Le’Veon Bell bientôt transféré ? Zoom sur les destinations potentielles pour le running back

TDA fait le point sur le dossier Le'Veon Bell et les équipes qui pourraient l'accueillir.

Depuis quelques jours, on sait que les Steelers sont prêts à échanger leur star Le’Veon Bell. Le running back, toujours en conflit avec la franchise de Pittsburgh concernant sa situation contractuelle, n’a pas encore joué le moindre match cette saison et on le voit mal poursuivre sa carrière en Pennsylvanie. Son avenir est donc plus que jamais incertain, mais on peut quand même ressortir quelques équipes qui pourraient bien accueillir le coureur des Steelers.

Avant de voir quelles sont ces destinations potentielles, un petit rappel s’impose. Durant l’intersaison, les Steelers ont placé le franchise tag sur le running back pour la deuxième année consécutive. A la recherche d’un contrat XXL, Bell a refusé de signer le tag et est en grève depuis plusieurs mois. Cette décision, bien que critiquée par certains, est compréhensible si l’on se place du point de vue du joueur. A 26 ans, le coureur de Pittsburgh veut obtenir des garanties sur le long terme et ne souhaite donc pas risquer une blessure avant de débarquer sur le marché des agents libres en 2019. Cependant, sur le court terme, Bell perd chaque semaine 853 000 dollars.

Dans le cas d’un transfert, l’équipe concernée récupérera le running back pour le reste de la saison sous le franchise tag, estimé aujourd’hui à 11,98 millions. Cela signifie qu’elle ne pourra pas le prolonger dans la foulée (comme dans le cas de Khalil Mack avec les Bears par exemple) et elle prendra donc le risque de le perdre sans contrepartie lors de la prochaine intersaison. Ce paramètre peut refroidir de nombreux managers mais étant donné le talent du bonhomme, les Steelers devraient recevoir quelques coups de téléphone.

Quelles équipes possèdent la marge salariale pour l’accueillir maintenant ?

La question de la marge salariale est évidemment à prendre en compte. D’après le site Spotrac, il y a actuellement neuf franchises (en dehors de Pittsburgh) qui sont en position d’accueillir Le’Veon Bell sur le plan financier : Cleveland, Indianapolis, San Francisco, Houston, Tennessee, les New York Jets, Oakland, Baltimore et Cincinnati. Ces équipes possèdent la marge salariale nécessaire pour ajouter le salaire du running back, qui est de 11,98 millions pour le moment. Tant que le joueur n’aura pas signé son tag, celui-ci baissera chaque semaine de 853 000 dollars et de plus en plus de franchises pourront donc potentiellement le recruter.

En d’autres termes, les équipes citées ci-dessus n’ont pas besoin de bricoler pour espérer récupérer Bell. Elles peuvent simplement proposer un ou plusieurs tours de draft, qui devront être assez élevés pour convaincre les Steelers puisque ces derniers peuvent espérer un troisième tour de draft compensatoire en 2020 en cas de départ du coureur lors de la free agency. Cependant, cela ne signifie pas que les autres franchises sont hors course. En coupant un membre de l’effectif ou en proposant un autre joueur en compensation, ça peut passer financièrement. Mais encore une fois, est-ce que cela vaut vraiment le coup sachant que le running back a la possibilité de partir lors de la free agency 2019 ?

Quelles équipes sont dans le besoin ?

Beaucoup d’équipes auraient besoin d’un Le’Veon Bell dans leur effectif. Parmi celles qui sont en capacité de l’accueillir financièrement, Indianapolis est vraiment tout en haut de la liste. En effet, les Colts se débrouillent actuellement avec des coureurs comme Jordan Wilkins, Nyheim Hines et Marlon Mack. Pas super quoi, surtout pour un Andrew Luck qui revient d’une grosse blessure. Au niveau des chiffres, Indy se retrouve pour l’instant 29è à la course (82,3 yards par match). En ajoutant un joueur du calibre de Bell, qui excelle au sol tout en étant capable d’aider Luck à la réception, les Colts deviendraient immédiatement plus dangereux en attaque.

