Les All-Stars Teams : Denver Broncos

La parole a souvent été pour la défense ... et pour John Elway ...

Chaque mercredi, pendant l’intersaison, Touchdown Actu vous propose une immersion dans l’histoire de la Ligue, avec la sélection des 53 meilleurs joueurs de chaque équipe. Quelle franchise a attiré le plus de talents ? Qui seraient les titulaires de ces escouades d’envergure ? Focus cette semaine sur la franchise des Broncos, créée à Denver dès 1960.

LE ROSTER
(* Hall of Famer)

QB : John Elway * (1983-1998), Peyton Manning (2012-2015), Craig Morton (1977-1982)
RB : Otis Armstrong (1973-1980), Terrell Davis * (1995-2001), Floyd Little * (1967-1975)
FB : Jon Keyworth (1974-1980)
WR : Ed McCaffrey (1995-2003), Haven Moses (1972-1981), Rod Smith (1995-2007), Lionel Taylor (1960-1966), Demaryius Thomas (depuis 2010)
TE : Riley Odoms (1972-1983), Shannon Sharpe * (1990-1999, 2002-2003)
OT : Ryan Clady (2008-2015), Ken Lanier (1981-1992), Matt Lepsis (1997-2007), Dave Studdard (1979-1988), Gary Zimmerman * (1993-1997)
G : Keith Bishop (1980-1989), Ben Hamilton (2001-2009), Paul Howard (1973-1986), Mark Schlereth (1995-2000)
C : Billy Bryan (1977-1988), Tom Nalen (1994-2008)

DE : Barney Chavous (1973-1985) , Elvis Dumervil (2006-2012), Simon Fletcher (1985-1995), Rich Jackson (1967-1972), Alfred Williams (1996-1999)
DT : Rubin Carter (1975-1986), Rulon Jones (1980-1988), Greg Kragen (1985-1993), Trevor Pryce (1997-2005), Paul Smith (1968-1978)
LB : Randy Gradishar (1973-1983), Tom Jackson (1973-1986), Karl Mecklenburg (1983-1994), Von Miller (depuis 2011), Bill Romanowski (1996-2001), Al Wilson (1999-2006)
CB : Champ Bailey (2004-2013), Ray Crockett (1994-2000), Chris Harris Jr. (depuis 2011), Aqib Talib (2014-2017), Louis Wright (1975-1986)
S : Steve Atwater (1989-1998), Goose Gonsoulin (1960-1966), Dennis Smith (1981-1994), Bill Thompson (1969-1981)

K : Jason Elam (1993-2007)
P : Tom Rouen (1993-2002)
LS/ST : Rick Upchurch (1975-1983)

Mike Shanahan, ici devant John Elway.

LE COACH
Mike Shanahan
Un visage familier. Nommé head coach des Broncos en 1995, Mike Shanahan ne vient pas vraiment en terre inconnue du côté du Colorado. Le spécialiste offensif a été coordinateur de la franchise aux débuts des années 80 et a déjà collaboré avec un John Elway en pleine force de l’âge. A l’instar de ce qu’il a pu faire avec les 49ers les années précédentes, Shanahan va développer une attaque physique autour de son quarterback star. Dès son arrivée, il intègre deux anonymes qui vont rapidement avoir un rôle majeur : le coureur Terrell Davis, sixième tour de draft, et le receveur Rod Smith, non drafté. Ce trio de choix, associé à un ligne féroce (draft de Tom Nalen, signatures de Gary Zimmerman et Mark Schlereth) et à la référence Shannon Sharpe au poste de tight end, va finir par rendre cette équipe inarrêtable. Shanahan ne met que trois ans à placer Denver au sommet de la ligue et réalise même le doublé avec son équipe l’année suivante. Dans les années 2000, il devient le coach le plus victorieux de l’histoire de la franchise, effaçant des tablettes Dan Reeves, celui dont il a longtemps été l’assistant. C’est d’ailleurs ce même Reeves que Shanahan domptera en 1998 face aux Falcons, pour le dernier match de John Elway. La belle histoire s’arrêtera en 2008, dans une période devenue de plus en plus trouble, malgré la draft du prometteur Jay Cutler au poste de quarterback. Shanahan ponctue son bilan de 138 victoires et 86 défaites, tout en n’ayant connu que deux saisons négatives sur ses 14 années comme head coach.

