikings – Saints (29-19) : Sam Bradford impressionne, Drew Brees bafouille

Steffon Diggs régale et éclipse les retrouvailles avec Adrian Peterson !

Minnesota Vikings (1-0) – New Orleans Saints (0-1) : 29-19

Une ligne offensive ça change la vie. Transpercé de toutes parts l’an passé, le cinq de devant de Minneapolis s’est refait une beauté pendant l’été et Sam Bradford (27/32, 346 yards et 3 TDs) s’est régalé. Dans un fauteuil, le passeur violet a mis en pièce un rideau aérien des Saints bien trop léger et inexpérimenté.

Après 15 premières minutes accrochées, Bradford a lâché les chevaux. Impeccable de précision il n’a eu de cesse de trouver les mains de receveurs qui avaient bien pensé à plonger les deux mains dans le stickum avant la rencontre. En face, Adrian Peterson (6 courses, 18 yards) a été le témoin impuissant du passage de témoin avec le nouveau coureur titulaire des Vikings : Dalvin Cook (22 courses, 127 yards). Méconnaissable dans le premier acte et incapable de conclure dans la redzone, Drew Brees (27/37, 291 yards, 1 TD) a profité d’une fin de match sans grand suspense pour redorer ses stats. Une soirée sans pour les hommes de Sean Payton.

Can you Digg it ?

Comment allait se comporter la ligne offensive et toute l’attaque du Minnesota après une présaison des plus inquiétantes. Après une première longue possession qui voit la bande de Drew Brees ouvrir le score au pied, la réponse ne tard pas à venir. Confortablement installé derrière un front five qui n’avait jamais joué le moindre snap avant le coup d’envoi, Bradford distribue les passes, Cook se dégourdit les jambes et les Violets égalisent rapidement (3-3).

Si l’attaque des Saints avance sans trop d’encombres, elle manque cruellement du tranchant qu’on lui connait si bien. Adrian Peterson, Alvin Kamara (7 courses, 18 yards, 4 réceptions, 20 yards), Mark Ingram (6 courses, 17 yards, 5 réceptions, 54 yards), Sean Payton use et abuse des variations de formations sans parvenir à trouver la meilleure formule. De l’autre côté du ballon, la défense est en place et parvient à contenir les joueurs de Minny. Pas pour longtemps.

Wil Lutz a à peine conclu au pied un nouveau drive bloqué aux portes de la peinture, que Sam Bradford arrose comme un enragé et traverse le terrain en trois passes à se pâmer. 35 yards sur la gauche dans les gants jaunes d’un Adam Thielen (9 réceptions, 157 yards) intenable, 21 vers Jarius Wright sur un amour de passe, puis 18 derniers pour envoyer Stefon Diggs (7 réceptions, 93 yards, 2 TDs) dans la peinture violette. Seul au monde (10-6).

À moins de 2 minutes de la fin, le ballon revient dans les mains de Bradford avec 95 yards à combler pour de nouveau croiser la ligne. Propulsés par une nouvelle échappe de 44 yards de Thielen, les Vikings atterrissent aux portes de la endzone sur une réception pleine d’autorité de Diggs. Une poigne de seconde plus tard, le numéro 14 s’offre un doublé sur un numéro de funambule dans le coin de l’en-but. Du grand art. Forbat rate la conversion (16-6).

De la tête et des épaules

Dans la foulée d’un premier acte impressionnant de maîtrise et confortablement installé derrière une ligne offensive solidaire comme jamais, Sam Bradford fait de nouveau parler les dons d’acrobate de Stefon Diggs sur un bijou de 30 yards et permet à Kay Forbath de creuser l’écart. Les deux formations s’échangent les punts avant que les Saints n’aient de nouveau la mauvaise idée de caler devant la peinture pour la troisième fois, bien aidés par une magnifique ogive de 52 yards de Drew Brees dans les mains de Tommylee Lewis.

Pleinement dans son match, Sam Bradford repart à la conquête d’un drive de mammouth. Thielen signe une nouvelle réception de plus de 2o yards, Dalvin Cook écrase l’accélérateur, déborde sur la droite et conquit 32 yards avant que Kyle Rudolph ne fasse ce qu’il sait faire de mieux : conclure le travail dans la endzone. (26-12)

La défense de Mike Zimmer commence à jouer soft, laisse s’égrainer les secondes, permet à Drew Brees de trouver un semblant de rythme et Coby Fleener (5 réceptions, 54 yards et un TD) sauve l’honneur entre deux field goals. Un de part et d’autre. Le suspense mort et enterré, Dalvin Cook efface des tablettes le record de yards au sol pour un premier match en carrière pour un joueur des Vikings, propriété jusqu’à là d’un certain… Adrian Peterson. Au terme d’une rencontre outrageusement dominée par une attaque violette que personne n’avait vu venir, les Vikings décrochent un succès probant et s’envoleront vers Pittsburgh pleins de confiance. Dépassés en défense, les Saints auront une semaine pour préparer la venue d’un certain Tom Brady.

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