« I want my picks back ! » Le Top 5 des meilleures scènes de Draft Day !

Morale de l'histoire : personne d'accord, tout le monde content ...

Comme on dit souvent : « si on n’a pas vu Draft Day avant ses 30 ans, on a raté sa vie » … Ou quelque chose dans le genre. Sorti en 2014, ce film nous plonge dans les coulisses de ce qui est devenu la tradition annuelle de la NFL : la sélection des meilleurs joueurs universitaires.

Le personnage principal ? Sonny Weaver Jr., General Manager des Cleveland Browns, fils à papa aux résultats mitigés et désormais en disgrâce du côté de l’Ohio. La Draft 2014 est pour lui une opération quitte ou double, qui va l’amener à vivre 24 heures agitées avant son choix du premier tour.

Au lendemain d’une saison bien démarrée (5-1) mais gâchée par la blessure de leur quarterback titulaire, Brian Drew (aka Superman), les Browns se retrouvent en septième position sur le tableau de sélection. Et forcément, le consensus n’est pas vraiment de rigueur au sein de l’organigramme. Propriétaire, GM, head coach … Chacun a son petit protégé : le linebacker d’Ohio State, Vontae Mack, a les faveurs de Weaver pour son coeur et sa détermination. Ray Jennings, coureur de Florida State, semble la pièce manquante du coach Vince Penn, adepte d’un gros jeu au sol. Quant à Bo Callahan, quarterback star de Wisconsin, il est le gros nom qui fera parler de Cleveland et rêver le big boss Anthony Molina.

Tout cela contextualisé, voici les cinq scènes les plus marquantes d’un film au réalisme incertain, mais à la légèreté dramatique (si, si, ça existe… visiblement…) assumée…

L’annonce de l’échange

Sonny a craqué. Sous la pression de son propriétaire, enclin à choisir Bo Callahan, le décisionnaire des Browns est allé chercher le premier choix. Pour une broutille : trois premiers tours de draft en échange. Une manoeuvre à la RG3 en 2012. Après avoir flingué l’ambiance en annonçant aux siens qu’ils seront sans doute bientôt au chômage, le héros avoue se contrefoutre de l’avis de son coach. Et comme tout bon GM qui se respecte, il admet avoir tout bazardé pour un joueur qu’il n’a pas vraiment scouté…

Toute ressemblance avec la vraie équipe des Browns est forcément fortuite.

Bo vs. Mack

C’est donc parti pour un scouting express. Vingt-quatre heures pour réviser tout le programme de l’année avant le bac. Coup de bol pour Sonny : deux de ses coqueluches (Mack et Callahan) se sont affrontés lors de la dernière saison universitaire. Le futur numéro 1 annoncé de la draft est constamment rétamé par le défenseur (d’où la logique des projections …) mais finit par gagner le match sur une passe longue distance.

Pas si vite … Cette action victorieuse ne vaut rien, mon p’tit père ! Super Vontae n’était pas là pour rusher. En effet, le joueur a été éjecté sur l’action précédente, pour avoir donné un ballon à sa soeur mourante. La NCAA n’en a cure. Joueur pas payé, ballon pas donné… On remarquera une nouvelle fois que Weaver n’est pas au courant de l’exclusion d’un joueur qu’il a bel et bien observé. Ça sent le succès cette histoire !

Le choix final

Les jeux sont faits ! Tout Cleveland attend Bo Callahan dans l’Ohio, sauf Sonny Weaver … Il faut dire que le choix est devenu moins sexy, depuis que Bo Callahan fête ses anniversaires tout seul. Et puis, quand on lui demande ce que représente la victoire pour lui, il dit que c’est important. La ficelle est trop grosse. Et la question, tellement has been. On aurait préféré savoir si Bo tuait avec un flingue ou un couteau, s’il était plutôt Disney ou Astérix, bref les nouvelles interrogations loufoques made in Combine.

Cette scène est incontestablement la plus intense du film car elle met en lumière toutes les conséquences d’un simple nom annoncé au podium. On regrettera cependant l’instant le moins crédible du film : le fait que Roger Goodell ne soit pas hué par le Radio City Music Hall de New York. On commençait enfin à y croire. Un peu.

All-in !

Bon, résumons ! Sonny a lâché trois premiers tours pour faire plaisir à son proprio, tout en sélectionnant un tout autre joueur. Son patron est d’ailleurs dans l’Hyperloop, pour faire le trajet New York – Cleveland en à peine 15 minutes et le virer dans la foulée. Foutu pour foutu, continuons gaiement… Se rappelant que d’autres joueurs étaient susceptibles de l’intéresser, dont Ray Jennings, le coureur de Florida State, le GM des Browns livre un parfait bluff avec son homologue des Jags, un bleu-bite craignant de se faire gronder en cas de première bêtise. Sonny veut son sixième choix de draft et le convainc en présentant Callahan comme un bust. Il finit par lui proposer trois deuxièmes tours de draft. Vous l’aurez compris, sans consulter qui que ce soit.

A l’issue d’une négociation rondement menée, les Browns sont déplumés pour les deux prochaines draft, mais ils ont un nouveau premier tour dans leur escarcelle. Sauf que Kevin Costner, il a des comptes à régler …

« I want my picks back, ALL OF THEM … »

Comme on se retrouve… Blousé au début du film par ces satanés Seahawks (non, il n’y a pas de message subliminal), Sonny Weaver entend bien donner la leçon dans les grandes formes. Après avoir réalisé l’échange avec Jacksonville, Cleveland a le sixième choix et sélectionne juste devant Seattle. L’occasion est donc trop belle de racketter le camarade des ‘Hawks. Qui n’y voit que du feu ! Le deal est simple pour Seattle : calmer la vindicte populaire et sélectionner le quarterback que tout le monde attend, même si on sait déjà qu’il sera nul … Et comme on ne badine pas avec les compensations, ça coûtera trois premiers tours de drafts pour remonter d’une toute petite place.

Le concours de popularité, le GM des Seahawks y tient et il se dit ouvert à l’idée. Mais il a face à lui un sadique qui, excédé d’être emmerdé par la terre entière, dont sa mère hautaine et son assistante coquine en cloque, entend bien le priver de toute dignité. « Tant qu’à faire, je veux aussi ton retourneur de coup de pied. Et tu laveras mes toilettes la semaine prochaine … » Et aucune mise en garde « -16 » sur les écrans.

Convaincu par l’équité du deal et la sympathie de son interlocuteur, le GM des Seahawks valide, permettant à Cleveland de sélectionner Ray Jennings, pour faire plaisir au head coach de la franchise.
La suite ? On la connait plus ou moins, avec les Seahawks de nouveau numéros 1 de la draft suivante. Avec un nouveau General Manager à sa tête. Teasing pour un Draft Day 2 ?

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