Les All-Stars Teams : Buffalo Bills

Bruce Smith, Thurman Thomas, Jim Kelly ... Une belle brochette de Hall of Famers !

Chaque mercredi, pendant l’intersaison, Touchdown Actu vous propose une immersion dans l’histoire de la Ligue, avec la sélection des 53 meilleurs joueurs de chaque équipe. Quelle franchise a attiré le plus de talents ? Qui seraient les titulaires de ces escouades d’envergure ? Focus cette semaine sur la franchise des Bills, implanté à Buffalo dès 1960.

LE ROSTER
(* Hall of Famer)

QB : Jim Kelly * (1986-1996), Jack Kemp (1962-1969), Joe Ferguson (1973-1984)
RB : O.J. Simpson * (1969-1977), Thurman Thomas * (1988-1999), Fred Jackson (2006-2014)
FB : Cookie Gilchrist (1962-1964)
WR : Elbert Dubenion (1960-1968), Andre Reed * (1985-1999), Eric Moulds (1996-2005), Lee Evans (2004-2010), Frank Lewis (1978-1983), Bob Chandler (1971-1979)
TE : Pete Metzelaars (1985-1994), Ernie Warlick (1962-1965)
OT : Will Wolford (1986-1992), Howard Ballard (1987-1993), Joe Devlin (1976-1989), Stew Barber (1961-1969)
G : Billy Shaw * (1961-1969), Joe DeLamielleure * (1973-1979), Ruben Brown (1995-2003), Reggie McKenzie (1972-1982)
C : Kent Hull (1986-1996), Jim Ritcher (1980-1993)

DE : Phil Hansen (1991-2001), Bruce Smith * (1985-1999), Aaron Schobel (2001-2009), Ben Williams (1976-1985), Ron McDole (1963-1970)
DT : Tom Sestak (1962-1968), Fred Smerlas (1979-1989), Kyle Williams (depuis 2006), Ted Washington (1995-2000), Jim Dunaway (1963-1971)
LB : Mike Stratton (1962-1972), Darryl Talley (1983-1994), Cornelius Bennett (1987-1995), Shane Conlan (1987-1992), Bryce Paup (1995-1997)
CB : Robert James (1969-1974), Butch Byrd (1964-1970), Nate Odomes (1987-1993), Terrence McGee (2003-2012), Charles Romes (1977-1986)
S : George Saimes (1963-1969), Mark Kelso (1986-1993), Tony Greene (1971-1979), Henry Jones (1991-2000), Steve Freeman (1975-1986)

K : Steve Christie (1992-2000)
P : Brian Moorman (2001-2012)
LS : Hagood Clarke (1964-1968)

Marv Levy, ici aux côtés de Jim Kelly.

LE COACH
Marv Levy
Lors de son arrivée à Buffalo, en 1986, Marv Levy n’est pas vraiment attendu comme le messie. Malgré deux Grey Cups remportées avec les Montreal Alouettes, le technicien sort d’une expérience houleuse en NFL, avec cinq saisons quelconques chez les Kansas City Chiefs. Pas de quoi effrayer le propriétaire Ralph Wilson, qui lui file les clés du camion après un exercice à 2-14 pour les New-Yorkais. Si la sauce va prendre plusieurs mois à prendre, Levy et Buffalo vont rapidement trouver la bonne voie. Certaines valeurs sûres sont déjà là, avec le receveur Andre Reed et l’effrayant defensive end Bruce Smith. Mais c’est bien l’arrivée de Jim Kelly, transfuge d’USFL, la ligue concurrente de Donald Trump, qui va transfigurer la franchise, malgré son dépit initial d’être drafté par les Bills. Longtemps axé sur la course, Buffalo va devenir une attaque aux multiples visages. Celui du running back Thurman Thomas finira de poser les pierres d’un nouvel édifice de taille dans la conférence américaine. Deux ans plus tard, les Bills jouent le premier Super Bowl de leur histoire. Une finale qui leur échappera à cause d’un field goal manqué de Scott Norwood à la dernière seconde. Cette équipe a du caractère et retournera trois fois de suite viser le trophée Lombardi. Mais après les Giants en 1990, la NFC Est s’évertue à frustrer les Bills avec des échecs incessants contre Washington et Dallas, à deux reprises. Qu’importe, Marv Levy a écrit la plus belle page de l’histoire de Buffalo, et à l’image de ses cadres, le coach quittera la scène à la fin des années 90. Les Buffles ne s’en relèveront pas, chassant sans succès les playoffs pendant près de deux décennies.

