Les All-Stars Teams : Detroit Lions

Barry Sanders, figure emblématique des Lions.

Chaque mercredi, pendant l’intersaison, Touchdown Actu vous propose une immersion dans l’histoire de la Ligue, avec la sélection des 53 meilleurs joueurs de chaque équipe. Quelle franchise a attiré le plus de talents ? Qui seraient les titulaires de ces escouades d’envergure ? Focus cette semaine sur la franchise des Lions, créée à Portsmouth, dans l’Ohio, dès 1930 puis installée à Detroit trois ans plus tard.

LE ROSTER
(* Hall of Famer)

QB : Greg Landry (1968-1978), Bobby Layne (1950-1958), Matthew Stafford (depuis 2009)
RB : Mel Farr (1967-1973), Barry Sanders * (1989-1998), Billy Sims (1980-1984), Doak Walker * (1950-1955)
FB : Nick Pietrosante (1959-1965)
WR : Terry Barr (1957-1965), Gail Cogdill (1960-1968), Calvin Johnson (2007-2015), Herman Moore (1991-2001), Brett Perriman (1991-1996)
TE : Charlie Sanders * (1968-1977), David Sloan (1995-2001)
OT : Jeff Backus (2001-2012), Lomas Brown (1985-1995), Keith Dorney (1979-1987)
G : Lou Creekmur * (1950-1959), John Gordy (1957-1967), Harley Sewell (1953-1962), Dick Stanfel * (1952-1955)
C : Kevin Glover (1985-1997), Ed Flanagan (1965-1974), Alex Wojciechowicz * (1938-1946)

DE : Ezekiel Ansah (depuis 2013), Al Baker (1978-1982), Mike Cofer (1983-1993), Darris McCord (1955-1967), Robert Porcher (1992-2004)
DT : Jerry Ball (1987-1992), Roger Brown (1960-1966), Luther Elliss (1995-2003), Doug English (1975-1985), Alex Karras (1958-1970)
LB : Stephen Boyd (1995-2001), Mike Lucci (1965-1973), Paul Naumoff (1967-1978), Joe Schmidt * (1953-1965), Chris Spielman (1988-1995), Wayne Walker (1958-1972)
CB : Lem Barney * (1967-1977), Dre’ Bly (2003-2006), Don Doll (1949-1952), Dick « Night Train » Lane * (1960-1965), Dick LeBeau * (1959-1972)
S : Bennie Blades (1988-1996), Jack Christiansen * (1951-1958), Jim David (1952-1959), Yale Lary * (1952-1964)

K : Jason Hanson (1992-2012)
P : Jim Arnold (1986-1993)
LS/ST : Mel Gray (1989-1994)

Buddy Parker, ici en blanc.

LE COACH
Buddy Parker

Buddy Parker et les Lions, c’est souvent une belle histoire. Ephémère joueur de la franchise dans  les années 30, le fullback de formation a pourtant goûté au premier titre local, à peine le déménagement à Detroit acté. C’est au lendemain d’une expérience assez prometteuse chez les Cardinals qu’il est nommé head coach des Lions. Raymond, son vrai prénom, ne perd pas de temps pour retrouver ses marques. Aux côtés de Bobby Layne, drafté quelques années plus tôt, Parker va donner un visage explosif à son attaque avec les prémices d’un jeu supersonique, basé sur la « Play-action ». Layne régale dans les airs, mais l’ancien Heisman Trophy Doak Walker apporte de la variété au sol pour mettre au supplice les défenses. La défense, justement, parlons-en, car derrière l’emblématique linebacker Joe Schmidt, les Lions ont le meilleur secondary de toute la NFL. Le « Chris’ Crew » (voir plus loin) devient une machine à turnovers et va transformer Detroit en rouleau-compresseur, les emmenant vers deux titres NFL. Les deux fois aux dépens de Cleveland. Difficile de concevoir une telle finale aujourd’hui. Parker dirigera les Lions jusqu’en 1957, période devenue irrespirable en raison de l’ambiance malsaine entre les dirigeants. Il filera à Pittsburgh et y rapatriera d’ailleurs Bobby Layne, indésirable dans le Michigan après sa commotion et son remplacement par Tobin Rote. Il reste l’un des coaches les plus prolifiques de l’histoire de la franchise, avec 47 victoires, 23 défaites et 2 matches nuls, sans compter ses 2 sacres et la finale de 1954.

