Preview NFL 2018 – Minnesota Vikings : enfin la bonne ?

Avec Kirk Cousins dans la place, les Vikings vont-ils aller au bout ?

La présentation équipe par équipe de la saison 2018 continue ! Au programme aujourd’hui : les Minnesota Vikings. Vous pouvez trouver toutes les fiches déjà publiées en cliquant sur ce lien.

Les Vikings se sont retrouvés du bon côté de cette fameuse action miraculeuse en demi-finale de conférence face aux Saints. C’est d’ailleurs certainement ce qui restera de leur saison. Une bonne chose car l’exercice 2017 était une réussite pour les hommes de Mike Zimmer. Mais il ne faut pas que cela efface la fessée reçue en finale de conférence face aux futurs champions (38-7). Un non match qui est arrivé au plus mauvais des moments. L’équipe doit donc en tirer les enseignements pour passer cette ultime marche qui les mènerait au Super Bowl.

Mais encore une fois la concurrence va être extrêmement rude en NFC cette année. Alors pour contrer les Eagles, Packers ou autre Saints, les Vikings ont décidé de ne pas changer grand chose. Ils ont étoffé le groupe par petites touches. L’effectif n’a subit qu’un seul bouleversement, mais il est au poste le plus important.

La saison dernière : 13 victoires – 3 défaites, Finale de conférence NFC perdue face à Philadelphia (38-7).

Mouvements à l’intersaison

L’an passé, on avait vivement critiqué la gestion des quarterbacks et de leur contrat dans le Minnesota. Les Vikings possédaient trois lanceurs, trois bons quarterbacks qui étaient plus ou moins en forme physique. Le problème était que tous les trois (Sam Bradford, Teddy Bridgewater et Case Keenum) étaient dans la dernière année de leur contrat. Et ce qui devait arriver, arriva : tous les trois sont partis ailleurs. Les Vikings auraient pu se retrouver sans rien ou bien à agir dans l’urgence. Au contraire, les dirigeants ont attiré le lanceur le plus convoité de cette free agency : Kirk Cousins. À croire qu’ils avaient tout prévu. Avec lui, Minnesota parait encore meilleur que l’an dernier. Pour finir sur ce poste, Trevor Siemian est arrivé de Denver pour assurer le rôle de doublure.

Une fois cette affaire gérée, il a fallu passer à autre chose. Et là encore c’est intelligent. Plusieurs joueurs qui n’entraient plus vraiment dans les plans du coach en attaque sont partis (Jerick McKinnon, Michael Floyd, Jarius Wright,…), comme en défense (Shamar Stephen, Tom Johnson, Tramaine Brock, Marcus Sherels,…).

Alors que du côté des arrivées, on a misé sur de la qualité plus que de la quantité. Les Vikings ont fait deux gros coups en renforçant deux secteurs déjà très solides. D’abord, ils ont attiré Sheldon Richardson qui va venir s’ajouter à une ligne déjà impressionnante. Ensuite, cerise sur le gâteau, ils ont saisi une opportunité en signant très récemment Georges Iloka qui venait d’être coupé. L’ancien Bengal garnit lui les lignes arrières qui font déjà parties des meilleures de la ligue.

Pour ce qui est de la draft, là encore, rien ne sors de l’ordinaire mais les choix semblent cohérents. Notamment au premier tour où les Vikings ont de nouveau récupéré un cornerback (après Rhodes en 2013 et Waynes en 2015) : Mike Hughes. Ainsi qu’au deuxième avec le choix de Brian O’Neil qui devrait normalement venir compenser la retraite de Joe Berger.

Arrivées notables : Kirk Cousins (QB), Trevor Siemian (QB), Kendall Wright (WR), Tom Compton (G), Sheldon Richardson (DT) et George Iloka (S).
Re-signatures : Danielle Hunter (DE), Stefon Diggs (WR),Kai Forbath (K), Terence Newman (CB) et Nick Easton (G/C).
Draft : Mike Hughes (CB), Brian O’Neil (T), Jayln Holmes (DE), Tyler Conklin (TE), Daniel Carlson (K), Colby Gossett (G), Ade Aruna (DE) et Devante Downs (LB).
Pertes notables : Case Keenum (QB), Teddy Bridgewater (QB), Sam Bradford (QB), Jerick McKinnon (RB), Michael FLoyd (WR), Jarius Wright (WR), Joe Berger (G/C), Tom Johnson (DT), Shamar Stephen (CB), Tramaine Brock (CB), Emmanuel Lamur (OLB), Jeremiah Sirles (T) et Marcus Sherels (CB).

