Les All-Stars Teams : Jacksonville Jaguars

Fred Taylor et Maurice Jones-Drew, duo de choc du backfield offensif.

Chaque mercredi, pendant l’intersaison, Touchdown Actu vous propose une immersion dans l’histoire de la Ligue, avec la sélection des 53 meilleurs joueurs de chaque équipe. Quelle franchise a attiré le plus de talents ? Qui seraient les titulaires de ces escouades d’envergure ? Focus cette semaine sur la franchise des Jaguars, créée à Jacksonville dès 1995.

LE ROSTER
(* Hall of Famer)

QB : Blake Bortles (depuis 2014), Mark Brunell (1995-2003), David Garrard (2002-2010)
RB : Leonard Fournette (depuis 2017), Maurice Jones-Drew (2006-2013), James Stewart (1995-1999), Fred Taylor (1998-2008)
FB : Montell Owens (2006-2012)
WR : Keenan McCardell (1996-2001), Allen Robinson (2014-2017), Jimmy Smith (1995-2005), Reggie Williams (2004-2008)
TE : Marcedes Lewis (2006-2017)
OT : Khalif Barnes (2005-2008), Tony Boselli (1995-2001), Eugene Monroe (2009-2013), Leon Searcy (1996-2000), Maurice Williams (2001-2009)
G : Ben Coleman (1995-1999), Vince Manuwai (2003-2010), Chris Naeole (2002-2009), Uche Nwaneri (2007-2013)
C : Brad Meester (2000-2013)

DE : Tony Brackens (1996-2004), Rob Meier (2000-2009), Yannick Ngakoue (depuis 2016), Joel Smeenge (1995-2000), Paul Spicer (2000-2008), Renaldo Wynn (1997-2001)
DT : Calais Campbell (depuis 2017), John Henderson (2002-2009), Malik Jackson (depuis 2016), Seth Payne (1997-2001), Marcus Stroud (2001-2007), Gary Walker (1999-2001)
LB : Kevin Hardy (1996-2001), Clint Ingram (2006-2009), Mike Peterson (2003-2008), Paul Posluszny (2011-2017), Daryl Smith (2004-2012), Telvin Smith (depuis 2014)
CB : Aaron Beasley (1996-2001), A.J. Bouye (depuis 2017), Fernando Bryant (1999-2003), Carnell Lake (1999-2000), Rashean Mathis (2003-2012), Jalen Ramsey (depuis 2016)
S : Johnathan Cyprien (2013-2016), Donovin Darius (1998-2006), Deon Grant (2004-2006)

K : Josh Scobee (2004-2014)
P : Bryan Barker (1995-2000)
LS/ST : Mike Thomas (2009-2012)

Tom Coughlin, head coach de la franchise de 1995 à 2002.

LE COACH
Tom Coughlin

Les plus jeunes retiendront surtout les deux Super Bowls qu’il a remporté avec les New York Giants en 2007 et 2011. Mais pour attirer l’oeil de la famille Mara, Tom Coughlin a réalisé une performance de taille du côté de Jacksonville. Quand il pose ses valises en Floride, en 1995, l’ancien head coach de Boston College s’apprête à connaitre sa première expérience comme coach principal chez les pros. Et pour ne rien arranger, il prend en main une franchise nouvellement créée, sans la moindre fondation solide. Qu’importe : en à peine deux saisons, Coughlin emmène les Jags en playoffs et même jusqu’en finale de conférence. Dès 1996, Jacksonville ne quitte d’ailleurs plus les phases finales, bien que systématiquement châtiés avant le Super Bowl. Le bilan de Coughlin entre 1996 et 1999 est de 42 victoires pour 19 défaites. Derrière, la machine semble s’enrayer avec les années 2000 verront les Jaguars dès la saison régulière. Après trois fiches négatives, Coughlin est remercié par Wayne Weaver, qui confira lui-même avoir commis sa pire erreur comme propriétaire ce jour-là. Malgré une première saison de bizuté et trois dernières campagnes pénibles, Coughlin a tout de même enregistré un bilan de 68 victoires pour 60 défaites dans le Sud-Est des Etats-Unis. Comme un symbole, c’est son retour comme gestionnaire des opérations football en 2017 qui a remis Jacksonville au sommet de la hiérarchie nationale.

