Jaguars – Steelers (16-20) : Big Ben avec un comeback au forceps

Jacksonville Jaguars (3-7) – Pittsburgh Steelers (7-2-1) : 16 – 20 Les Jaguars ne peuvent s’en prendre qu’à eux mêmes. Avec 16 points d’avance, ils se sont peut être vus...

Jacksonville Jaguars (3-7) – Pittsburgh Steelers (7-2-1) : 16 – 20

Les Jaguars ne peuvent s’en prendre qu’à eux mêmes. Avec 16 points d’avance, ils se sont peut être vus trop beau, pensant la victoire acquise au milieu du troisième quart temps. La fin de match est à l’image de la saison et ils ont fini par s’écrouler contre une redoutable équipe de Pittsburgh qui n’a jamais lâché.

Les Jaguars ne se sont appuyés que sur leur défense et un gros jeu au sol. Trop peu pour espérer venir à bout d’un sérieux prétendant pour le titre en AFC. La défense a réalisé trois interceptions et   deux sacks alors que Leonard Fournette (95 yards en 28 portées, 1 touchdown au sol + 46 yards en 2 réceptions) a encore une fois prouvé qu’il est la pièce maîtresse de l’attaque de Doug Marrone mais trop seul.

Après sa prestation parfaite face aux Panthers, Ben Roethlisberger (27/47, 314 yards, 2 touchdowns, 3 interceptions) a été le héros de la soirée. Malheureux dans un premier temps en multipliant les mauvais choix pour finir en sauveur sur la dernière action du match. Pittsburgh engrange un précieux succès qui le propulse un peu plus vers le titre de division et le rapproche d’une semaine de repos en playoffs. La page Le’Veon Bell est tourné, le prochain chapitre s’annonce palpitant.

La défense des Jaguars fait le boulot

La seule fois où les Steelers ont commencé une saison avec un bilan de 6-2-1 c’était en 1974 et ils avaient remporté le Super Bowl. Nul doute que du côté de la Pennsylvanie, on espère que l’histoire se répètera en février prochain. Mais pour cela, la victoire était impérative chez des Jaguars en chute libre mais qui avaient remporté les deux affrontements l’an dernier.

La défense floridienne est agressive et maîtrise la première mi-temps. Pittsburgh ne peut faire mieux que quatre punts au cours du premier acte pour autant de premières tentatives et 66 yards gagnés. Il faut dire que son « ABC » est mal en point. Antonio Brown (5 réceptions, 117 yards, 1 touchdown), bien couvert par Jalen Ramsey, ne capte qu’un ballon. Ben Roethlisberger est imprécis et ne parvient pas à trouver ses cibles avec deux interceptions de Jalen Ramsey et Barry Church. James Conner (25 yards en 9 portées) se heurte à un mur et n’avance pas.

De son côté, Jacksonville fait ce qu’il sait faire de mieux, garder le ballon au sol pour contrôler le tempo et l’horloge. Heureusement car Blake Bortles (10/18, 104 yards, 0 touchdown, 6 sacks concédés) n’est encore pas dans un grand soir et guère plus performant que son homologue dans les airs. Fournette est au cœur du jeu avec 10 portées à son actif à la fin du premier quart temps qui se termine vierge de points mais où les punters ont eu du travail. Mais pas pour longtemps, les locaux parviennent logiquement à prendre l’avantage sur trois field goals de Josh Lambo (48, 38, 43 yards) pour prendre les devants à la mi-temps (9-0).

Big Ben en sauveur

Pittsburgh s’ajuste au retour des vestiaires et bénéficie de l’indiscipline de Jacksonville pour se retrouver dans la zone rouge pour la première fois de l’après-midi. Big Ben oublie les tracés longs pour se concentrer sur des passes courtes et Conner est plus agressif, bien aidé par sa ligne. Mais en cherchant Brown dans le fond de la end zone, il ne voit pas le retour de Ramsey qui l’intercepte pour la seconde fois. Nouvelle erreur pour le vétéran qui se paie cash avec un touchdown acrobatique au sol de Fournette sur la série suivante, après une belle remontée de terrain de 80 yards en 10 actions (16-0). Ce sera la seule possession offensive positive de la seconde période pour les locaux qui ont laissé les clés de la maison à sa défense. Le temps presse, les visiteurs sont piqués au vif et n’abandonnent pas. Deux actions plus tard, ils reviennent aussitôt dans le match sur une bombe de 78 yards en direction de Brown. Ce dernier se démarque en deux temps de son garde du corps pour capter le cuir et rejoindre la terre promise. La transformation à deux points n’aboutie pas mais le match est relancé (16-6) alors que le quatrième quart temps arrive.

Celui-ci est un véritable combat, une nouvelle fois marqué par le retour de défenses dominantes et une succession de dégagements. Pittsburgh parvient tout de même à performer sur une série pour refaire une partie de son retard à moins de trois minutes de la fin. Au terme d’actions rondement menées, Roethlisberger trouve Vance McDonald sur une passe de 11 yards pour faire revenir son équipe à 3 points. Le vent a tourné et rien ne semble empêcher Pittsburgh de l’emporter. Le dernier drive est superbe et à mettre au crédit de Big Ben. Des bons choix en attaque avec des réceptions importantes de Juju Smith-Schuster et Brown permettent dans un premier temps de rejoindre rapidement la zone rouge. Le doute s’installe ensuite quand Conner laisse échapper la balle alors qu’il avait le champ libre et surtout après l’interception de D.J Hayden. Celle-ci est finalement annulée pour une faute personnelle et laisse encore quelques secondes aux visiteurs pour jouer la gagne. Après une nouvelle pénalité contre la défense de Jacksonville et un mauvais lancé, Roethlisberger prend les choses en main. Ne trouvant aucun receveur démarqué, il entrevoit la lumière et se jette dans l’en-but pour scorer (20-16). Après ce sursaut d’orgueil, il peut bien repartir avec le ballon du match. Cruel pour Jacksonville qui avec cette nouvelle défaite peut dire au revoir aux playoffs mais qui s’est arrêté de jouer alors qu’ils pensaient avoir fait le plus dur. Pittsburgh peut toutefois remercier sa défense qui, à défaut d’avoir créer des pertes de balles, a maintenu son équipe à flots avec un pass-rush redoutable.

Partagez cet article sur : Twitter Facebook
Afficher les commentaires