Les All-Stars Teams : New York Jets

Curtis Martin, fer de lance de la franchise au début des années 2000.

Chaque mercredi, pendant l’intersaison, Touchdown Actu vous propose une immersion dans l’histoire de la Ligue, avec la sélection des 53 meilleurs joueurs de chaque équipe. Quelle franchise a attiré le plus de talents ? Qui seraient les titulaires de ces escouades d’envergure ? Focus cette semaine sur la franchise des Jets, créée à New York en 1960.

LE ROSTER
(* Hall of Famer)

QB : Joe Namath * (1965-1976), Ken O’Brien (1983-1992), Chad Pennington (2000-2007)
RB : Emerson Boozer (1966-1975), Curtis Martin * (1998-2005), Bill Mathis (1960-1969), Freeman McNeil (1981-1992)
FB : Matt Snell (1964-1972)
WR : Wayne Chrebet (1995-2005), Keyshawn Johnson (1996-1999), Don Maynard * (1960-1972), George Sauer Jr. (1965-1970), Al Toon (1985-1992), Wesley Walker (1977-1989)
TE : Rich Caster (1970-1977), Mickey Shuler (1978-1989)
OT : D’Brickashaw Ferguson (2006-2015), Winston Hill (1963-1976), Sherman Plunkett (1963-1967), Marvin Powell (1977-1985)
G : Dan Alexander (1977-1989), Joe Fields (1975-1987), Dave Herman (1964-1973), Randy Rasmussen (1967-1981)
C : Nick Mangold (2006-2016), Kevin Mawae (1998-2005)

DE : John Abraham (2000-2005), Verlon Biggs (1965-1970), Shaun Ellis (2000-2010), Mark Gastineau (1979-1988), Gerry Philbin (1964-1972), Muhammad Wilkerson (2011-2017)
DT : John Elliott (1967-1973), Joe Klecko (1977-1987), Marty Lyons (1979-1989)
LB : Greg Buttle (1976-1984), Kyle Clifton (1984-1996), Larry Grantham (1960-1972), David Harris (2007-2016), Marvin Jones (1993-2003), Mo Lewis (1991-2003), Lance Mehl (1980-1987)
CB : Antonio Cromartie (2010-2013, 2015), Aaron Glenn (1994-2001), James Hasty (1988-1994), Darrelle Revis (2007-2012)
S : Bill Baird (1963-1969), Victor Green (1993-2001), Erik McMillan (1988-1992), Dainard Paulson (1961-1966)

K : Jim Turner (1964-1970)
P : Chuck Ramsey (1977-1984)
LS/ST : Bruce Harper (1977-1984)

Webb Ewbank, aux côtés de son quarterback Joe Namath.

LE COACH
Weeb Ewbank

La vengeance est un plat qui se mange froid. Quand il quitte les Baltimore Colts en 1962, Weeb Ewbank a de quoi être amer. Sur les six dernières années qu’il a passé dans le Maryland, le technicien n’a connu aucune fiche négative, et a même envoyé à deux reprises sa franchise au sommet de la NFL. Une génération dorée dont est issu le cornerback Don Shula, lequel le remplace à seulement 33 ans. Pour s’en relever, Ewbank doit quitter la grande ligue. En 1963, il rallie l’AFL dans une jeune franchise new-yorkaise. Ceux qui étaient baptisés Titans à leur création s’appellent désormais les Jets et ne demandent qu’à grandir, sous les ordres du natif de l’Indiana.
Jusqu’en 1965, l’idylle ne se passe pas comme prévu, avec trois fiches négatives de suite. Pourtant, l’espoir est de mise lors de la draft AFL quand New York met la main sur le quarterback d’Alabama. Un certain Joe Namath. Sélectionné à la fois par les Jets (AFL) et les Cardinals (NFL), « Broadway Joe » se décide à rejoindre la Grosse Pomme, influencé en grande partie par Ewbank. L’attaque prend des allures de rouleau-compresseur et quand le jeu au sol n’est pas productif, avec le trio Snell-Boozer-Mathis, c’est le duo aérien Namath-Maynard qui sévit. Une complémentarité qui fait des Jets le grand vainqueur de l’AFL en 1968 et qui les qualifie pour le 3e Super Bowl, le premier de leur histoire. Ils y retrouveront à cette occasion … les Baltimore Colts !
Au jeu des pronostics, le représentant NFL est largement, très largement favori. Emmenés par Don Shula et le quarterback Earl Morrall, backup de Johnny Unitas mais MVP de la saison, les Colts ont été impitoyables au point d’écrabouiller l’autre cador de la ligue, Cleveland, en finale. De quoi annoncer une troisième victoire de la NFL sur l’AFL au Super Bowl, après les deux succès des Packers de Lombardi. La théorie, New York n’en a cure et Joe Namath claironne à qui veut l’entendre que son équipe gagnera à coup sûr. Réputé pour son jeu aérien, Ewbank surprend son petit monde le jour J en voulant économiser Don Maynard, touché aux ischios. Une aubaine pour le fullback Matt Snell, qui marche sur la défense des Colts et termine à 121 yards et un touchdown. Les Jets prennent rapidement l’avantage 16-0 et ne le lâcheront plus. En décrochant le troisième sacre de sa carrière, Ewbank joue un bien vilain tour à Baltimore et son ancien patron, Carroll Rosenbloom. Ce dernier, vexé par l’affront, n’hésitera pas à virer Don Shula quelques mois plus tard. Au grand bonheur de Miami.
Resté coach des Jets jusqu’en 1973, Ewbank n’est clairement pas le technicien le plus victorieux de l’histoire de la franchise (71 victoires pour 77 défaites), mais a su importer son exigence dans une franchise en pleine mutation. Historiquement, il est aussi le coach qui a provoqué la fusion entre la NFL et l’AFL à la fin des années 60.