LES TITULAIRES
(entre parenthèses, le nombre de matches joués)

LE POINT FORT
Deuxième option sous la coupe de Tom Coughlin, le jeu au sol est devenu le fer de lance de l’attaque de Jack del Rio, avec les deux vedettes Fred Taylor et Maurice Jones-Drew en son sein. La saison 2017 des Jags est aussi un beau symbole de la valeur des coureurs, avec la saison XXL de Leonard Fournette pour porter les Félins jusqu’en finale de conférence AFC. La ligne défensive a aussi été une denrée souvent bien exploitée par l’organisation locale. Avant l’escouade monstrueuse représentée par Yannick Ngakoue, Malik Jackson et Calais Campbell, des beaux bébés comme John Henderson, Gary Brackens ou Marcus Stroud ont fait pas mal de grabuges au sein de la conférence américaine.

LE POINT FAIBLE
Si les Jaguars ont su trouver leurs clés « Allen » au milieu des années 2010, le poste de receveur a souvent sonné creux en Floride. Hormis Jimmy Smith, Jacksonville a rarement eu une cible hyper productive dans son histoire, un fait qui n’a sans doute pas aidé la franchise à rester régulière au fil des saisons.

Mark Brunell aura fait très mal aux Broncos.

LA PERIODE DOREE
Difficile en 23 ans de ressortir beaucoup de périodes dorées pour la franchise des Félins. Forcément, la campagne de la fin des années 90 reste mémorable. Personne en 1996 n’aura parié un centime sur une équipe des Jags encore inexpérimentée. C’est sans compter sur le travail de Tom Coughlin qui va rapidement s’appuyer sur un quarterback capable de développer son système hyper agressif dans les airs : Mark Brunell. Ancienne doublure de Brett Favre à Green Bay, le fabuleux gaucher fait des ravages dans la conférence américaine en s’appuyant sur sa cible privilégiée, Jimmy Smith. Cinquièmes de leur conférence à l’issue de la saison régulière, les Floridiens n’ont pourtant que peu de chances sur le terrain des Buffalo Bills, encore emmenés par Jim Kelly, Thurman Thomas et consorts. A la surprise générale, la jeune équipe dame le pion au taulier de l’AFC et s’impose dans l’état de New York (27-30). Le déplacement chez les Broncos au tour suivant ne s’annonce pas plus ludique. Meilleur bilan de la saison (13-3), Denver est archi-favori pour enfin aller chercher le premier Super Bowl de John Elway. Que nenni. Jacksonville poursuit sur sa lancée et quitte le Colorado en vainqueur, sur le même score qu’au tour précédent. Seule équipe capable de stopper la fougue floridienne ? Les New England Patriots, qui s’imposeront 20-6 en finale de conférence avant de perdre au Super Bowl contre Green Bay. Mais cette belle année a donné des idées aux coéquipiers de Keenan McCardell, lesquels deviennent plus incisifs en défense derrière les Tony Brackens, Joel Smeenge, Aaron Beasley et Donovin Darius. Tout ce beau monde terrifie d’ailleurs la ligue en 1999 en terminant avec la meilleure fiche de 14 victoires pour 2 défaites. Miami ne fait d’ailleurs pas le poids en demi-finales de conférence, humilié par le voisin 62 à 7 ! Ne reste que Tennessee sur la marche glorieuse des Jags. Problème : les Titans sont les seuls à avoir battu Jacksonville cette année-là ! Et jamais deux sans trois, comme on dit ! Bien qu’à l’extérieur, les hommes de Jeff Fisher sont encore plus forts et s’imposent (14-33) à l’ALLTEL Stadium. La fenêtre de tir est passée pour les Jaguars qui mettront 18 ans à redécouvrir les finales de conférence. En en attendant d’autres ?

LES CANDIDATS CREDIBLES
Beaucoup de membres actuels du roster figurent déjà dans la liste, mais avec autant de jeunes joueurs prometteurs, Jacksonville a encore pas mal de candidats crédibles. En attaque, Cam Robinson semble le plus à même de se faire sa place, après des premiers mois convaincants en tant que tackle côté aveugle. Défensivement, Myles Jack a aussi largement de quoi s’incruster, de par son gros volume de jeu. En peu plus en retrait, le besogneux safety Barry Church ne ferait pas tâche, au vu du niveau relatif des safeties de l’équipe All-Stars.

PROCHAINE ALL-STARS TEAM
23 mai : Kansas City Chiefs.

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