Les All-Stars Teams : Green Bay Packers

Brett Favre et Aaron Rodgers : passage de témoin réussi ...

Chaque mercredi, pendant l’intersaison, Touchdown Actu vous propose une immersion dans l’histoire de la Ligue, avec la sélection des 53 meilleurs joueurs de chaque équipe. Quelle franchise a attiré le plus de talents ? Qui seraient les titulaires de ces escouades d’envergure ? Focus cette semaine sur la franchise des Packers, créée à Green Bay en 1919.

LE ROSTER
(* Hall of Famer)

QB : Brett Favre * (1992-2007), Arnie Herber * (1930-1940), Aaron Rodgers (depuis 2005), Bart Starr * (1956-1971)
RB : Tony Canadeo * (1941-1952), Paul Hornung * (1957-1966), Johnny McNally * (1929-1936), Curly Lambeau * (1919-1929)
FB : Clarke Hinkle * (1932-1941), Jim Taylor * (1958-1966)
WR : Donald Driver (1999-2012), Billy Howton (1952-1958), Don Hutson * (1935-1945), James Lofton * (1978-1986), Sterling Sharpe (1988-1994)
TE : Paul Coffman (1978-1985)
OT : Chad Clifton (2000-2011), Forrest Gregg * (1956-1970), Cal Hubbard * (1929-1935)
G : Gale Gillingham (1966-1976), Jerry Kramer * (1958-1968), Mike Michalske * (1929-1937), Fuzzy Thurston (1959-1967)
C : Charley Brock (1939-1947), Jim Ringo * (1953-1963)

DE : Willie Davis * (1960-1969), Kabeer Gbaja-Biamila (2000-2008), Aaron Kampman (2002-2009), Reggie White * (1993-1998)
DT : Robert Brown (1966-1973), Henry Jordan * (1959-1969), John Martinkovic (1951-1956), Ryan Pickett (2006-2013)
LB : Nick Barnett (2003-2010), Fred Carr (1968-1977), Bill Forester (1953-1963), A.J. Hawk (2006-2014), Clay Matthews (depuis 2009), Ray Nitschke * (1958-1972), Dave Robinson * (1963-1972)
CB : Herb Adderley * (1961-1969), Al Harris (2003-2010), Jesse Whittenton (1958-1964), Tramon Williams (2006-2014), Charles Woodson (2006-2012)
S : LeRoy Butler (1990-2001), Nick Collins (2005-2011), Bobby Dillon (1952-1959), Darren Sharper (1997-2004), Willie Wood * (1960-1971)

K : Mason Crosby (depuis 2007)
P : Tim Masthay (2010-2015)
LS/ST : Al Carmichael (1953-1958)

Vince Lombardi, aux côtés de Bart Starr (15).

LE COACH
Vince Lombardi

Une carrière écourtée, mais qui rime avec succès. En seulement une décennie en tant que head coach, Vince Lombardi a marqué toute une génération de footballeurs, au point de donner son nom au Super Bowl. Fils d’immigré italien, Lombardi n’a pas toujours été aidé dans sa quête de gloire. Sa persévérance, il l’a trouvera sur le campus de West Point, au sein du programme militaire d’Army. Le natif de Brooklyn n’est d’ailleurs pas un tendre dans sa manière de coacher, adepte de la bataille des tranchées et précurseur du bloc en décrochement censé surprendre l’adversaire. En 1959, les Green Bay Packers tendent la main à celui qui est alors coordinateur offensif des Giants. Enfin reconnu pour son travail, Lombardi reçoit même la casquette de General Manager dans une franchise en décrépitude totale. Il ne mettra que deux ans à la remettre sur pied. Au lendemain d’une finale perdue d’un rien contre les Eagles, le technicien va transformer son groupe en un collectif froid et réaliste. Son génie offensif permet aux Bart Starr, Paul Hornung, Jim Taylor, Forrest Gregg ou Jerry Kramer d’enfin exploser et de dominer la NFL. Les anciens Giants de Lombardi en font d’ailleurs les frais avec deux finales perdues en 1961 et 1962. Rebelote en 1965 face à Cleveland, à la veille de la création du Super Bowl. Au sommet de son art, celui qu’on appelle « Le Pape » va achever son chef d’oeuvre dans le Wisconsin en soulevant le trophée des deux premières éditions. A l’issue du Super Bowl II, glané face à Oakland, Lombardi ne jubile qu’à moitié. Malade depuis quelques mois, il choisit de se rapprocher de sa famille et rejoint finalement les Washington Redskins. Il ne restera qu’un an dans la capitale fédérale, avant de s’éteindre brutalement des suites d’un cancer. Outre ses deux trophées désormais éponymes, Lombardi aura décroché six titres NFL et deux récompenses de coach de l’année. En seulement neuf années comme head coach NFL, il n’aura jamais connu de fiches négatives, concluant son parcours avec un bilan de 89 victoires, 29 défaites et 4 matches nuls. Inutile de dire qu’il s’agit du meilleur ratio enregistré par un coach dans cette franchise ô combien historique.