Lorsqu’on élargit à l’ensemble de la ligue, on peut citer notamment des franchises comme Tampa Bay, Green Bay ou Seattle. Les Buccaneers, même s’ils réalisent un début de saison de feu offensivement, sont unidimensionnels. Dans les airs, ça part dans tous les sens mais à la course, c’est le désert. Quant aux Packers, ils sont très dépendants de leur quarterback Aaron Rodgers. A la moindre blessure, l’attaque s’effondre. On l’a vu l’an dernier et même cette saison. Les Cheeseheads ont besoin d’un joueur comme Bell pour soulager Rodgers, qui souffre en plus du genou en ce moment. Enfin, les Seahawks n’ont jamais vraiment eu de running back numéro un depuis le départ de Marshawn Lynch. Ils ont certes drafté Rashaad Penny au premier tour cette année, mais ce dernier connaît des débuts difficiles et ils se reposent actuellement sur le sophomore Chris Carson.

Quelles équipes pourront lui proposer le pactole en 2019 ?

Quand Le’Veon Bell arrivera sur le marché dans quelques mois, il va demander un joli petit pactole. Lors de ses négociations avec les Steelers, il a souvent dit qu’il voulait non seulement être payé comme un running back élite, mais aussi comme un receveur numéro deux, lui qui a terminé second de son équipe au nombre de réceptions en 2015 et 2016. De plus, avec les nouveaux gros contrats de Todd Gurley et David Johnson, le marché a changé pour les running backs. Traduction, Bell va probablement exiger un salaire annuel d’au moins 15 millions de dollars mais surtout beaucoup d’argent garanti (autour des 45 millions).

Vous l’avez compris, la franchise qui voudra acquérir les services de Le’Veon Bell devra casser sa tirelire. Si on jette un œil aux prévisions de Spotrac concernant la masse salariale des équipes en 2019, on remarque que les Colts et les Jets sortent du lot avec respectivement 123 et 106 millions de marge. C’est juste énorme. Alors évidemment, cette marge va se réduire car il faudra signer d’autres joueurs pour compléter l’effectif (40 joueurs sous contrat chez les Colts en 2019, 30 chez les Jets), mais Indianapolis et New York seront vraisemblablement les franchises les mieux armées pour proposer un méga contrat à Bell.

Verdict

A l’heure de ces lignes, un transfert de Le’Veon Bell ne semble pas imminent. Au vu de la situation contractuelle du running back, qui veut se préserver au maximum afin d’arriver sur le marché à 100 % de ses capacités, ce ne sera pas facile pour Pittsburgh de trouver preneur avant la date limite du 30 octobre.

Pour le moment, seuls les Jets ont contacté les Steelers, sans pour autant faire une offre. La franchise new-yorkaise fait partie des candidats crédibles pour l’accueillir dans le sens où elle possède la marge salariale pour un transfert ainsi que pour un gros contrat en 2019. Les Colts sont dans le même cas, mais Indianapolis est moins glamour que New York. Pour un mec comme Bell, qui s’est notamment lancé dans une carrière de rappeur l’an dernier, un gros marché tel que celui de la Grosse Pomme est probablement plus attractif.

Au final, c’est plutôt compliqué d’émettre un pronostic sur l’avenir de Le’Veon Bell. Néanmoins, ce qui est sûr, c’est qu’il a jusqu’au 13 novembre pour signer son franchise tag. S’il ne le signe pas, le tag sera annulé et il ne pourra pas jouer de la saison. En conséquence, le coureur All-Pro ne sera pas payé du tout mais surtout, il ne sera pas éligible pour être agent libre en 2019 car l’année ne sera pas comptabilisée. On peut donc imaginer que Bell signera ce tag à un moment donné. Et s’il n’est pas transféré, cela voudra dire qu’il devra terminer la saison avec les Steelers, dans la joie et la bonne humeur (ou pas).

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