LES TITULAIRES
(entre parenthèses, le nombre de matches joués)

LE POINT FORT
Si ces dernières années n’ont pas été très prolifiques dans ce domaine, les New York Jets ont souvent eu des tandems dangereux au poste de receveur. Maynard-Sauer dans les années 60, Walker-Toon dans les années 80 sans oublier Johnson-Chrebet à la fin des années 90.
La profondeur est aussi impressionnante sur le front seven, notamment sur le pass rush. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les Jets comptaient dans leur rang Gerry Philbin, John Elliott, Larry Grantham ou encore Verlon Biggs lorsque la franchise a glané le Super Bowl III.

LE POINT FAIBLE
Au sein du backfield défensif, Darrelle Revis fait presque office d’ovni, tant la franchise a peiné à mettre la main sur un cornerback numéro 1 d’envergure au cours de son histoire. Le poste de safety est d’ailleurs celui qui a le plus déçu, en presque 60 ans.

Les Jets font céder Tom Brady en playoffs AFC 2010.

LA PERIODE DOREE
Au cours de leur histoire, les Jets n’ont pas vraiment été des modèles de régularité. Mais cette situation paraissait enfin avoir changé à la fin des années 2000. Coordinateur défensif réputé des Baltimore Ravens, Rex Ryan devient coach principal de la franchise en 2009. Celui qui supplée Eric Mangini met peu de temps avant d’imposer son style agressif au sein de la conférence AFC. Certes, New York est à la traîne derrière les intouchables Patriots, mais malgré la présence du quarterback rookie Mark Sanchez, les hommes en vert réalisent une fin de saison régulière en boulet de canon. Leur fiche de 4-6 fin novembre ne les empêche pas d’enregistrer 5 succès en 6 matches. Suffisant pour les envoyer in-extremis en playoffs, où ils épinglent Cincinnati, dans l’Ohio, avant de s’offrir les Chargers, toujours en déplacement. En finale de conférence, les outsiders Jets jouent les Colts. De quoi raviver les joyeux souvenirs du Super Bowl III. Mais face à Peyton Manning, les New-Yorkais ne pèsent pas bien lourd. Ils rendent les armes (30-17) mais sortent la tête haute de cet exercice. Ryan voit les choses en grand et n’hésite pas à ajouter un peu plus d’expérience en attaque, avec les arrivées du running back LaDainian Tomlinson et du receveur Santonio Holmes pendant l’intersaison. Une initiative suivie d’effets, car les Jets décrochent onze victoires en saison régulière, participant de nouveau aux joutes du mois de janvier. De retour à Indianapolis, les New-Yorkais prennent leur revanche in-extremis (16-17) avant de créer la sensation en éliminant les Patriots, sur leurs terres de Foxborough (21-28). Nouvelle finale AFC et nouvelle marche manquée de peu. A Pittsburgh, New York paye un début de match manqué et s’incline 24-19. Le virage critique de cette génération a sans doute lieu en décembre 2011. Avec leur fiche de 8-5, les Jets sont bien embarqués pour une troisième campagne de playoffs consécutive. Mais une volée encaissée à Philadelphie casse la dynamique. Les Jets terminent avec une trois revers et laissent Cincinnati leur chiper la place en phase finale. La spirale négative n’aura alors plus de limite, avec une attaque devenue grotesque, à l’image du « Butt Fumble », ballon perdu par Mark Sanchez en heurtant le postérieur de son centre, en 2012. Hors terrain, les choses ne vont pas mieux avec un Rex Ryan de moins en moins lucide et qui n’hésite pas à mettre en avant ses penchants fétichistes sur les réseaux sociaux. Malgré le soutien régulier de son vestiaire, le head coach est abandonné par sa direction, avec un bilan final de 46 victoires et 50 défaites.

LES CANDIDATS CREDIBLES
Avec beaucoup de projets, la liste des candidats actuels n’est pas aussi longue que pour d’autres franchises. Au poste de guard, James Carpenter a été une constante valeur sûre. Défensivement, Jamal Adams est attendu comme la future vedette, aux côtés de joueurs comme Darron Lee et Marcus Maye.

PROCHAINE ALL-STARS TEAM
25 juillet : Oakland Raiders.

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