LES TITULAIRES
(entre parenthèses, le nombre de matches joués)

LE POINT FORT
Incontestablement, le jeu au sol a souvent été une tradition de la franchise, et son roster le démontre parfaitement. Le backfield offensif fait forcément rêver, au vu des prestations de Thurman Thomas, O.J. Simpson ou Cookie Gilchrist. Mais les Bills se sont rarement trompés au moment de composer leur ligne offensive, notamment le poste de guard. Outre les deux Hall of Famers Billy Shaw et Joe DeLamielleure, Kent Hull et Jim Ritcher étaient par exemple deux des linemen intérieurs les plus respectés de la ligue lors de la belle période de Buffalo au début des années 90.

Charles Romes, l’un des premiers français à avoir joué (et brillé) en NFL.

LE POINT FAIBLE
Les positions sont globalement assez complètes, mais le backfield défensif parait légèrement un cran en-dessous si on le compare au front seven. Le poste de safety pose notamment question, derrière l’intouchable George Saimes. Mais l’efficacité a souvent compensé le manque de glamour.

LA PERIODE DOREE
Non, Buffalo n’a pas attendu les années 90 pour sévir dans la ligue. A vrai dire, il a fallu peu de temps à la franchise pour être au premier plan de ce qui était encore l’AFL, l’American Football League. Dès 1962, le propriétaire Ralph Wilson surprend tout le monde en engageant le head coach Lou Saban, à peine viré par les Boston Patriots. A l’image de son homonyme Nick, actuel gourou d’Alabama, en College Football, le technicien va représenter avec son patron la paire parfaite de dénicheurs de talents. La défense prend peu à peu des allures de rempart avec les drafts de Mike Stratton, Tom Sestak, Jim Dunaway, George Saimes ou encore Ron McDole. L’attaque n’est pas en reste avec l’explosion des coureurs Wray Carlton et Cookie Gilchrist, l’émergence de la formation à deux tight ends (avec Ernie Warlick et Eric Costa) ou encore la résurrection du vétéran Jack Kemp en quarterback. L’ascension est enthousiasmante pour cette nouvelle place forte. Premiers playoffs en 1963 et un sacre AFL en 1964 et 1965, avec un Jack Kemp qui termine MVP. L’histoire est belle. Trop belle, car du jour au lendemain, Lou Saban décide de quitter le navire pour retourner en NCAA, à Maryland. Le timing est bien mal choisi car l’AFL et la NFL fusionnent l’année suivante pour créer le Super Bowl. Un événement que manquera cette belle génération en 1966, au profit des Chiefs, avant de retomber peu à peu dans l’anonymat.

Lou Saban, passé deux fois par Buffalo, dont la belle période 1962-1965.

LES CANDIDATS CREDIBLES
Les Bills sont actuellement en reconstruction, mais cela n’empêche pas la franchise d’avoir des prétendants sérieux à l’équipe All-Stars. En attaque, l’efficacité du jeu au sol a mis au premier plan des joueurs comme le coureur LeSean McCoy, le guard Richie Incognito et le néo-retraité au poste de centre, Eric Wood. En défense, l’expérimenté Jerry Hughes, le besogneux Preston Brown et l’explosif rookie Tre’Davious White ont leur mot à dire. De même que le polyvalent safety Micah Hyde.

PROCHAINE ALL-STARS TEAM
7 mars : Carolina Panthers.

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