NCAA – Futures stars – Josh Allen : Un coup de pouce du destin

Avant d’exprimer leurs talents avec les professionnels, les joueurs NFL se forment dans les universités du pays. La rédaction de TDA vous propose onze portraits de ceux qui seront les...

Avant d’exprimer leurs talents avec les professionnels, les joueurs NFL se forment dans les universités du pays. La rédaction de TDA vous propose onze portraits de ceux qui seront les stars de demain. Aujourd’hui direction un état du centre-est du pays davantage connu pour son programme de basketball et ses courses hippiques.

Josh Allen

1m96 pour 104 kilos
Linebacker, Kentucky, senior

Stade 2

Le linebacker des Wildcats aurait pu, en 2018 déjà, se présenter à la draft et être choisi parmi les cinquante premiers. Il a cependant préféré retourner à l’université pour parfaire son jeu et solidifier ses chances d’être sélectionné au premier tour, comme sa sœur vient de l’être en basketball.

Le basketball est justement le sport où cette université excelle. L’athlétisme aussi. Cependant de temps à autres, le programme de Lexington permet à un joueur de football de s’épanouir, comme Randall Cobb (Packers) ou le dernier en date : Bud Dupree (Pittsburgh Steelers).

L’inconnu

Au lycée pourtant Josh Allen était un joueur offensif, un receveur avec de la taille à mi-chemin entre le poste de tight-end et celui de receveur. Lors de son année senior au lycée de Montclair High School, c’est son entraineur John Fiore qui le déplacera à la position de defensive end.

Coach Fiore voyant son potentiel appellera alors l’université dominante de l’état du New Jersey, Rutgers, pour les éclairer sur le talent de son joueur.

« J’ai du les appeler 50 fois au moins »

En vain. Allen signera finalement une lettre d’intention avec une autre université locale mais bien moins prestigieuse : Monmouth.

C’est ton destin

Une défection de dernière minute à l’université de Kentucky rend disponible une dernière place dans leur recrutement. Jim Matsakis est alors coach dans un lycée rival de Montclair et a pu voir de ses yeux le talent de ce joueur dont absolument personne ne parle dans les cercles spécialisés.

Il téléphone alors à son frère qui travaille dans les bureaux administratifs de l’université de Kentucky. Ce dernier persuade un assistant coach d’aller voir ce joueur et trois heures après être arrivé dans le New Jersey, Derrick Ansley alors entraineur adjoint, repart avec Josh Allen en direction de Lexington.

Il jouera très peu son année freshman (première année) mais deviendra titulaire dès la seconde en tant que SLB (Strong Side Linebacker) dans leur défense de formation dite 43 (quatre Dlinemen et 3 linebackers).
Il finira la saison avec sept sacks et 62 plaquages.

Son année junior, il égale son total de sacks dès la moitié de saison mais désormais, Josh Allen est connu et craint par tous les coordinateurs offensifs de la si relevée conférence SEC*. Les prises à deux qui en découlent font que son total de sacks n’augmentera pas en seconde partie de saison. (* SouthEasternConference)

Le pari

Pour son année senior (quatrième et dernière année), l’optimisme est de mise chez ses entraineurs qui ont remarqué son travail d’inter-saison, notamment en salle de musculation :

« La plupart des joueurs veulent prendre du volume sur le haut du corps, lui a surtout travaillé le bas du corps et cela le rend plus puissant encore »

Josh Allen est un bosseur. Et une personne humble, comme le souligne coach Fiore avec cette anecdote :

« Peu après son recrutement, je reçois un appel de Kentucky. Je me suis dit, mince qu’est-ce que Josh a fait ! Mais en fait ils voulaient me remercier de leur avoir conseillé ce joueur. Tout le monde l’aime m’ont-ils dit. Pas seulement les coaches mais aussi le staff (médical, nutrition, préparation physique), la police du campus, les gens des bureaux administratifs, tout le monde »
« Je vous avez prévenu, c’était certes un pari mais il fallait le tenter » pense t’il en direction de l’université de Rutgers.

Sur le site spécialisé walterfootball, le jeu d’ Allen est décrit comme un mix entre Leonard Floyd et Zach Cunningham, pour ses qualités à pouvoir déborder de l’extérieur comme le joueur des Bears et de défendre depuis l’intérieur comme le Texan. Le longiligne linebacker sera, avec le safety Mike Edwards, le leader de cette défense dans la conférence universitaire la plus compétitive du pays.

Son début de saison :

Il débute sa saison contre Central Michigan et signe 10 plaquages et un sack.

Le 8 Septembre sur le terrain de Florida , il permet à Kentucky de remporter une victoire retentissante. Contournant le lineman offensif, il plaque le quarterback par derrière provoquant un fumble. Après révision vidéo, le fumble est accordé et le touchdown validé, la victoire est acquise à quelques secondes du coup de sifflet final.

Les trois frères

L’an passé, il a reçu beaucoup de messages dont le véritable destinataire était un autre Josh Allen : Le quarterback de l’université du Wyoming, devenu le premier choix des Buffalo Bills à la dernière draft.

Quid désormais de la confusion avec l’autre Josh Allen ?

 » Nous sommes amis. Je l’ai contacté et nous avons discuté. Il est cool. »
« Et vous savez quoi ? Il y a même un troisième Josh Allen ! Il joue defensive back avec l’université de Miami of Ohio »

Possible fit 2019 : New England Patriots

Sa polyvalence semble en faire un candidat idéal pour évoluer sous les ordres de Bill Bellichik.
Et puis comment résister à l’idée de voir Josh Allen courir pour sacker Josh Allen ?

Quelques dates à retenir pour la saison :

– 3 Novembre contre Georgia.
– 24 Novembre à Louisville. « Governor’s Cup ». Si le premier match entre ces deux universités de l’état du Kentucky a eu lieu en 1912, la série a longtemps été interrompue pour être instaurée à nouveau avec le titre de Governor’s Cup en 1994. Les deux équipes sont à égalité 15-15, rendant plus intéressante encore la rencontre 2018. (Mais n’appelez pas ce match le Kentucky Derby car c’est autre chose).

Précédemment :

Rashan Gary : La terreur au cœur tendre
Christian Wilkins : Le futur président
David Edwards : Buffet à volonté
Ed Oliver : Texan jusqu’au bout des éperons

Tags →  
Partagez cet article sur : Twitter Facebook
Afficher les commentaires