Le(s) point(s) fort(s)

Les Vikings ont certainement l’effectif le plus complet de la ligue. De chaque côté du terrain, les escouades sont pleines de talents. Commençons par la meilleure, la défense. L’an dernier, Minnesota a terminé premier au nombre de yards et de points encaissés. Dans les airs, la tâche est compliquée pour les adversaires. Avec un cornerback comme Xavier Rhodes, capable d’éteindre n’importe quel receveur quand il est dans un bon jour, une paires de safeties (Harrison Smith – Andrew Sendejo) qui n’a quasiment aucun équivalent dans la ligue et un pass-rush terrifiant mené par Everson Griffin, on comprends pourquoi les équipes réflechissent à deux fois avant de lancer face à cette équipe. Désormais, il faut aussi y ajouter un choix de draft du premier tour ainsi qu’un nouveau safety parmi les meilleurs à son poste : George Iloka. On résume, des arrières gardes imperméables donc, une ligne à laquelle il est difficile de resister et une paire de linebackers hyper-polyvalents (Anthony Barr et Eric Kendricks) qui est au four est au moulin. Avec tout ça, Minnesota prétend au titre officieux de meilleure défense de la NFL.

De l’autre côté du ballon aussi le talent ne manque pas, surtout aux postes importants. Avec Adam Thielen, Stefon Diggs et le retour de Dalvin Cook, la franchise pourrait avoir deux receveux à plus de 1 000 yards à la passe ainsi qu’un coureur à plus de 1 000 yards au sol. Le signe d’une attaque qui serait équilibrée. Surtout que vous pouvez y ajouter Kyle Rudolph, un tight end qui sera essentiel pour Kirk Cousins, et Latavius Murray en coureur remplaçant de luxe. Un beau casting pour cette équipe.

Le(s) point(s) faible(s)

Il y a un secteur qui soulève pas mal d’interrogations à Minneapolis : la ligne offensive. Il y a deux ans, Minnesota a vu ses espoirs s’envoler en partie à cause d’un groupe parmi les plus mauvais de la ligue. Voilà pourquoi, à l’approche de la saison 2017, les dirigeants avaient fait de ce secteur une priorité. Et ils avaient largement réussi à redresser la barre. Seulement voilà, cette année, cette escouade a subit beaucoup de changements. À commencer par la mort subite de le coach de la ligne offensive, Tony Sparano, juste avant le début ducamp d’entraînement. Une perte qui a beaucoup affecté les joueurs.

Côté effectif, le garde droit, Joe Berger, a annoncé sa retraite pendant que son collègue à gauche, Nick Easton, se blessait pour l’intégralité de la saison. Pat Eiflein, titulaire au centre depuis l’an dernier, est toujours en difficulté avec sa cheville et ne devrait pas être là pour le début de la saison. Pendant ce temps-là, Mike Remmers, le garde droit, et Rashod Hill, le tackle droit, ont dû composer avec des blessures pendant la préparation. Les deux joueurs draftés dans ce secteur, Brian O’Neill et Colby Gossett (2e et 6e tour de la draft), n’ont pour l’instant pas apporté de grandes garanties et sont plutôt des projets pour l’avenir. Sauf que pour le présent, cette ligne inquiète.

Facteur(s) X

Il est facile d’avancer le quarterback comme facteur X. Cela aurait pu être fait dans chacune des 29 présentations précédentes tant le poste est important. Mais au vu de la situation de l’équipe, à Minnesota, Kirk Cousins peu réellement être l’élément qui fera que cette équipe atteigne les plus hauts objectifs. Il était convoité par beaucoup l’an dernier est a décidé de vénir dans le Minnesota pour un contrat de 3 ans et 84 millions de dollars. En rejoignant une franchise déjà candidate au titre, s’est mis la pression.

L’an dernier, Sam Bradford puis Case Keenum n’ont pas démérités, au contraire. Mais l’arrivée de l’ancien de Washington doit faire passer la marche supérieure à cette attaque qui a déja tous les ingrédients pour. Jusqu’alors c’était le sustème de jeu de Mike Zimmer et les joueurs autours qui rendaient meilleur les quarterbacks. Désormais, ce doit être le quarterback qui doit ameliorer le système et ses coéquipiers.

Calendrier : 49ers, @Packers, Bills, @Rams, @Eagles, Cardinals, @Jets, Saints, Lions, Repos, @Bears, Packers, @Patriots, @Seahawks, Dolphins, @Lions, Bears.

En résumé

Si on se réfère au schéma classique de Mike Zimmer depuis son arrivée dans le Minnesota, les Vikings ne devraient pas se qualifier en playoffs. Depuis 2014, l’ancien coordinateur défensif des Bengals a toujours fait une année « oui » une année « non ». Mais ces séries ne veulent pas dire grand chose et, sauf catastrophe, l’entraîneur devrait mener cette franchise en post-saison une deuxième année consécutive pour la première fois depuis les saisons 1999 et 2000.

La qualification étant normalement qu’une formalité (malgré un calendrier compliqué, surtout à l’extérieur), les Vikings veulent atteindre le Super Bowl. Pour retrouver traces de la franchise lors du dernier match de la saison, il faut remonter cette fois 42 ans en arrière, en 1977. Cette saison, Minnesota en est capable.

Le pronostic : 12 victoires – 4 défaites.

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