Field Advisor : le MetLife Stadium des New York Giants et Jets

Nouvelle structure, rénovation, future implantation… qu’importe l’avancée du projet, le stade demeure l’élément de base pour chaque franchise. Il représente à la fois un véritable moyen de pression auprès des...

Nouvelle structure, rénovation, future implantation… qu’importe l’avancée du projet, le stade demeure l’élément de base pour chaque franchise. Il représente à la fois un véritable moyen de pression auprès des municipalités et une extraordinaire machine à cash pour les équipes. Au cours de ce tour d’horizon, TDActu vous propose de découvrir les spécificités de chaque enceinte. Dans un premier temps, place aux stades actuels accueillant une franchise à temps complet tout au long de la saison.

Direction cette semaine les marécages d’East Rutherford dans le New Jersey pour découvrir le Metlife Stadium que se partage Jets et Giants de New York.

 

Metlife Stadium, un toit pour deux

Même s’il est situé dans le New Jersey à plus de 12km de la grosse pomme, le MetLife Stadium représente les deux équipes de football de la ville de New York. Il est détenu, conjointement à parts égales, par les Giants et les Jets qui ont formé la New Meadowlands Stadium Company (maintenant MetLife Stadium Company) pour construire et exploiter le stade. Il demeure à ce jour le seul bâtiment partagé par deux franchises NFL, en attendant la sortie de terre de la future enceinte des Rams et Chargers à Los Angeles.

Les deux équipes ont loué la parcelle de terrain à la New Jersey Sports and Exposition Authority pour une durée de 25 ans, avec des options pour la prolonger jusqu’à 97 ans. Après la 15e année du bail, et tous les cinq ans, une des deux entités peut se retirer après avoir donné un préavis de 12 mois à l’état. Cependant, si cela se produit, l’autre équipe devra rester pour le reste du bail. Basé sur l’histoire des équipes, cette clause permet vraisemblablement aux Jets de décider éventuellement de jouer dans leur propre stade s’ils trouvent un moyen de le financer.

Photo: Condor Hotel.

Il n’y a pas grand-chose à faire autour du MetLife Stadium, la zone est essentiellement marécageuse avec des rivières et des ruisseaux sur trois côtés. Le Complexe sportif Meadowlands, auquel appartient le stade, est composé d’un hippodrome, de la Meadowlands Arena (ancienne salle des Nets en NBA et des Devils en NHL, maintenant principalement dédiée aux concerts), et d’immenses parkings. Comme son prédécesseur, le Giants Stadium, il est connu pour ses vents tourbillonnants et ses conditions glaciales qui rendent la vie dure pour les kickers et les quarterbacks qui visitent New York. Les murs dégagent une ambiance new-yorkaise qui correspond à la vue sur les toits de Manhattan. C’est un stade en plein air, mais l’architecture fait un travail incroyable en piégeant le son pour créer une atmosphère semblable à un dôme.

L’installation de 1,6 milliard de dollars construite en utilisant des fonds privés était le stade le plus cher jamais construit au moment de son ouverture en 2010 et le deuxième plus grand en terme de capacité d’accueil. Contrairement aux derniers sites NFL, le MetLife Stadium n’a pas de toit, faute d’accord trouvé pour son financement. Ainsi, des événements en salle tels que le Final Four NCAA de Basket ne peuvent y avoir lieu, ce qui va à l’encontre des objectifs initiaux du nouveau stade dans le Nord du New Jersey.

Le stade aux couleurs de chaque équipe.

L’esthétique est totalement personnalisable, permettant la transformation du terrain et des murs aux couleurs de l’équipe qui reçoit, qu’elle soit universitaire ou professionnelle. Le terrain comprend des blocs de gazon synthétique amovible dans chaque end zone qui sont changés au cas par cas afin d’honorer l’équipe locale. Dans le même esprit, les banderoles, drapeaux, panneaux spécifiques sont également mis à jour. Contrairement à la plupart des autres stades, le logo de la NFL est peint au milieu de terrain, au lieu du logo typique de l’une des équipes, afin de raccourcir le temps d’installation entre les évènements. Pour changer les décorations sur le gazon, deux équipes de quatre personnes et 18h de travail à l’aide de chariots élévateurs sont nécessaires. En de rares occasions, lorsque les deux équipes jouent à domicile le même week-end, les équipes techniques peuvent également installer des zones d’en-but unies avec des bandes blanches inclinées.

