Donald Trump en rajoute, Roger Goodell, 6 franchises et les joueurs font face

Si Donald Trump prend visiblement un certain plaisir à diviser son pays, il est en train d’unir la NFL. Samedi, au lendemain d’une sortie où il avait traité les joueurs...

Si Donald Trump prend visiblement un certain plaisir à diviser son pays, il est en train d’unir la NFL. Samedi, au lendemain d’une sortie où il avait traité les joueurs posant le genou au sol de « Sons of bitches » (fils de putes, NDLR), le président américain en a remis une couche.

Sur Twitter, il s’en est pris directement à Roger Goodell.

« Roger Goodell de la NFL a publié un communiqué pour justifier le manque de respect total que certains joueurs montrent à notre pays. Dites leur de se lever ! »

« Créer l’unité »

Quelques heures plus tôt, Goodell avait, en effet, réagi aux premiers propos de Trump dans un communiqué.

« La NFL et nos joueurs sont à leur meilleur lorsque nous aidons à créer un sens d’unité dans notre pays et notre culture », expliquait notamment le patron de la ligue. « Il n’y a pas de meilleur exemple que la réponse incroyable de nous clubs et nos joueur aux terribles catastrophes naturelles que nous avons vécu le mois dernier. Des commentaires qui divisent comment ceux-là montrent un manque de respect pour la NFL, notre jeu et nos joueurs, et l’incapacité de comprendre l’énorme capacité de faire le bien de nos clubs et de nos joueurs dans nos communautés. »

Le syndicat des joueurs a également expliqué qu’il ne lâchera rien sur la défense des droits constitutionnels des joueurs.

Six franchises font face

Yahoo! Sports a également recensé six propriétaires ou présidents de franchises qui ont réagi : John Mara et Steve Tisch (Giants), Stephen Ross (Dolphins), Arthur Blank (Falcons), Mark Murphy (Packers), Jed York (49ers) et Amy Adams Strunk (Titans).

Les Giants ont dégainé les premiers.

« Les commentaires comme ceux que nous avons entendu la nuit dernière du président sont inappropriés, offensant et créent la division. Nous sommes fiers de nos joueurs, qui pour la vaste majorité d’entre eux utilisent la NFL pour avoir un impact positif sur notre société. »

Même son de cloche côté Dolphins.

« Notre pays a besoin d’un pouvoir qui uni, pas qui créé plus de divisions. Nous devons essayer de nous comprendre et avoir un discours correct plutôt que des condamnations et des bons mots. Je connais nos joueurs qui ont posé le genou au sol pendant l’hymne, et ce sont des jeunes gens intelligents, qui veulent que notre monde soit meilleur pour tous. Ils voulaient lancer un débat et font la différence dans notre communauté, y compris en travaillant avec les fores de l’ordre, pour réunir les gens. »

Les autres franchises qui ont publié un communiqué sont sur la même ligne.

Protestations en vue

Sans surprise, beaucoup de joueurs n’ont pas envie d’entendre leur président leur dire ce qu’ils ont le droit ou non de faire. Surtout lorsque le droit de s’exprimer librement est garanti par le premier article de leur constitution, et que le président en question n’avait pas de mal à dire qu’il y avait « des gens bien » parmi les manifestants d’extrême droite de Charlotesville, qui, eux, ont tout à fait le droit de s’exprimer sans être réprimandés ou menacés de licenciement par Donald Trump.

DeSean Jackson (Buccaneers) a déjà annoncé sur Twitter qu’il ne se lèvera pas pour l’hymne ce dimanche, et qu’il n’a pas vraiment apprécié de se faire traiter de « fils de pute. »

Richard Sherman a aussi dénoncé les mots et le comportement de son chef de l’état.

La fierté contre l’égo et la division

Ce dimanche risque donc d’être agité en NFL. C’est probablement ce que Trump souhaite. En créant toujours plus de divisions, il excite ses supporters les plus fervents. La base qui ne le quittera pas, et qui se nourrit de ses attaques à l’emporte pièce sur n’importe quel sujet.

Sans oublier son égo. Car cette polémique le met toujours plus au coeur des discussions, ce qui semble être son moteur principal. Et puis il y a l’aigreur. La NFL lui a préféré quelqu’un d’autre pour l’achat des Bills en 2014. Dans les années 80, il avait tenté de concurrencer la NFL avec l’USFL, qu’il a mené à la ruine. Des détails. Probablement pas pour l’égomaniaque de la Maison Blanche.

La meilleure réponse à tout ça reste la fierté, et l’humour.

Au « sons of bitches » de Trump (bitch peut être traduit de 1000 manières : chiennes, salopes, putes…), c’est Teresa Kaepernick qui a eu la meilleure réponse.

« Je suppose que ça fait de moi une pute très fière. »

Pas mieux.

photo via USA Today

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