LES TITULAIRES
(entre parenthèses, le nombre de matches joués)

LE POINT FORT
Les front sevens ont souvent été des forces majeures du côté de Denver. Même dans les années les plus tristes de la franchise, des défenseurs aussi solides que polyvalents ont rendu la tâche des adversaires ardue. Karl Mecklenburg ou Von Miller sont les parfaits modèles de danger protéiforme, le premier étant l’un des linebackers intérieurs les plus prolifiques en termes de sacks et le second ayant jonglé entre la 4-3 et la 3-4 à deux postes différents et avec la même facilité déconcertante. Preuve de cette profondeur sur les deux premiers rideaux : des joueurs comme Paul Smith, Rulon Jones, Bill Romanowski ou Al Wilson n’ont que des allures de remplaçants de luxe.

LE POINT FAIBLE
Certes, c’est le seul poste qui possède deux Hall of Famers dans ses rangs. Mais Denver n’a pas toujours été heureux au moment de sélectionner un running back. Avant l’arrivée de Terrell Davis, John Elway a d’ailleurs souvent ramé pour compenser le manque de soutien au sol. Si Sammy Winder a parfois pris feu, son irrégularité a aussi coûté cher sur certains matches phares joués par les Broncos dans les années 80. Otis Armstrong a semblé souffrir des mêmes maux lors de la décennie précédente. Il en faut plus pour remettre en cause le talent pur des deux hommes, dans un effectif relativement complet.

Von Miller, futur MVP du Super Bowl L.

LA PERIODE DOREE
Les titres de Denver viennent souvent de belles histoires. Et de retrouvailles prémonitoires. En 1995, Mike Shanahan revient dans le Colorado, sur la route qui mène les Broncos à deux Super Bowls en 1997 et 1998. Mais le père de Kyle n’est pas le seul technicien dans ce cas. Ephémère head coach de la franchise entre 1993 et 1994, Wade Phillips n’a pas marqué les esprits dans le Nord-Ouest des Etats-Unis. Il sera pourtant le principal artisan du troisième sacre local. Au début des années 2010, les Broncos ne sont clairement plus dans le coup, digérant encore le départ de Mike Shanahan et surtout l’apocalyptique passage de Josh McDaniels. Le constructeur John Fox a beau redresser peu à peu l’équipe, le vrai changement aura lieu au printemps 2012. Devenu indésirable à Indianapolis, en raison de nombreuses blessures au cou, Peyton Manning vient se refaire une santé dans le Colorado, aux côtés d’une légende locale, le nouveau General Manager John Elway. Ce casting, qui intègre le prometteur Demaryius Thomas et la star établie Wes Welker, transforme Denver en une attaque de feu. La meilleure escouade offensive de 2013 se qualifie d’ailleurs pour le Super Bowl 48, mais reçoit une véritable leçon aux mains de Seattle et de sa défense de fer. Cet échec discréditera John Fox, qui est démis de ses fonctions un an plus tard, malgré une énième qualification en playoffs. Elway se tourne alors vers Gary Kubiak, son ancien remplaçant chez les Broncos, pour prendre la suite. Si l’ex-coach de Houston ne va pas révolutionner l’attaque, c’est bien l’intégration d’un nouveau coordinateur défensif qui va bouleverser les choses. Wade Phillips, l’un des coaches les plus réputés du pays et pourtant toujours sans bague, réadapte le système, passe en 3-4, profite de l’arrivée de gros caractères comme DeMarcus Ware et Aqib Talib pour faire son escouade un rempart. Changement de décor par rapport à 2013 : si Peyton Manning est sur les rotules, la défense prend le contrôle des opérations et envoie Denver au 50e Super Bowl de l’histoire. L’action clé du match est forcément défensive, avec un touchdown de Malik Jackson sur un fumble forcé par Von Miller. Ce dernier sera justement élu MVP de la rencontre, sitôt la victoire des siens scellée. Problème pour Denver : cette belle histoire sera de courte durée, surtout en raison des problèmes de santé de Gary Kubiak et de son assistant.

LES CANDIDATS CREDIBLES
Beaucoup de joueurs actuels figurent déjà dans le roster All-Stars, ce qui limite le nombre de candidats potentiels restants. De par sa polyvalence, le coureur C.J. Anderson aurait eu son mot à dire en attaque, mais c’est encore en défense que se distinguent d’éventuels prétendants. Derek Wolfe, Brandon Marshall, Shane Ray sont trois noms crédibles, s’ils parviennent à trouver une forme de constance au fil des saisons.

PROCHAINE ALL-STARS TEAM
18 avril : Detroit Lions

Partagez cet article sur : Twitter Facebook
Afficher les commentaires