L’éclairage intérieur et extérieur peut être changé en vert ou bleu avec des milliers de lumières LED réglables, baignant le bâtiment dans les tons de l’équipe locale. La façade en persiennes aluminium ne montre aucune couleur les jours où il n’y a pas de rencontre. Ce système est inspiré de l’Allianz Arena de Munich qui est également le domicile conjoint de deux équipes de soccer, qui peut s’éclairer en rouge pour le Bayern Munich ou en bleue pour Munich 1860.
En 2012, DLR Group s’est associé à NRG Energy pour concevoir et installer un anneau solaire sur le bord supérieur du stade. Composé de 1 350 panneaux photovoltaïques intégrés au bâtiment (BIPV), assemblés en 47 cadres individuels, ils offrent un éclairage LED programmable pour afficher les couleurs des Giants, des Jets ainsi que d’autres nuances pour des événements tels que des concerts, des matchs de soccer ou des sports universitaires. Les panneaux génèrent environ 350 kW, soit près de 25 fois la quantité d’électricité nécessaire pour alimenter le système d’affichage LED. La puissance excédentaire générée peut aller dans l’utilisation générale du stade ou revenir dans le réseau.

 

Le stade

Quelque part dans les marais de Jersey, Giants Stadium II ou Jetlife Stadium (en fonction de votre équipe) chevauche le New Jersey Turnpike à East Rutherford via la sortie 16W de l’I-95. Bien que formellement propriété publique, ce stade a été financé par ses deux principaux locataires et a été érigé à côté du Giants Stadium, vieux de presque 30 ans, démoli dès la mise en service de son successeur. Le processus de construction a pris un peu plus de deux ans et 4 millions d’heures de travail pour voir sortir de terre un site établissant la norme dans l’excellence avec une technologie, un confort et des équipements ultra-modernes pour un coût de 1,6 milliard de dollars.

Pour ce prix, les deux franchises ont reçu un bâtiment aménagé de façon similaire au Giants Stadium avec trois niveaux de sièges pour 82 500 personnes (capacité extensible à 90 000 en fonction des évènements), dont 10 000 places haut de gamme, 222 suites de luxe, plus de 28 000 places de stationnement, le tout réparti sur 19,5 hectares. Quatre clubs privés sont également présents, le Toyota Coaches Club derrière la ligne de touche des Jets, le MetLife 50 Club derrière celle des Giants, les deux derniers se trouvent au second niveau du stade. Les premières rangées de sièges le long du terrain offrent des vues superbes sur l’action vu leurs positionnements à 14 mètres seulement des lignes de touche, soit la distance la plus courte de tous les stades NFL.

La forme de rectangle aux angles arrondis du MetLife Stadium crée un mur de spectateurs, à 360 degrés autour de la pelouse synthétique UBU Sports Vitesse SM-5, et ses quatre écrans vidéos H.D de 35m sur 10m dans chaque coin, sont visibles de partout. Ces angles sont d’ailleurs nommés en l’honneur des quatre sponsors qui ont acheté les droits de dénomination, Pepsi, SAP, Bud Light et Verizon, facilitant la recherche d’une section ou siège puisque les portes principales portent également le nom de ces entreprises. Il comprend un total de quatre vestiaires: un pour les Giants et les Jets aux extrémités opposées du stade, et deux pour les équipes visiteuses. L’équipe qui évolue à domicile se sert également du vestiaire inutilisé les jours de match.

La base de la façade est revêtue de pierres calcaires tandis que le reste est orné de bandes d’aluminium appelées persiennes (dont la longueur linéaire totale est de 50km), de verre, et par un éclairage intérieur capable de changer de couleur, selon l’équipe qui évolue à domicile. Contrairement au Giants Stadium, le MetLife Stadium peut facilement être re-configuré pour les Giants ou les Jets en quelques heures. Initialement prévu avoir un toit, le bâtiment a été laissé à l’air libre car le financement était un problème majeur.

