NCAA – Futures stars – Les tours de contrôle

Avant d’exprimer leurs talents avec les professionnels, les joueurs NFL se forment dans les universités du pays. La rédaction de TDA vous propose les portraits de ceux qui seront les...

Avant d’exprimer leurs talents avec les professionnels, les joueurs NFL se forment dans les universités du pays. La rédaction de TDA vous propose les portraits de ceux qui seront les stars de demain. Aujourd’hui focus sur trois receveurs taille XXL.

Tyreek Hill le démontre chaque semaine, avoir de la taille n’est pas une condition sinequanone pour avoir de l’impact en tant que receveur. Le meilleur (ou un des), Antonio Brown n’est pas non plus un géant à 1m78. Cependant la NFL regorge également de talents au poste avec des joueurs plus grands que la moyenne : Michael Thomas (Saints, 1m91), AJ.Green (Bengals, 1m93) ou Mike Evans (Buccs, 1m96).

La cuvée 2019 qui se présentera à la draft est construite sur le même modèle. Des joueurs de poche comme Marquise Brown (Oklahoma) ou John Ursua (Hawaii). Des joueurs de taille moyenne : AJ.Brown (Ole Miss), Parris Campbell (Ohio St) ou Deebo Samuel (South Carolina). Et quelques joueurs avec davantage de taille. Cette liste n’étant pas exhaustive, rencontrons-en trois.

N’Keal Harry

1m93 pour 100 kilos
Né le 17 décembre 1997 à St Vincent, Caraïbes
Receveur, Arizona State, junior

Les recruteurs NFL sont emballés par N’Keal car il possède trois qualités primordiales : La taille, de bonnes mains et un caractère travailleur. Il ne pourrait se comporter autrement considérant ses origines, comme il le confie à arizonasports :

« Les gens de St Vincent travaille dur pour obtenir ce qu’ils ont. C’est de là que me vient mon éthique de travail, ma grand-mère en est d’ailleurs le meilleur exemple »

En 2016 il est considéré par ESPN comme la recrue numéro 1 au poste de receveur, il joue alors avec les U19 lors de la victoire en finale face au Canada en signant 75 yards et 2 touchdowns. Dés sa première saison avec les Sun Devils, il s’impose dans l’équipe et son nom est reconnu nationalement :

Guerrier sur les pelouses, hors terrain il est un jeune homme humble. Il tient cela de sa grand-mère, celle qui l’a fait venir dans l’état d’Arizona depuis l’île de Saint-Vincent quand il était enfant.

« Elle veut être sure que je ne sois pas ce genre de gars qui parle tout le temps de lui-même. Quand je suis dehors je la représente et je n’ai jamais voulu l’embarrasser, ni elle ni le nom au dos de mon maillot »

Après une saison sophomore (2e) à plus de 1000 yards en réception, il est nommé dans l’équipe honorifique All Pac 12. Ses atouts : sa taille pour attraper les balles en zone décisive et un jeu physique lui permettant de s’imposer lors de situations contestées, ainsi que pour créer des blocs efficaces pour le jeu de course. Il a cependant une autre spécialité, anecdotique certes, mais néanmoins spectaculaire : le catch a une main. Il l’a fait contre USC en octobre dernier et l’avait déjà fait en 2016.

Son chrono dans le sprint du 40 yards au NFL Combine aura une incidence certaine sur sa position à la prochaine draft. Un temps aux alentours des 4,55 devrait solidifier son statut actuel de premier tour.

Possible fit 2019 : Oakland Raiders

Avec 3 choix du premier tour, Gruden pourrait en utiliser un  pour aider son attaque et son quarterback. Et si les silver and black le prennent avec le choix des Cowboys, ce sera fun de constamment entendre des comparaisons entre sa production et celle d’Amari Cooper dans les années qui viennent.

