Le petit dej’ : Le’Veon Bell voudrait 17 millions par an, les Raiders se sont aussi abstenus

Toute l'actualité NFL du vendredi 25 mai 2018.

L’actu chaude

– Les Packers s’offrent un Marcedes

17 millions par an pour Le’Veon Bell ?

Le’Veon Bell (RB) n’est pas à l’entrainement avec les Steelers et il va falloir un gros chèque pour le faire venir. Selon NFL Network, le coureur souhaiterait un contrat à 17 millions de dollars par an. Actuellement, Pittsburgh a placé son franchise tag sur Bell pour le retenir avec un contrat d’un an à 14,5 millions de dollars. On se dirige donc vers un bras de fer. L’an dernier, déjà, Bell ne s’était présenté que le 1er septembre pour finalement jouer sous le franchise tag.

À 17 millions par an, Bell deviendrait, de loin, le coureur le mieux payé de la NFL. La saison dernière, il a cumulé 1946 yards et 11 touchdowns entre les courses et les réceptions.

Un vote à main levée

Les propriétaires NFL n’ont pas formellement voté la nouvelle règle imposant aux joueurs d’être debout pour l’hymne national. Pas avec des bouts de papiers en tout cas. ESPN a rapporté jeudi qu’aucun vote formel n’a en fait eu lieu pour passer la mesure, mais seulement un vote à main levée.

« Cela a été considéré comme un vote », a confirmé un porte-parole de la NFL, en précisant que ce procédé est « souvent utilisé. »

Mark Davis (propriétaire, Raiders) a confirmé à nos confrères qu’il s’est également abstenu, comme son collègue Jed York (49ers).

Cela ressemble de moins en moins au vote « unanime » annoncé par la NFL dans son communiqué initial.

Donald Trump persiste et signe

Mercredi, la ligue a officialisé une nouvelle règle visant à sanctionner toute équipe dont les joueurs protesteraient pendant l’hymne nationale. Une décision qui a déjà provoqué un tollé de la part du syndicat des joueurs, la NFLPA, et de certaines franchises, comme les Jets.

En bon pyromane des familles, Donald Trump a donc décidé d’en remettre une couche. Interrogé durant une conférence de presse, le président américain s’est montré pour le moins manichéen à ce sujet.

« Je ne pense pas que les gens devraient rester dans les vestiaires mais je pense quand même que c’est bien. Vous vous devez de vous lever fièrement pour l’hymne national. Dans le cas contraire, vous ne devriez même pas jouer, vous ne devriez pas être ici. Vous ne devriez même pas être dans le pays. »

Des phrases au sens lourd qui pourraient bien pousser les joueurs à mener une nouvelle opération coup de poing. En septembre dernier, Trump avait invité les franchises à virer les « enfoirés de protestants« . Une semaine plus tard, les membres de l’effectif ainsi que certains coaches ou propriétaires s’étaient agenouillés sous l’air de « The Star-Splanged Banner ».

Brandon Marshall « répugné »

Il serait trop long de lister toutes les réactions des joueurs NFL. Brandon Marshall (LB, Broncos) a peut-être eu la plus forte et la plus concrète dans la foulée de l’intervention du président.

« Je dis « répugnant » à cause des droits du premier amendement », a-t-il expliqué à ESPN. « Nous avons la liberté d’expression, non ? La liberté de protester ? Parce que quelqu’un décide de protester contre quelque chose, maintenant il doit être viré du pays ? À mon avis, ce n’est pas comme cela que ça devrait marcher. […] Nous sommes censés parler des choses, avoir une discussion et trouver des solutions. Tout le monde ne sera pas d’accord sur tout, tout le monde n’aura pas la même opinion. Donc juste parce que quelqu’un n’est pas d’accord ou a un problème avec une chose qui se passe dans le pays, cela ne veut pas dire qu’il doit partir. C’est absurde. »

Doug Baldwin (WR, Seahawks) a été plus direct lors de son point presse.

« C’est un idiot. Tout simplement. Je le respecte parce que c’est un humain avant tout. Mais il continue de diviser, ce qui n’est pas surprenant. C’est comme ça. Dire que ceux qui ne sont pas d’accord avec lui ou ses électeurs devraient être virés du pays, ce n’est pas très emphatique, ce n’est pas très Américain, d’ailleurs, pour moi. Ce n’est pas très patriotique. Ce n’est pas là-dessus que notre pays a été fondé. C’est assez ironique pour moi que le président des États-Unis contredise les fondements de notre pays. »

Richie Incognito se prenait pour un agent de la NSA

Les détails de l’altercation qui a mené à l’observation psychiatrique forcée de Richie Incognito commence à émerger. Selon CBS Sports, qui a obtenu le rapport de police, l’ancien joueur des Bills a expliqué aux policiers venus pour l’arrêter qu’il était un agent de la NSA (National Security Agency).

« Les investigations ont révélé que Incognito souffrait de paranoia et pensait que des citoyens ordinaires étaient des agents du gouvernement qui le suivaient et l’enregistraient. »

Incognito a expliqué aux policiers avoir pris un complément appelé Shroom Tech, dont les fabricants ont immédiatement assuré la « non-dangerosité » sur Twitter.

Que s’est-il passé pour Terrance Williams ?

Sobriété et vélo avaient déjà entouré l’accident de voiture de Terrance Williams (WR, Cowboys). Voilà qu’il faut y ajouter un mensonge. Au moment de son arrestation, le receveur aurait en fait raconté aux policiers que c’est Kendall Wright (WR, Vikings) qui conduisait alors que lui était à la maison. Il a dit avoir prêté son véhicule à Wright pour un rendez-vous.

