[Flashback] Semaine 9 : 2006 – Ascenceur émotionnel à Washington

5 novembre 2006, FedEx Field. Les Redskins reçoivent les Cowboys pour un choc entre les deux rivaux de la NFC Est. Un affrontement entre deux coachs intronisés au Hall of...

5 novembre 2006, FedEx Field. Les Redskins reçoivent les Cowboys pour un choc entre les deux rivaux de la NFC Est. Un affrontement entre deux coachs intronisés au Hall of Fame, Bill Parcells et Joe Gibbs. Pourtant ce jour-là, les deux légendes n’auront aucune maîtrise sur une fin de rencontre complètement folle.

« Mon dieu, je ne sais pas si j’ai déjà expérimenté une chose comme cela », explique Joe Gibbs après la rencontre au Washington Post.

« C’est terrible, je n’ai pas grand-chose à dire », avoue Parcell.

Il faut dire que la saison des Redskins est pour l’instant décevante : avec 2 victoires et 5 défaites, les espoirs de playoffs sont déjà faibles avant la rencontre. Une victoire face à leur rival historique redonnerait toutefois du baume au cœur aux fans des Redskins. En face, les Cowboys sont à la lutte avec les Eagles pour le titre de la division, avec 4 victoires et 3 défaites.

Les 30 premières minutes de la rencontre sont sans histoire. Cowboys et Redskins allant chacun inscrire un touchdown par l’intermédiaire de Terry Glenn sur une passe de Tony Romo, et Clinton Portis de l’autre côté. Au début du troisième quart-temps, Terrell Owens donne l’avantage aux Cowboys sur une passe de Tony Romo avec une célébration restée célèbre : T.O. mime une sieste dans la end zone, en réponse aux critiques des médias lui reprochant de dormir durant les réunions d’équipes. Chris Cooley, sur une passe de Mark Brunell, permet aux Redskins de revenir à 19 partout.

Novak se déchire

A 2 minutes de la fin de la rencontre, le score est inchangé mais les Redskins ont la possession sur la ligne des 36 yards des Cowboys après une passe de Brunell vers James Thrash. En position pour un coup de pied à trois points, les Redskins la jouent conservateurs avec trois courses de suite de Clinton Portis dans l’axe. La victoire est au bout du pied de Nick Novak à 49 yards des poteaux. A priori à sa portée, le kicker des Redskins se déchire et rate complètement son coup de pied qui échoue à droite des poteaux.

Le retour de Taylor

Avec le ballon sur leur propre ligne des 39 yards et 31 secondes à jouer, les Cowboys peuvent espérer remporter la rencontre. Romo enchaîne trois bonnes passes et positionne les Cowboys dans la red zone à 6 secondes de la fin. Mike Vanderjagt, régulier depuis le début de saison, peut offrir la victoire aux siens.

Mais sur le coup de pied qui suit, le kicker des Cowboys est contré par l’ancienne légende des Eagles, Troy Vincent. Ancien pro-bowler en fin de carrière, Vincent vient d’être signé par les Redskins et n’était à la base pas prévu sur équipes spéciales. Le regretté Sean Taylor récupère le ballon et part à la relance. Il est stoppé sur la ligne des 45 yards avec le chronomètre affiche zéro. La rencontre semble aller en prolongation mais un mouchoir de pénalité a été jeté. Sur le retour de Taylor, le lineman Kyle Kosier a attrapé la grille de protection de Taylor, donnant une pénalité de 15 yards à l’endroit où le jeu s’est arrêté, et surtout la possibilité au Redskins d’avoir un jeu supplémentaire.

La renaissance de Novak

Nick Novak a donc une nouvelle fois la chance d’offrir la victoire aux siens. Cette fois, il ne se fait pas prier. Il inscrit un coup de pied de 47 yards sur une trajectoire étrange. Un ascenseur émotionnel que Novak apprécie.

« C’est ce dont les kicker revent. J’étais prêt, j’étais en colère d’avoir raté le premier mais je savais que je devais rester calme et revenir mettre le second. Je me suis dis, ne fais pas la même chose que pour le premier. Garde la tête basse, tape un bon coup de pied et remets-toi en a dieu », explique Novak après la rencontre au Washington Post.

Cette victoire n’est qu’une accalmie dans la saison tumultueuse des Redskins. Ils ratent une nouvelle fois les playoffs malgré un effectif fourni. Les Cowboys quand à eux terminent avec 9 victoire et 7 défaites, ratant le titre de division d’une victoire.

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