La façade avec ses persiennes en aluminium (Photo: Stadiumdb.com).

Cela ne l’empêche pas d’être l’un des stades les plus en vue du pays, il a d’ailleurs été désigné « Venue of the Year 2017 » lors de la cérémonie des Stadium Business Awards à Dublin qui récompense le stade ou salle de sport dans le monde qui mérite d’être reconnu pour ses performances exceptionnelles au cours des 12 derniers mois. En 2016,  le MetLife Stadium a eu son année la plus active depuis son ouverture en 2010, avec l’hébergement de 20 matchs NFL, 41 événements majeurs non-NFL et 210 événements spéciaux qui ont attiré près de trois millions de fans. Le stade a accueilli 11 concerts, plus que tout autre stade des États-Unis, et trois matchs de la Copa America Centenario, y compris la finale et ses 82 026 spectateurs. Au cours de l’année écoulée, il a également été reconnu comme « le meilleur stade du monde » par le magazine Billboard pour la cinquième année consécutive.

La présence de technologies dernière génération est une des caractéristiques majeures de l’édifice. Avec plus de 2 200 téléviseurs haute définition et les quatre panneaux vidéo LED haute définition dans chaque coin, les spectateurs ont une vue imprenable sur le jeu. Un ruban vidéo entourant l’ensemble des tribunes, des pylônes vidéo LED H.D géants disposés aux entrées du stade diffusant des images de l’équipe qui reçoit et des projections de joueurs à même la façade, complètent les équipements visuels du site. Un système Wi-Fi à l’échelle du bâtiment fournit aux spectateurs une expérience unique avec des programmes de fidélisation ou de parrainage de l’équipe.

La construction

Au début des années 2000, le Giants Stadium approchait de ses 30 ans et devenait l’un des plus vieux stades de la NFL. Les Giants et les Jets étaient les seules équipes à partager un stade, mais il n’y avait aucune garantie qu’ils construiraient le nouveau ensemble. Pendant un certain temps, les équipes étaient même sur des pistes opposées. Les Giants prévoyaient de rénover le Giants Stadium pour 750 millions de dollars. Pendant ce temps, les Jets, qui était plus locataire des lieux, ont rapidement proposé la construction d’un nouveau bâtiment de 2,2 milliards de dollars dans le West Side de Manhattan, qui aurait été une extension du Jacob K. Javits Convention Center et le stade olympique principal si New York  avait remporté l’organisation des Jeux Olympiques d’été de 2012. D’une capacité de 85 000 places pour l’organisation d’évènements majeurs, West Side Stadium a été imaginé pour être réduit à 75 000 places pour les rencontres des Jets. Le plan politiquement sensible des Jets a été attaqué par Cablevision, propriétaire du Madison Square Garden voisin, et finalement rejeté par le conseil de contrôle des autorités publiques au vu du financement public trop important.

En septembre 2005, les équipes ont finalement signé un accord pour développer conjointement un stade dans les Meadowlands, dont le coût initial est estimé à 800 millions de dollars. En septembre 2007, les rendus et les détails du nouveau stade ont été publiés. Bien que les travaux sur le site ont commencé en avril 2007, l’inauguration officielle a eu lieu le 5 septembre suivant. Les architectes de 360 Architectes, Ewing Cole, David Rockwell et Bruce Mau Designs ont été chargés de concevoir un stade neutre qui incarnerait les personnalités distinctes des deux franchises. Les Giants ont privilégié un aspect traditionnel, avec armatures en acier et pierres rustiques; tandis que les Jets voulaient un look élégant et moderne mis en valeur par le métal et le verre. Avec ces caractéristiques à l’esprit, les concepteurs se sont inspirés des gratte-ciels de Manhattan pour le design du stade.