LES TITULAIRES
(entre parenthèses, le nombre de matches joués)

LE POINT FORT
Trois Hall of Famers, et un quatrième qui le sera bientôt. Rares sont les équipes NFL qui peuvent s’appuyer sur un tel héritage au poste de quarterback. Certes, Arnie Herber a été signé et non drafté par Curly Lambeau au début des années 30, mais les Packers ont souvent eu du nez pour ses successeurs. Bart Starr, 17e tour de draft, Brett Favre, ancien deuxième tour chipé aux Falcons dans un échange, et Aaron Rodgers, boudé au premier tour de 2005, au profit d’Alex Smith.
Des Hall of Famers, Green Bay en a d’ailleurs 15 sur les 25 joueurs offensifs du roster. C’est dire la force de frappe offensive de la franchise dans l’histoire, notamment dans une période d’entre-deux guerres maitrisée au sol.

Lionel Aldridge, Henry Jordan, Ron Kostelnik et Willie Davis : la ligne défensive des Packers dans les années 60.

LE POINT FAIBLE
Si des vedettes du front-4, comme Willie Davis et Henry Jordan, ont fait les belles heures de Green Bay, la ligne défensive manque de profondeur et n’a clairement pas été le point fort de la franchise quand il s’agissait de drafter. Même lors des deux derniers titres des « Cheeseheads » ce sont souvent les deux derniers rideaux qui étaient mis en avants. En attaque, le poste de tight end a eu peu de joueurs vraiment dominants au sein de la ligue.

LA PERIODE DOREE
C’est sûrement la plus grande rivalité de l’histoire de la NFL. Et elle le doit à deux personnages partis de rien. Si George Halas a bâti pierre après pierre la franchise des Chicago Bears, le grand artisan de Green Bay s’appelle Curly Lambeau. Employé de bureau dans l’usine alimentaire Acme, le jeune Earl, âge d’à peine 20 ans, va convaincre sa direction de créer une équipe de foot. La franchise de Green Bay voit le jour en 1919 et est un symbole de l’entreprise de Lambeau. Le surnom « Packers » vient d’ailleurs de « l’Acme Packing Company », le groupe étant spécialisé dans l’empaquetage et les boites de conserve. Le fondateur des « Cheeseheads » va rapidement devoir mettre les mains dans le cambouis. Dirigeant, coach, quarterback, running back, rien n’échappe au contrôle de Lambeau qui passera dix ans sur les terrains et trente ans comme head coach. Entre 1929 et 1946, les Packers connaissent leur plus belle bataille pour le sommet de la jeune ligue. Une bataille face aux Bears, forcément. Les deux franchises se partagent d’ailleurs 12 des 18 titres de cette période, pour une suprématie locale (NB : la maison mère d’Acme est située dans l’Illinois, terre de Chicago).
Pour arracher six titres aux voisins rivaux, Lambeau peut s’appuyer sur un gros jeu au sol, emmené par son quarterback Arnie Herber et son impressionnant duo de coureurs Johnny McNally et Clarke Hinkle. Comme si cela ne suffisait pas, Don Hutson va s’affirmer comme l’un des tous meilleurs receveurs de sa génération. Cette embellie prend fin au lendemain de la seconde guerre mondiale, la faute aux soucis économiques de la franchise. Incapable d’empêcher l’hémorragie, Lambeau quitte à contre-coeur « sa » franchise en 1949. Il n’en a pas moins laissé un souvenir grandiose, poussant les Packers à renommer le stade en son honneur.

George Halas (gauche) et Curly Lambeau (droit), deux personnages forts.

LES CANDIDATS CREDIBLES
En attaque, le tackle gauche David Bakhtiairi semble le plus à même de figurer dans cette liste. Cela pourrait être vrai aussi pour le receveur Randall Cobb, aussi utile comme cible que comme retourneur, mais qui doit gagner en régularité. Défensivement, certains ont leur mot à dire (Mike Daniels, Nick Perry, HaHa Clinton-Dix) mais ont plus une étiquette de joueur de devoir que de véritable playmaker. Le fait que la défense du Wisconsin ait été affreuse ces dernières années n’a sans doute pas joué en leur faveur …

PROCHAINE ALL-STARS TEAM
2 mai : Houston Texans.

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