Face à la dépression, Joe Barkdale (Chargers) a trouvé la musique

Derrière le sourire qu’il affiche sur la pochette de son premier album ou dans le vestiaire, personne ne pourrait s’en douter. Mais depuis des années, Joe Barkdale souffre de dépression...

Derrière le sourire qu’il affiche sur la pochette de son premier album ou dans le vestiaire, personne ne pourrait s’en douter. Mais depuis des années, Joe Barkdale souffre de dépression chronique.

Dans une belle interview au LA Times, le right tackle des Chargers lève le voile sur sa douleur, avec l’espoir d’aider ceux qui se trouvent dans la même situation. Maltraité physiquement et moralement dans son enfance, Barksdale connait des jours très difficiles. En novembre dernier, par exemple, alors qu’il apprend qu’il va manquer un troisième match de suite pour cause de blessure, il rentre à la maison et prend un couteau avec l’idée d’en finir. Heureusement, sa femme est là pour le calmer.

Finalement, il parle avec quelques coéquipiers, dont Philip Rivers.

« Je n’aurais jamais imaginé qu’il luttait contre ça », avoue le quarterback.

Normal. Barkdale a appris à cacher sa dépression.

« Je le fais depuis 29 ans. Je sais ce qui se passe sinon », explique-t-il. « Si je me laisse emporter par la tristesse, être vraiment triste, je peux m’enfoncer très loin… comme ne plus être là demain. »

S’il suit une thérapie, Barkdale doit encore se battre.

« Certains jours, vous pouvez vous en sortir. D’autres, vous ne pouvez pas. Certains jours, ça a juste l’air impossible. Je suis comme ça. Je suis déprimé comme je suis noir. »

La guitare comme échappatoire

Mais depuis quatre ans, le joueur a trouvé une aide précieuse. Et c’est son ancien coach Jeff Fisher qui a aidé, en lui suggérant de se mettre à la guitare.

« La musique, c’est tout pour moi. J’ai toujours voulu voler. J’ai toujours eu cette obsession pour les oiseaux. Les oiseaux sont les plus cool. Je regarde des choses bouger dans les airs et ne pas être gêné par la gravité autant que moi. Quand je joue de la guitare, quand je fais un solo ou que je me laisse aller, j’ai l’impression de voler. C’est la chose la plus cool du monde. »

Le Blues a donc conquis Barkdale.

« C’est dire aux gens comment vous vous sentez sans avoir à leur parler. »

Même si parler est nécessaire. Et quand il s’agit de souffrance psychologique, cela reste difficile, notamment en NFL. Barkdale l’a vu quand il en a parlé à trois coéquipiers, dont Rivers.

« Ca vous montre l’image que cela porte dans la ligue. Tous les trois m’ont dit, « Hey, ne t’inquiète pas, ca reste entre nous, je ne le dirai à personne. » Mon truc c’était justement de leur dire pour qu’ils puissent en parler aux autres. »

Désormais, Barkdale en parle donc ouvertement. Tant mieux, parce qu’il n’est sûrement pas le seul.

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