Preview NFL 2018 – Los Angeles Rams : Hollywood as hell !

Avec une base jeune et un recrutement de stars, les Rams visent les étoiles.

La présentation équipe par équipe de la saison 2018 continue ! Au programme aujourd’hui : les Los Angeles Rams. Vous pouvez trouver toutes les fiches déjà publiées en cliquant sur ce lien.

Les Rams sont pressés ! Après une saison de renaissance qui les a vu retrouver un bilan positif pour la première fois depuis 14 ans, les dirigeants ont mené l’intersaison sur une rythme tout aussi effréné. Recrutements prestigieux et gros contrats se sont succédés… sauf pour Aaron Donald.

Une bonne manière de confirmer ou un empressement trop risqué ?

La saison dernière : 11 victoires – 5 défaites, défaite au premier tour des playoffs contre les Falcons (26-13)

Mouvements à l’intersaison

Bling ! Bling ! Pas le temps de s’embêter avec la Draft, les Rams se sont vite adaptés au style de Los Angeles. Il faut de la star ! Le 23e choix ? Échangé contre Brandin Cooks (65 rec, 1082 yards, 7 TDs en 16 matchs avec les Patriots en 2017). Celui du quatrième tour ? Contre Marcus Peters. Le cinquième tour ? Pour faire venir Aqib Talib. Les Dolphins ne voulaient plus de Ndamukong Suh (16 matchs, 48 plaquages, 4,5 sacks, 2 passes déviées, 2 fumbles forcés) ? Le voilà à Hollywood. Le point commun de tous ces joueurs ? Un talent énorme, évidemment. Mais aussi un sacré caractère, qui tranche avec la discrétion des joueurs partis comme Connor Barwin, Trumaine Johnson, Robert Quinn, Alec Ogletree ou Sammy Watkins.

Si Cooks et Todd Gurley ont eu droit à des gros contrats, Aaron Donald (41 plaquages, 11 sacks, 1 passe déviée, 5 fumbles forcés en 14 matchs) attend toujours le sien. Si la situation était la même l’an dernier et que cela s’est tout de même terminé avec un titre de défenseur de l’année pour le defensive tackle, il ne faudrait pas que la situation s’éternise.

Dépouillés de leur principaux choix de Draft, les Rams ont d’abord choisi des jeunes linemen offensifs qui vont apprendre sur le banc. Micah Kizer et Obo Okoronkwo, deux linebackers sélectionnés au cinquième tour, vont peut-être se battre pour du temps de jeu. Le premier au poste de middle linebacker et Okoronkwo (17 sacks en 26 matchs universitaires) en tant que edge rusher, deux secteurs faibles à LA. La bonne surprise pourrait venir de John Kelly, le coureur sélectionné au sixième tour, qui pourrait être un bon complément de Gurley. Il s’est, en tout cas, fait remarquer en présaison.

Arrivées notables :  Sam Shields (CB), Aqib Talib (CB), Marcus Peters (CB), Brandin Cooks (WR), Ndamukong Suh (DT), Ramik Wilson (LB)
Re-signatures : Lamarcus Joyner (S), Nickell Robey-Coleman (CB), Matt Longacre (LB), John Sullivan (C), Dominique Easley (DL)
Draft : Joseph Noteboom (OT), Brian Allen (C), John Franklin-Myers (DE), Micah Kiser (LB), Ogbo Okoronkwo (DE), John Kelly (RB), Jamil Demby (OT), Sebastian Joseph (DT), Trevon Young (DE), Travin Howard (LB), Justin Lawler (DE)
Pertes notables : Sammy Watkins (WR), Robert Quinn (DE), Connor Barwin (DE), Alec Ogletree (LB), Trumaine Johnson (CB), Kayvon Webster (CB), Cody Lewis (S), Derek Carrier (TE).

Le(s) point(s) fort(s)

Aaron Donald, Ndamukong Suh. Michael Brockers (16 matchs, 55 plaquages, 4,5 sacks, 4 passes déviées). Bon courage aux linemen offensifs adverses. Cette ligne défensive est une des plus impressionnantes de l’histoire récente de la NFL. Les deux premiers sont des phénomènes physiques comme on en voit rarement. Le troisième est trop souvent oublié et sous-estimé. Le seul bémol est que Suh n’a jamais joué nose tackle dans une ligne à trois. Mais ses performances en présaison sont déjà rassurantes. Moins rassurant, la nouvelle absence de Donald, qui attend toujours l’énorme contrat qu’il mérite. Il est un des joueurs les plus importants et efficaces de la ligue sans jouer au poste de quarterback. S’il est absent, la profondeur du banc n’est pas exceptionnelle.

L’arrière de la défense a aussi fière allure. Aqib Talib (15 matchs, 7 passes déviées, 1 int, 1 TD) a l’avantage d’avoir déjà joué dans le système du coordinateur défensif Wade Phillips à Denver. Marcus Peters est un playmaker qui a attrapé 21interceptions au cours des trois dernières saisons. Nickell Robey-Coleman (15 matchs, 9 passes déviées, 2 int), comme son nom l’indique, est un joueur solide dans le slot. Sans oublier l’excellent Lamarcus Joyner (12 matchs, 49 plaquages, 9 passes déviées, 3 int, 1 fumble forcé, 1 TD) au poste de safety.