Au fur et à mesure de l’avancé du projet, les coûts de construction devenaient le plus en plus élevés. Une fois la barre des 1,3 milliard de dollars franchie, les deux équipes ont été contraintes de mettre en vente des licences de siège personnel auprès des porteurs d’abonnement à la saison pour aider au financement. Un prêt de 300 millions de dollars a déjà été octroyé par la ligue dans le cadre de son programme d’aide au développement des stade et il doit être remboursé en 15 ans à partir des revenus des sièges VIP.

Pour les partisans des Jets, la somme à débourser pour avoir le droit d’acheter des billets de saison pour des places traditionnelles varie entre 4 000 et 25 000 $ en fonction de l’emplacement, sauf pour les sièges de la partie supérieure. Pour les sièges haut de gamme, le droit d’entrée commence à 5 000$ et peut monter jusqu’à 25 000$. Pour les « places d’élites » situées juste derrière le banc de touche, la plateforme StubHub a été utilisée afin de vendre aux enchères les 2 111 précieux sésames. Le prix de départ s’élève à 5 000$ l’unité, pour une personne déjà détentrice au minimum de deux autres licences dans le stade; les responsables tablent sur des prix de vente aux alentours de 25 000$ . Dans tous les cas, ces frais payables en cinq versements annuels s’ajouteront aux prix des billets, l’équipe espère ainsi lever 170 millions de dollars. Du côté des Giants, la fourchette va de 1 000$ pour des sièges dans la partie supérieure à 20 000$ pour des places haut de gamme, et 25 000$ pour celles situées juste derrière le banc de touche.

Le stade a ouvert ses portes sous le nom de New Meadowlands Stadium en 2010, en dépassant de plus de 300 millions de dollars la prévision faite plus tôt dans la construction pour finir avec un coût total de 1,6 milliard de dollars. Les Giants ont eu l’honneur d’y évoluer en premier le 12 septembre 2010 avec une victoire 31-18 face aux Panthers; le lendemain, les Jets ont connu moins de succès avec une défaite 10-9 face aux Ravens.

Photo: American Football.Wiki.

Allianz, une société de services financiers et d’assurance basée en Allemagne, a exprimé son intérêt pour l’achat des droits de dénomination du stade. La proposition portait sur une période de 30 ans pour un montant estimé entre 20 et 30 millions de dollars. Cela a provoqué des protestations de la part de la communauté juive de New York (la plus importante à l’extérieur d’Israël) et de l’ Anti-Defamation League, qui s’opposaient à cette initiative en raison des liens étroits passés entre Allianz et le gouvernement de l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Aucun accord n’a été conclu et les discussions ont pris fin le 12 septembre 2008.

Le 27 juin 2011, la compagnie d’assurance MetLife a entamé les négociations pour acheter les droits d’appellation du stade. Le 23 aout, le nouveau nom, MetLife Stadium, est devenu officiel quand toutes les parties ont signé un contrat de 25 ans pour 400 millions de dollars sur l’ensemble de la période qui s’achèvera en 2036. Malgré l’officialisation, beaucoup l’appellent encore New Meadowlands, d’après son emplacement et son histoire; et même si MetLife Stadium n’est peut-être pas le nom le plus attrayant, au moins les fans des Jets n’ont pas à regarder la façade avec l’inscription « Giants Stadium » pendant les barbecues d’avant-match.

Le stade offre un niveau de valeur inégalé pour les partenaires de construction. Les commanditaires disposent d’un concept unique de partenariat où seulement cinq entités ont une signalisation permanente à l’intérieur des tribunes. Quatre partenaires « de coin » disposent d’éléments de parrainage à chaque niveau, de la porte d’entrée principale à la travée d’accès du niveau supérieur ( Bud Light ,  EMC / SAP , Pepsi et Verizon ), et un sponsor de dénomination ( MetLife ).

Sécurité maximum

Au cours d’une interview téléphonique, l’architecte principal en charge du projet a révélé que l’ensemble de l’installation est doté d’un périmètre de sécurité clôturé de 30 à 45m de large et les murs extérieurs sont résistants aux explosions, conformément aux exigences de sécurité réévaluées de la ligue après les attentats terroristes du 11 septembre 2001. Cela pourrait être considéré comme trop zélé dans d’autres pays mais dans la NFL la sécurité est primordiale, même si elle est controversée.