Sauf que Williams a été contredit par… son avocat.

« Tout ce que j’ai c’est ce dont se rappelle Terrance », explique-t-il au Dallas Morning News. « Tout ça est nouveau pour moi. Quand vous sortez de la route à 100 à l’heure et tapez votre tête… Je ne sais pas, mais nous allons trouver. Je dois faire le travail nécessaire quand vous avez une blessure de ce genre quand vous tapez votre tête s’il y a un trou de mémoire. »

Selon le rapport de police, Williams a été récupéré par un officier lorsqu’il est tombé de vélo en revenant vers la voiture. Le joueur aurait alors répété plusieurs fois qu’il ne mentirait pas à la police et ne voudrais pas se mettre dans une mauvaise situation.

Pour ce que ça vaut, Jerry Jones est évidemment là en soutien.

« Je connais Terrance. Il est fiable, très fiable. J’y crois. Je ne connais pas les détails. J’ai lu son communiqué sur le sujet et je le crois », a expliqué le patron des Cowboys à USA Today.

Le mystère reste entier.

Jake Butt, l’émergence postérieure ?

Il était un prospect très attendu à Denver en 2017. Mais le destin en a décidé autrement. Victime d’une déchirure des ligaments croisés, Jake Butt (TE) a dû tout simplement tiré un trait sur sa saison rookie. Qu’à cela ne tienne, selon l’intéressé.

Interrogé en conférence de presse, Butt a révélé se « sentir plus fort que jamais », des propos corroborés par son nouveau quarterback dans le Colorado, Case Keenum. Denver aura bien besoin de son joueur, à un poste qui a seulement réceptionné 50 ballons sur toute la saison passée.

Blessures

– Saison terminée pour Morgan Fox (DE, Rams), victime d’une déchirure du ligament croisé antérieur jeudi, selon NFL Network. Le defensive end non drafté a joué un match lors de sa saison rookie en 2017. Il espérait gagner du temps de jeu lors de la saison à venir. Il va devoir attendre.

– Sale intersaison pour le receveur des Bills, Zay Jones. Déjà concerné par des frasques extra-terrain, le joueur de deuxième année va prochainement passer par la case infirmerie. Une blessure au genou le privera des camps d’entraînement printaniers, selon son head coach Sean McDermott.

– Si Ryan Tannehill a repris l’entraînement avec les Miami Dolphins, le quarterback n’entend pas prendre de risques inconsidérés. Interrogé par le Sun-Sentinel, celui qui a manqué l’exercice 2017 pour une déchirure des ligaments croisés portera une genouillère à la jambe pour renforcer une partie du corps déjà meurtrie deux fois par le passé.

– Et pendant ce temps-là, comment va Andrew Luck ? Pas forcément mieux. Alors que les camps printaniers démarrent, le quarterback des Colts n’est toujours pas apte à lancer selon les médecins de la franchise. Une situation qui ne semble pas inquiéter son nouveau head coach, Frank Reich, si l’on en croit les aveux de ce dernier au média local Fox59.com. Luck n’a plus disputé le moindre match NFL depuis le 1er janvier 2017 et une victoire face aux Jacksonville Jaguars.

Signatures

– Douzième choix de la dernière draft, le defensive tackle des Buccaneers, Vita Vea, a enfin signé son contrat avec Tampa Bay. Selon la franchise, il s’agit d’un deal de 4 ans à hauteur de 14 millions de dollars. Seuls deux joueurs doivent encore parapher leur contrat rookie en Floride : le coureur Ronald Jones II et le cornerback Carlton Davis.

– A Philadelphie, on n’est pas du genre à paniquer. Au lendemain de la fin de saison prématurée de Paul Worrilow (LB), pour une déchirure des ligaments croisés, et de la coupe de Mychal Kendricks, les Eagles ont enfin mis la main sur un linebacker. En quelque sorte. La franchise a enregistré l’arrivée de Kyle Wilson, linebacker non-drafté en 2018 et issu du programme d’Arkansas State. De quoi apporter de la concurrence pendant les camps, mais pas forcément un joueur de rotation amené à être titulaire.

Les 49ers en mode soccer

Non content d’avoir annoncé l’apparition d’un « nouveau » maillot alternatif pour 2018, les dirigeants des 49ers ont fait quelques petites affaires cette semaine. Tout cela dans un autre sport et sur un autre continent. Les propriétaires californiens sont devenus les actionnaires minoritaires de Leeds United, club de football évoluant en deuxième division anglaise. Cela n’a rien d’une nouveauté, quand on sait que la famille Glazer, propriétaire des Buccaneers, a racheté les parts de Manchester United, et que Shahid Khan, boss des Jaguars, a pris le pouvoir du côté de Fulham.

Les Giants virent leurs responsables de l’équipe

Eli Manning (QB) a évité de peu un procès pour la vente d’objets faussement portés en match, mais trois employés des Giants ont payé les pots cassés. Selon ESPN, le directeur de l’équipement, l’assistant manager de l’équipement et le manager du vestiaire ont tous les trois été mis à la porte par la franchise. Deux des trois hommes étaient accusés dans le procès mais ont vu les charges abandonnées. John Mara, le propriétaire, avait tout de même expliqué dans une déposition qu’il considérait que Joseph Skiba, le directeur de l’équipement, avait volé l’équipe. Skiba avait reçu un email de Manning lui demandant « deux casques qui pourraient avoir l’air d’avoir été utilisés en match. » Il s’était exécuté.

Textes : Grégory Richard et Alain Mattei

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