Avec 2093 yards, Todd Gurley est le joueur qui a gagné le plus de terrain en NFL la saison dernière. Il est aussi passé 19 fois dans la end zone. Il a logiquement été élu joueur offensif de l’année et sera encore le moteur de l’attaque.

Rarement mentionnées dans ces articles, les équipes spéciales des Rams méritent une mention. Greg Zuerlein a réussi 38 de ses 40 field goals l’an dernier, dont un 6/7 à plus de 50 yards. Sur les punts, Johnny Hekker affichait la deuxième meilleure moyenne nette de la ligue en 2017, après avoir été numéro un lors des deux campagnes précédentes.

Le(s) point(s) faible(s)

L’avant et l’arrière de la défense sont blindés. Mais aux postes de linebackers, c’est la grande inconnue. Matt Longacre (14 matchs, 5,5 sacks) et Samson Ebukam (16 matchs, 2 sacks, 1 fumble forcé) sont pour le moment les deux joueurs qui doivent animer le pass rush sur les cotés. Pas vraiment des valeurs sûres. Les départs de Robert Quinn (15 matchs, 8,5 sacks), même s’il n’était pas dans un positionnement idéal, pourrait se faire sentir, tout comme celui de Connor Barwin (5 sacks).

Ce n’est pas beaucoup mieux au milieu, avec Mark Barron (14 matchs, 86 plaquages, 1 sack, 3 int) et Cory Littleton (16 matchs, 1 sack, 1 int, 1 fumble forcé). Le premier est déjà blessé et le second est très peu expérimenté. Littleton a signé un gros match contre les Titans en semaine 16 l’an dernier, avec 7 plaquages, un sack et une interception. Il vaudrait mieux qu’il continue sur cette lancée.

Partout chez les linebackers, les rookies vont avoir l’occasion de bouleverser la hiérarchie, car c’est la grande incertitude.

Facteur(s) X

Jared Goff (28 TDs, 7 int) est passé d’une évaluation de 63,6 lors de sa saison rookie à 100,5 l’an dernier. Où se situe son vrai niveau ? Probablement un peu entre les deux. L’an dernier, il a bénéficié de l’arrivée de Sean McVay. Mais il était aussi aidé par Greg Olson, qui occupait le poste de coach des quarterbacks après avoir fait des miracles par le passé avec Josh Freeman ou Marc Bulger. Olson est parti prendre le poste de coordinateur offensif des Raiders. Matt LaFleur, le coordinateur offensif des Rams en 2017, est également parti, lui pour le Tennessee. Quel était l’influence réelle de ces deux hommes sur le niveau du numéro un de la Draft 2016 ? Réponse cette année. Au cours de la campagne écoulée, McVay parlait aussi beaucoup à Goff. Les Rams se mettaient rapidement en place pour que le coach relaye un maximum d’informations à son lanceur avant la coupure de la communication à 15 secondes de la fin de l’horloge. S’il fallait évidemment assimiler un nouveau système, il va aussi falloir que Goff devienne plus indépendant.

La bonne nouvelle pour le lanceur, c’est qu’il dispose d’une escouade de receveurs XXL. Brandin Cooks, Robert Woods (56 rec, 781 yards, 5 TDs), Cooper Kupp (62 rec, 869 yards, 5 TDs) et Pharoh Cooper (11 rec, 84 yards) forment un beau quatuor, jeune et dynamique. Sans oublier deux  tight ends, Gerald Everett (16 rec, 244 yards, 2 TDs) et Tyler Higbee (25 rec, 295 yards, 1 TD). La ligne aussi a été solide, avec 28 sacks concédés en 2017, le 9e total NFL. Le risque ? Le tackle gauche Andrew Whitworth arrive sur ses 37 ans, et le centre John Sullivan affichera bientôt 33 ans printemps, il y a donc un risque de les voir ralentir.

Si les blessures sont un facteur X pour toutes les équipes, il faut noter que les Rams ont été particulièrement vernis l’an dernier. Selon Football Outsiders, ils sont l’équipe qui a connu le moins de blessures de joueurs majeurs dans toute la NFL. Si les blessures frappent en 2018, certaines positions fortes pourraient vite se retrouver parmi les points faibles.

Calendrier : @ Raiders, Cardinals, Chargers, Vikings, @Seahawks, @Broncos, @49ers, Packers, @Saints, Seahawks, Chiefs, Repos, @Lions, @Bears, Eagles, @Cardinals, 49ers

En résumé

Derrière le glamour, les Rams sont-ils trop fragiles ? Pas forcément. Les bases posées l’an dernier sont bonnes et le groupe de coachs est solide. Mais il va quand même falloir que les gros caractères s’entendent et que les révélations de l’an dernier confirment. Cela coûtera peut-être quelques matchs pendant la saison régulière.

Si la sauce prend, Los Angeles peut aller loin. Si les paris ne payent pas, il faudra faire un petit ménage et repartir de l’avant avec Goff, Gurley et Donald l’an prochain. Dans un sens ou dans l’autre, ce sera explosif.

L’essentiel, c’est que les dirigeants n’avaient rien à perdre en essayant. Le potentiel est énorme. Il faudra juste toucher du bois pour les blessures et espérer un peu de production des linebackers.

Le pronostic :  11 victoires – 5 défaites

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