En juin 2015, le stade a installé 92 portiques détecteurs de métaux similaires à ceux des aéroports. Ils sont répartis sur les  cinq portes principales et seront utilisés pour chaque événement.Les magnétomètres sont une caractéristique assez peu connue dans les sports mondiaux, mais la ligue de football ne rigole pas avec la sécurité. Auparavant, les fans étaient contrôlés avec des détecteurs de métaux portatifs, mais la méthode a été considérée comme trop longue pour être effectuée sur une foule aussi importante, sans causer des files d’attente conséquentes à chaque porte d’entrée. Dans cet optique, 500 000 $ ont été investis dans de nouvelles portes afin de permettre à chaque spectateur de rejoindre sa place plus rapidement et calmement. Ce système a été validé par la NFL qui l’a recommandé à toutes les autres franchises; le MetLife Stadium est devenu le troisième stade à offrir cette particularité, après le Levi’s Stadium et l’Oakland Coliseum. Ainsi, depuis 2011, le bâtiment arrive en tête du classement « Security 500 » dans la catégorie sports/spectacles du Security Magazine, récompensant les lieux sportifs (stades, salles, installations…) les plus performants en matière de sécurité.

Les portiques de sécurité (Photo: Julio Cortez).

Premier de la classe

Depuis son ouverture, il ne se passe pas une saison sans que le bâtiment ne soit honoré d’une nouvelle récompense. Toujours en matière de sécurité, il a reçu le prix « Facility of Merit for Safety and Security Award » en 2011 et 2014 pour ses réalisations en matière de sûreté par le centre national pour la sécurité des sports-spectacles (NCS4) de l’université de Southern Mississippi. En décembre 2013, il a été également le premier stade NFL à recevoir la certification « Safety Act » par le département américain de la sécurité intérieure en mettant en pratique toutes les recommandations de la ligue comme l’embauche et la formation du personnel de sécurité, des mesures de sécurité physique et électronique, des politiques et des procédures, ainsi qu’une structure de commandement et de contrôle. Pour tout son investissement, il s’est vu félicité par la NFL et désigné comme exemple à suivre pour les autres installations.

D’un point de vue écologique, le stade n’est également pas en reste. En juin 2009, pendant les travaux, la New Meadowlands Stadium Corporation et l’agence américaine de protection de l’environnement (EPA) ont signé un protocole d’accord qui décrit les plans visant à incorporer des matériaux et des pratiques respectueux de l’environnement dans la construction et l’exploitation de l’installation sportive. L’accord comprend des stratégies pour réduire la pollution de l’air, économiser l’eau et l’énergie, améliorer la gestion des déchets et réduire l’impact environnemental. Ainsi, 40 000 tonnes d’acier recyclé ont été utilisées, les sièges sont en plastique recyclé, 20 000 tonnes d’acier de l’ancien stade ont été recyclées et des engins de construction plus propres ont été utilisés. De plus, la New Meadowlands Stadium Corporation doit offrir des options de transports en commun pour les spectateurs et des solutions de tri des déchets à l’intérieur des tribunes. Tous les six mois, elle rend compte de ses progrès et ses objectifs auprès de l’EPA qui quantifiera les avantages en fonction des efforts environnementaux du site. L’objectif initial était d’économiser l’émission de près de 1,68 million de tonnes de dioxyde de carbone pendant la construction du stade et sa première année d’exploitation.

Photo: Langan Engineering.

Tous les efforts misent en place ont porté leurs fruits. John Mara, Steve Tisch pour les Giants et Robert Wood Johnson IV pour les Jets ont été honorés par le Natural Resource Defense Council (NRDC) en 2013 en tant que leader dans le domaine de l’écologisation des sports professionnels pour son engagement dans la construction et l’exploitation d’un stade durable. Le stade est membre de la Green Sports Alliance qui exploite l’influence culturelle et commerciale des sports pour promouvoir des communautés saines et durables; il a été désigné comme « stade le plus vert » de la NFL en 2009 par l’EPA. En 2010, le département de la protection de l’environnement du New Jersey a mis en lumière la réalisation exceptionnelle du recyclage sur le site. Enfin, il est classé sixième sur la liste des stades les plus éco-énergétiques.

