Les All-Stars Teams : Seattle Seahawks

Russell Wilson et Marshawn Lynch, un tandem redoutable et redouté.

Chaque mercredi, pendant l’intersaison, Touchdown Actu vous propose une immersion dans l’histoire de la Ligue, avec la sélection des 53 meilleurs joueurs de chaque équipe. Quelle franchise a attiré le plus de talents ? Qui seraient les titulaires de ces escouades d’envergure ? Focus cette semaine sur la franchise des Seahawks, créée dès 1976 à Seattle.

LE ROSTER
(* Hall of Famer)

QB : Matt Hasselbeck (2001-2010), Dave Krieg (1980-1991), Russell Wilson (depuis 2012)
RB : Shaun Alexander (2000-2007), Marshawn Lynch (2010-2015), Curt Warner (1983-1989), Chris Warren (1990-1997), Ricky Watters (1998-2001)
FB : Mack Strong (1993-2007), John Williams (1986-1993)
WR : Doug Baldwin (depuis 2011), Brian Blades (1988-1998), Bobby Engram (2001-2008), Joey Galloway (1995-1999), Darrell Jackson (2000-2006), Steve Largent * (1976-1989)
TE : Jimmy Graham (2015-2017)
OT : Howard Ballard (1994-1998), Walter Jones * (1997-2009), Sean Locklear (2004-2010)
G : Chris Gray (1998-2007), Steve Hutchinson (2001-2005), Bryan Millard (1984-1991)
C : Robbie Tobeck (2000-2006), Max Unger (2009-2014)

DE : Michael Bennett (2013-2017), Jeff Bryant (1982-1993), Jacob Green (1980-1992), Michael Sinclair (1991-2001)
DT : Cortez Kennedy * (1990-2000), Brandon Mebane (2007-2015), Joe Nash (1982-1996)
LB : Chad Brown (1997-2004), Keith Butler (1978-1987), Julian Peterson (2006-2008), Rufus Porter (1988-1994), Lofa Tatupu (2005-2010), Bobby Wagner (depuis 2012), K.J. Wright (depuis 2011), Fredd Young (1984-1987)
CB : Dave Brown (1976-1986), Brandon Browner (2011-2013), Richard Sherman (2011-2017), Shawn Springs (1997-2003), Marcus Trufant (2003-2012)
S : Kam Chancellor (2010-2017), Kenny Easley * (1981-1987), John Harris (1978-1985), Eugene Robinson (1985-1995), Earl Thomas (depuis 2010)

K : Norm Johnson (1982-1990)
P : Jon Ryan (depuis 2008)
LS/ST : Steve Broussard (1995-1998)

Pete Carroll exulte à l’issue du Super Bowl XLVIII.

LES COACHES
Pete Carroll

Une association qui fait mouche. Nommé head coach des Seahawks, en 2010, Pete Carroll est un choix qui laisse sceptique de nombreux observateurs en NFL. Après deux expériences manquées chez les pros, avec les Pats et les Jets, ce Californien de naissance s’était refait la cerise à l’université, à la tête des USC Trojans. Un programme dont il avait fait un empire, permettant à des joueurs comme Carson Palmer, Matt Leinart et Reggie Bush de remporter le trophée de meilleur joueur NCAA. John Schneider lui offre donc une troisième chance après l’anecdotique passage de Jim Mora Jr. La mission de Carroll ne s’annonce pas simple, avec une transition nécessaire entre les finalistes de 2005 et la nouvelle garde. Mais deux mots clés représenteront désormais la franchise : physique et caractère. Avec le tackle Russell Okung, le receveur Golden Tate et surtout les safeties Earl Thomas et Kam Chancellor lors de la draft 2010, le nouvel head coach pose déjà les premières fondations de son projet. Quelques mois plus tard, c’est le coureur Marshawn Lynch, devenu indésirable à Buffalo, qui pose ses valises dans le Nord-Ouest des Etats-Unis. Dans une division NFC Ouest au niveau plus que relatif, Seattle ne déroule pas mais arrache sa qualification en playoffs, malgré une fiche de 7 victoires et 9 défaites. Les playoffs sont un autre championnat, et les New Orleans Saints vont s’en rendre compte. Champions deux ans plus tôt et largement favoris, les coéquipiers de Drew Brees sont malmenés par Seattle, à l’image d’une course irréelle de Lynch, entrecoupée de plaquages cassés. Cette action lui vaudra d’ailleurs le futur surnom de « Beast Mode ». Deux ans plus tard, Seattle s’affirme un peu plus aux yeux du monde avec un steal d’envergure au troisième tour de la draft. Le quarterback Russell Wilson devient la belle surprise et fait tomber New England au CenturyLink Field. Dans le même match, un certain Richard Sherman s’en prend verbalement à Tom Brady et symbolise un vestiaire sûr de sa force. En 2012, Seattle retourne en playoffs et manque d’éliminer Atlanta au Georgia Dome. L’année suivante sera la bonne, avec l’élimination de New Orleans et de San Francisco en playoffs NFC. Face aux Seahawks, au Super Bowl XLVIII, l’attaque explosive de Denver va finir liquéfiée ! Une déroute 43-8 dans le froid glacial de New York. Les balbuzards sont au sommet de la ligue et remettent même leur titre en jeu un an plus tard contre New England. En position Goal Line, avec la victoire à portée de tir, la franchise déjoue et oblige Russell Wilson à lancer pour une interception décisive de Malcolm Butler. Pas de quoi entacher le rôle du technicien principal, au dynamisme et à la vision tactique aiguisés. A l’orée d’une reconstruction devenue nécessaire dans l’état du Washington, Pete Carroll reste encore le coach le plus victorieux de l’histoire des Seahawks, avec une fiche de 79 victoires, 48 défaites et un match nul.