JJ Arcega-Whiteside

1m91 pour 102 kilos
Né à Saragosse, Espagne
Receveur, Stanford, senior

Jose Joaquin est né en Espagne, il arrive aux USA à l’âge de 6 ans dans l’état de Caroline du sud. Et s’il brille sur les pelouses, son destin aurait logiquement du se dessiner sur les parquets. Sa mère, américaine, était une star de l’université de Appalachian State, son numéro de maillot y a même été retiré. Son père, espagnol, a également joué dans les ligues pros en Europe alors que, son oncle Fernando faisait partie de l’équipe d’Espagne concourant aux jeux olympiques de 1984 à Los Angeles, avec une médaille d’argent en prime.

Jota Jota joue un peu au basket ainsi qu’au soccer, c’est bien au football qu’il s’amuse le plus. Sa dernière année au Dorman High School, il capte 108 passes pour 1824 yards et 20 touchdowns et il est nommé joueur de l’année de l’état de Caroline du sud. Avec les Cardinals de Stanford, il score un touchdown lors de ses trois premiers matchs dès sa première saison effective (1e saison sans jouer, redshirt).

Sa taille ainsi que son habilité à attraper les passes contestées (tel un rebondeur au basket) font qu’il est une menace dans la zone d’en-but. Sa faiblesse majeure est un manque de vitesse qui rendra bien plus difficile en NFL, la séparation avec l’arrière défensif.

Possible fit 2019 : Cleveland Browns

Landry est bon dans le slot, Callaway en profondeur alors pourquoi pas un receveur de possession au second tour ?

Lil’Jordan Humphrey

1m93 pour 102 kilos
Né le 19 avril 1998 à Southlake, Texas
Receveur, Texas, junior

Humphrey est grand et remporte donc souvent ses duels aériens mais il est aussi costaud et ce physique lui permet d’être efficace pour gagner des yards après la réception. Et pour la fac situé à Austin (230 km de Houston), il est également une sorte de couteau-suisse.

Tom Herman est l’entraineur de l’université de Texas et au dailytexasonline, il déclare à propos de son joueur :

« Il est le joueur offensif le plus polyvalent que j’ai entrainé »

Sur les neuf premiers matchs de 2018 il totalise 788 yards en réception avec 5 touchdowns. Il ajoute à cela 25 yards et 1 touchdown à la course, 22,5 yards par retour d’engagement ainsi que deux passes complétées (sur 3 tentées) dont une débouchant sur un touchdown contre Oklahoma. Au lycée, s’il jouait également comme receveur, malgré sa taille inhabituelle pour ce poste, la majeure partie de ses snaps étaient pris en tant que running-back.

Si son jeu est loin d’être parfait (notamment sur ses tracés), c’est son caractère qui pourrait lui coûter quelques places lors de la prochaine draft. Avant le bowl game de la fin de saison 2017, il est suspendu par l’université pour violation de règles de l’équipe. Mais cela n’est rien. Avec des propriétaires le plus souvent frileux avec les personnalités contestataires*, il risque d’être blacklisté par certains *(cf les histoires autour de l’hymne national et du genou à terre).

Le 10 juillet 2018, il poste sur son compte tweeter un poème de sa composition où il dénonce une Amérique à deux vitesses (pour les blancs ou pour les noirs) et il s’en prend directement à Donald Trump.

Pour ceux peu familier avec la langue de Shakespeare, en voici quelques passages :

« America terre de liberté où les noirs peuvent mourir juste parce qu’ils sont noirs et libres…tout ce que les noirs veulent est l’égalité mais au lieu de cela vous élisez un président qui veut restaurer la suprématie blanche…pour continuer à exploiter l’homme noir et le considérer comme un animal… »

Possible fit 2019 : Indianapolis Colts

Hilton, Grant, Rogers. Hormis le rookie Cain (blessé), les receveurs manquent de taille chez les Colts. Dur à déterminer pour l’instant s’ils devront investir un de leurs deux choix de second tour ou si, son positionnement politique le rendra disponible un peu plus loin dans la draft.

Mentions (receveurs de plus de 1m90 et éligibles à la prochaine draft) : Kelvin Harmon NC State, David Sills West Virginia, Collin Johnson Texas, Miles Boykin et Chase Claypool Notre Dame, Bryan Edwards South Carolina, Hakeem Butler Iowa State.

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