De la rue à la NFL, le parcours incroyable de Efe Obada

C’est ce qui s’appelle démarrer en  fanfare. Pour son premier match en NFL, le défensive end des Panthers, Efe Obada, a été nommé joueur défensif de la semaine 3 en...

C’est ce qui s’appelle démarrer en  fanfare. Pour son premier match en NFL, le défensive end des Panthers, Efe Obada, a été nommé joueur défensif de la semaine 3 en NFC. Inactif lors des deux premières rencontres, il a profité du temps de jeu qui lui a été donné face aux Bengals pour se faire un nom : 1 plaquage, 1 sack, 1 passe défendue et 1 interception.

Mais son histoire est peu commune. Né au Nigéria, Obada arrive au Royaume-Uni à l’âge de 10 ans, emmené par des trafiquants d’être humains. Sauf qu’une fois arrivé, lui et sa soeur sont abandonnés. Il s’est confié à NFL UK.

« La dame nous a juste laissé dehors, dans la rue. C’était effrayant et on était seuls. »

Aidé par un agent de sécurité, Obada et sa soeur se sont retrouvés à vivre dans une famille à Stockwell, un quartier de Londres.

« C’était un environnement stressant, leurs enfants étaient favorisés, et nous étions comme des esclaves. On passait beaucoup de temps à nettoyer, ce n’était pas une bonne situation d’être là. »

A l’âge de 22 ans, Obada commence à jouer pour les London Warriors. Dans le même temps, il sert d’agent de sécurité tous les matins. Impressionnant ses coachs, il est recommandé aux Cowboys. Les Chiefs et les Falcons vont également lui faire passer des tests, mais aucune de ces trois équipes ne va le garder.

En 2017, la NFL créé le International Player Pathway Program, qui permet à toutes les franchises de prendre un joueur supplémentaire sur leur équipe d’entrainement, s’il vient d’une équipe européenne. Profitant de ce programme, les Panthers signent Obada.

Après un an dans l’équipe d’entraînement, le defensive end réussit à intégrer l’équipe finale. Il est le premier joueur issu de ce programme à y parvenir.

Interrogé par le site officiel des Panthers, Obada a expliqué qu’il n’aimait pas trop parler de son enfance.

« Je ne veux pas trop parler de ça, mais avoir été autant désavantagé dans la vie, et en être là maintenant, ça vous permet de valoriser la situation beaucoup plus que d’autres ne le font. C’est cette faim qui me fait avancer. »

Partagez cet article sur : Twitter Facebook
Afficher les commentaires