Depuis 2010, il s’est classé en tête des palmarès annuels de l’industrie, il a reçu les meilleures notes de la FIFA (soccer) lors des inspections techniques, le « Venue Excellence Award » en 2014 de l’International Association of Venue Managers (IAVM), le « Top Stop of the Decade » pour la période 2002-2012 qui comptabilise le plus grand nombre de billets vendus et de spectateurs présents sur le site (y compris les données du Giants Stadium), « Lieu de l’Année 2017 » aux Stadium Business Awards de Dublin.

Évènements organisés

Depuis le début de son aventure, le MetLife Stadium a accueilli plus de 250 événements majeurs et a été le théâtre d’actions mémorables, allant du Butt Fumble de Mark Sanchez le 22 novembre 2012 face aux Patriots

en passant par la réception à trois doigts d’Odell Beckham Jr contre les Cowboys deux ans plus tard (23 novembre 2014).

. Super Bowl XLVIII, le 2 février 2014 entre Seattle et Denver. Premier Super Bowl en extérieur par temps froid, dans un stade non couvert. Il a été autorisé sur le bulletin de vote en raison d’une circonstance unique basée sur la possibilité de célébrer le nouveau stade, le grand héritage et l’histoire de la NFL dans la région de New York.
. En NCAA, quelques rencontres dont le Rutgers-Army, le 16 octobre 2010 (premier match universitaire du stade) et le New York College Classic depuis 2012 où l’université de Syracuse délocalise une de ses parties sur place.
. En soccer, plusieurs rencontres amicales internationales marquées par la participation de nations sud-américaines, des matchs amicaux de clubs européens lors de leurs tournées de préparation d’avant-saison au cours de l’International Champions Cup. 3 matchs de la Copa America Centenario en 2016 dont la finale.
. En catch, Wrestlemania XXIX le 29 avril 2013 devant 80 676 spectateurs. Prochainement, la WrestleMania XXXV le 7 avril 2019.
. Divers évènements sportifs: plusieurs tournois NCAA de LaCrosse, Monster Jam depuis 2012 et du SuperCross.
. Manifestations en tout genre: énormément de concerts ou festivals de musique, les oscars du cinéma indien (14-15 juillet 2017), le bal inaugural du nouveau gouverneur du New Jersey, Phil Murphy (16 janvier 2018), 12ème Siyum HaShas: cérémonie qui célèbre l’achèvement du programme Daf Yomi (un cycle d’apprentissage de 7ans et demi de La Torah et ses commentaires) devant 93 000 personnes le 1er aout 2012, soit le plus grosse affluence des lieux.

 

Comment s’y rendre?

Il est très facile de se rendre au MetLife Stadium par le New Jersey Turnpike ou la Route 3. Pour garer son véhicule, il ne faut pas oublier d’avoir un permis de stationnement prépayé, sinon il faudra se garer hors du site et prendre une navette pour se rendre au stade.

. En voiture: du pont George Washington, prendre le pont George Washington jusqu’au New Jersey Turnpike South. Continuer vers l’Ouest et emprunter la sortie 16W ou 18W qui offrent un accès direct aux aires de stationnement du complexe sportif.
. De New York, prendre le tunnel Lincoln et suivre les panneaux indiquant la Route 3 West. Continuer jusqu’au complexe sportif.
. Du Sud, sur le New Jersey Turnpike, suivre le Western Spur jusqu’à la sortie 16W, qui offre un accès direct aux aires de stationnement du complexe sportif. Sur le Garden State Parkway, prendre Garden State Parkway North jusqu’à la sortie 153A. Suivre la Route 3 East jusqu’au complexe sportif.
. Du Nord, sur le Garden State Parkway, prendre Garden State Parkway South jusqu’à la sortie 163. Suivre la Route 17 jusqu’à Paterson Plank Road qui est à l’Est du stade.
. De l’Ouest, rejoindre l’ I-80 East, continuer sur US-46 East et sur NJ-3 East. Suivre les panneaux indiquant le complexe sportif. Autre possibilité: prendre l’ I-78 East vers Newark, continuer sur l’ I-95 North et emprunter la sortie 16W pour la NJ Route 3 en direction de Secaucus / Rutherford / Sports Complex.
. De l’Est, rejoindre l’ I-80 West, continuer sur la Route 17 South jusqu’à la route Paterson Plank puis suivre la direction du stade.

