Stop aux matchs nuls ! Comment éviter les scores de parité en NFL ?

TDA propose cinq solutions au comité de compétition de la NFL.

Dimanche dernier, lors de l’opposition entre les Steelers et les Browns, nous avons eu droit à un scénario plutôt rare, puisque la rencontre s’est terminée sur un score de parité 21-21. Au cours de la dernière décennie, il y a eu seulement six matchs nuls au total en NFL. C’est évidemment très faible, mais à chaque fois que ça arrive, il y a comme un sentiment d’inachevé. Quand on regarde 70 minutes de football, soit presque quatre heures en temps réel, et que la rencontre se termine sans gagnant ni perdant, on a l’impression qu’il manque la fin. Même pour les joueurs, cela peut être frustrant. Mais alors, comment éviter ça ?

« Je ne sais pas trop quoi penser. Je n’ai jamais participé à un match nul auparavant. Mais ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas satisfaisant pour nous » a déclaré le linebacker des Seahawks Bobby Wagner, après un match nul entre Seattle et Arizona en 2016.

Tout d’abord, un petit rappel sur les règles de la prolongation. Les deux équipes ont droit à une possession au minimum, à moins que l’équipe qui reçoit le ballon en premier marque directement un touchdown, ou encaisse un safety. Si la première équipe inscrit un field goal, l’équipe adverse l’emporte dans le cas où elle marque un touchdown. Si elle égalise avec un field goal, le principe de la mort subite s’impose (avec un safety, un field goal ou un touchdown) sur les possessions suivantes. Si elle est incapable de marquer, elle s’incline. Si la première équipe ne marque pas sur sa première possession, un field goal suffit à l’équipe adverse pour gagner. Enfin, si les deux équipes n’arrivent pas à se départager au cours des dix minutes de prolongation, la rencontre se termine sur un match nul.

Voici désormais cinq solutions potentielles pour remédier à cela.

Revenir en arrière

D’après le site Pro Football Reference, il y a eu seulement 17 matchs nuls au total entre 1974 et 2011. En comparaison, depuis 2012 et les changements de règles concernant la prolongation, il y en a déjà eu six. Si l’on se base sur ces chiffres, on a plus de chances de voir une rencontre se terminer sur un score de parité avec le nouveau règlement.

Avant 2012, la première équipe qui marquait remportait le match, point barre. Certes, cela donnait un avantage important à l’équipe qui gagnait le tirage au sort, mais c’était efficace pour faire la différence. De plus, une prolongation durait quinze minutes, et non dix comme aujourd’hui. Du coup, les deux équipes avaient plus de temps pour décider de l’issue de la partie.

Revenir aux anciennes règles permettrait donc de limiter fortement les matchs nuls.

Enlever la limite de temps

Une autre solution est de garder les règles actuelles, mais d’enlever la limite de temps. Les deux équipes jouent jusqu’à ce qu’elles arrivent à se départager. Au bout d’un moment, il y a forcément l’une des deux formations qui parvient à faire la différence.

L’inconvénient, et il est de taille, c’est la santé des joueurs. Si la NFL a décidé de réduire la prolongation de quinze à dix minutes, ce n’est pas par hasard. Un match de football américain est déjà très usant pour les joueurs. Ne pas limiter la rencontre dans le temps n’est donc pas forcément ce qu’il y a de mieux, même si ça mettrait une fin définitive aux matchs nuls.

S’inspirer de la NCAA

Au niveau universitaire, les règles de la prolongation sont bien différentes. Sans faire un focus complet sur le règlement NCAA, on vous explique les grands principes.

Durant la prolongation, la première équipe en possession du ballon commence sur la ligne des 25 yards adverse. Elle a donc l’opportunité de marquer un field goal ou un touchdown. Quand le drive se termine (par des points ou un turnover), c’est l’autre équipe qui commence sur la ligne des 25 yards. Si les deux équipes sont toujours à égalité après ces deux possessions, la rencontre continue sur le même modèle jusqu’à ce que l’on obtienne un vainqueur.

La NFL pourrait copier ce système, ou au moins s’en inspirer, en commençant par exemple sur la ligne des 50 yards. Cela permettrait non seulement d’obtenir un gagnant et un perdant mais en plus, c’est très excitant à regarder.

S’inspirer du soccer

Au soccer, quand une rencontre de coupe se termine sur un match nul, on a droit à une séance de tirs au but afin de désigner le vainqueur. Pourquoi ne pas s’inspirer de ce système avec les kickers de la NFL ?

Par exemple, on peut imaginer une séance de field goals entre le kicker de chaque équipe. Une première tentative sur la ligne des 20 yards, puis sur la ligne des 30, des 40 et enfin des 50. Si un kicker marque et l’autre rate sur la même distance, la rencontre est terminée. Autre version, chaque kicker tente un ou plusieurs field goals de la ligne des 50 yards, jusqu’à ce qu’ils parviennent à se départager.

Cela permettrait d’augmenter la responsabilité des kickers au sein de l’équipe. Et honnêtement, ça pourrait être fun.

Un Oklahoma drill

Bon ça, c’est un délire, mais ça serait vraiment énorme à voir.

L’Oklahoma drill, c’est un exercice qui oppose un bloqueur et un défenseur dans un petit périmètre d’un mètre sur trois environ. Au coup de sifflet, les deux joueurs se rentrent dedans. L’exercice s’arrête quand un joueur touche le sol ou est poussé en-dehors du périmètre. Parfois, un coureur en possession du ballon est impliqué. Si ce dernier est plaqué, l’exercice prend fin. L’objectif est de tester les joueurs dans des situations de contact. Cependant, l’Oklahoma drill est peu utilisé en NFL car il comporte de vrais risques de blessure.

Imaginez cet exercice avec la rencontre en jeu. Un massacre !

https://twitter.com/BUFootball/status/846166661556125697

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