LES TITULAIRES
(entre parenthèses, le nombre de matches joués)

LE POINT FORT
Avec cinq Hall of Famers dans ses rangs, difficile de ne pas classer le backfield défensif et notamment le poste de safety. On y retrouve d’ailleurs le « Chris Crew », l’un des secondaries les plus intimidants avec les présences de Jack Christiansen (dont est tiré le nom du groupe), Yale Lary et Jim David. Une période qui a, sans trop de surprises, coïncidé avec les meilleurs résultats de la franchise. Que dire aussi du backfield offensif ? Barry Sanders reste aujourd’hui le plus grand joueur à avoir le maillot du Michigan, mais sans des problèmes physiques, Billy Sims aurait pu l’être peu de temps avant. Dans les années 50, Doak Walker était une vedette de la ligue mais a préféré écourter sa carrière de son propre chef. Un choix qui n’est pas sans rappeler Sanders un demi-siècle plus tard.

LE POINT FAIBLE
Malgré un début de carrière en dent de scie, Matthew Stafford est déjà le meilleur quarterback de l’histoire de la franchise. Cela en dit long sur le niveau de ses prédécesseurs. Pendant 50 ans, l’équipe du Michigan a raté le coche, en cherchant le digne successeur de Bobby Layne. Certains ont même fait de ses loupés une malédiction de leur ex-quarterback. Côté pass rusher, le niveau a aussi été assez irrégulier, et seul Robert Porcher a été une valeur sûre dans cet exercice.

Yale Lary au plaquage.

LA PERIODE DOREE
Les périodes dorées n’ont jamais duré très longtemps du côté de Detroit. Surtout depuis les belles années 50. Toutefois, celle qui démarre en 1989 vaut sans doute le détour. A la recherche d’un running back d’impact, depuis la retraite forcée de Billy Sims, la franchise finit par trouver son bonheur avec le troisième choix de la draft. Un certain Barry Sanders. Explosif, insaisissable, le diamant d’Oklahoma State fait peu à peu décoller une attaque locale alors anémique. Une aubaine pour le head coach Wayne Fontes qui, épaulé par son coordinateur offensif Dave Levy, va construire l’une des offenses les plus explosives en 1991. Dans une année pourtant marquée par les blessures, notamment celle de leur quarterback titulaire Rodney Peete, les Lions filent vers les playoffs, comptant sur un duo de receveurs en état de grâce avec Herman Moore et Brett Perriman. L’autre joueur écarté Mel Gray apporte sa pierre à l’édifice mais brille aussi et surtout sur retour de coup de pied. Avec l’improbable Erik Kramer aux commandes de l’attaque, Detroit atteint la finale de conférence NFC mais se casse les dents sur les Washington Redskins de Joe Gibbs et Mark Rypien. Le coup sera dur à encaisser pour les Lions, qui renoueront tout de même avec les playoffs entre 1993 et 1995, pour un petit tour systématique et une élimination en wild-card. La fenêtre de tir a été manquée et la future retraite anticipée de Sanders n’arrangera rien, plongeant Detroit dans un gouffre, symbolisé par la fiche de 0-16 en 2008.

LES CANDIDATS CREDIBLES
Titulaire de l’équipe All-Stars, Matthew Stafford pourrait prétendre à être rejoint par ses deux cibles actuelles, à savoir Golden Tate et Marvin Jones. En défense, deux joueurs payent l’impressionnant niveau du roster actuel : le safety Glover Quin et le cornerback Darius Slay. Vu sa belle saison rookie, le linebacker Jarrad Davis reste un défenseur à suivre de près dans les années à venir.

PROCHAINE ALL-STARS TEAM
25 avril : Green Bay Packers

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