En transports en commun: la première option est de prendre le 351 Meadowlands Express de Coach USA, autobus qui assure la liaison entre le stade et le terminal Port Authority. New Jersey Transit assure le service d’autobus 353  entre le MetLife Stadium et Secaucus Junction. La deuxième option est de prendre la ligne ferroviaire du New Jersey Transit, un service de train qui relie Hoboken aux Meadowlands avec une gare à quelques pas du stade. Enfin, dans ce secteur, le bar sportif Redd’s propose un forfait tailgate/parking/navette pour 30$, 10$ l’aller-retour pour les personnes qui ne font qu’emprunter les navettes.

A pied ou en vélo: A déconseiller tant il n’y a pas grand chose autour.

Photo: Stadium Parking Guides.

Fun Facts

MetLife est l’un des principaux sponsors du New Meadowlands Stadium. Pour animer les périodes d’avant-match, MetLife Central a été créé. Il s’agit d’un espace de divertissement sur trois niveaux qui utilise des expositions interactives pour améliorer l’expérience des fans, le tout gratuitement. Une zone extérieure, juste devant la porte d’accès du même nom, comprend un mini terrain de football avec des poteau et des silhouettes de receveurs. Les fans ont la possibilité de lancer des passes à ces mannequins en carton ou de tenter leur chance au coup de pied pour pouvoir gagner un prix. En plus de l’émission de radio d’avant-match, il est assez commun pour d’anciens joueurs de signer des autographes et prendre des photos avec les spectateurs ou bien encore d’apprécier les prestations des cheerleaders.

Au niveau ambiance, les fans des deux équipes sont passionnés et présents. Un petit peu plus pour les rencontres des Giants mais la foule est plus bruyante du côté des Jets. Mais d’un côté comme de l’autre, l’affluence a tendance a chuté vers la fin de saison quand les températures commencent à tomber ou qu’il ne reste plus beaucoup d’intérêt. Au cours des matchs, à noter l’animation sonore reproduisant le bruit de la sirène d’un raid aérien et le fameux « J-E-T-S, JETS, JETS, JETS, JETS » repris par tout le stade après que « Fireman Ed » (Ed Anzalone dans le civil) ait donné le tempo.

D’un point de vue culinaire, le partenaire pour la nourriture et les boissons a créé un menu varié d’options de restauration locales et régionales, appelé « Home Food Advantage ». Le sandwich Meatballs de Nonna Fusco est l’article le plus populaire dans ce domaine, inspiré par la grand-mère du chef du MetLife Stadium, Eric Borgia. Il s’agit d’un pain cuit à la vapeur, composé de porc et poulet, servi avec de l’aïoli Sriracha et de la salade vinaigré. Les sandwiches à la viande de chez Lobel, les Sloppy Joes sur le stand Food Network et le Buffalo Mac N Cheese sont tout aussi réputés. Des spécialités à base de fromage grillé et de produits casher viennent compléter la gamme des autres plats typiques que l’on trouve dans les stades. Le Bow Street Irish Whiskey Bar et le West Side Pub sont deux lieux où les fans peuvent se rencontrer autour d’une pinte ou deux en attendant le début de la partie.

 

Sources : New York Jets, New YorkGiants, Info-Stades, Stadium DB, Stadiums of Pro Football, Stadium Journey, Football Stadium Digest, Football Ballparks, Pro Football Reference, Thrillist, Sports Pro Media, Go Banking Rates.

 

 

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