LES TITULAIRES
(entre parenthèses, le nombre de matches joués)

LE POINT FORT
Avec Shaun Alexander et Marshawn Lynch en tant que titulaires, Seattle a de sérieux arguments sur le backfield offensif, et la profondeur sur le poste est aussi de taille. Citons également le poste de safeties où de gros cogneurs composent cette escouade. Pour preuve, Kam Chancellor a été recalé du onze titulaire.

LE POINT FAIBLE
Dans leur histoire, les ‘Hawks ont souvent eu du mal à trouver des receveurs réguliers sur la durée. Cela vaut encore plus pour le poste de tight end, où seuls Jimmy Graham et John Carlson ont un tant soit peu animé le secteur. C’est dire …

Shaun Alexander, vedette de la saison 2005.

LA PERIODE DOREE
Faire all-in. C’est l’ambition de la franchise au printemps 1999 quand elle se sépare de Dennis Erikson malgré une fiche de 8 victoires et 8 défaites. Les Seahawks veulent marquer les esprits dans la conférence nationale et cela passe forcément par l’embauche d’un head coach d’envergure. Un technicien qui a déjà gagné le Super Bowl. C’est le cas de Mike Holmgren, qui devient coach de Seattle à la surprise générale. Vainqueur de la grande finale avec Green Bay en 1996, puis finaliste l’année suivante, celui qui fut coordinateur offensif des 49ers n’a pas vraiment les coudées franches dans le Wisconsin. Avide de plus de pouvoir en interne, à l’instar d’un Bill Parcells ou d’un Jimmy Johnson, il est séduit par Seattle, où l’attend la triple casquette de head coach-manager général-vice président. Le célèbre moustachu n’en oublie pas de vieilles connaissances issues du Lambeau Field. Ancien backup de Brett Favre chez les Packers, Matt Hasselbeck est recruté en 2001 et va devenir le titulaire tant recherché par Holmgren. Aux côtés du monstrueux coureur Shaun Alexander, il va faire de Seattle un prétendant régulier aux playoffs. Jusqu’à la saison 2005, aux allures de consécration. Meilleur bilan de la NFC en saison régulière, la franchise laisse peu de chance à Washington et Carolina. Six ans après sa prise de fonction, Mike Holmgren réussit son pari et permet à Seattle de remporter son premier titre de conférence. Et le voyage au Super Bowl qui va avec ! Shaun Alexander est même élu MVP de la ligue cette année-là, une mince consolation au vu du déroulé de la finale. Battus 21 à 10 par les Steelers, Seattle baisse pavillon lors du Super Bowl XL et a sans doute abandonné la parfaite fenêtre de tir de cette génération. Le jeu au sol, arme privilégiée de Holmgren, voit d’ailleurs Steve Hutchinson, Robbie Tobeck et Shaun Alexander quitter tour à tour l’état du Washington. Mike Holmgren n’y résistera pas et se résigne à quitter la franchise en 2009, cédant les clés à Jim Mora Jr. Pour le succès que l’on sait …

LES CANDIDATS CREDIBLES
Pas mal de joueurs figurent déjà dans le roster All-Stars, ce qui limite le nombre de candidats. A l’heure actuelle, le defensive end Frank Clark semble le joueur ayant montré le plus de choses prometteuses et le plus à même d’être mis à l’honneur s’il poursuit sur sa lancée.

PROCHAINE ALL-STARS TEAM
29 août : Tampa Bay Buccaneers.

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